Invité le 9 octobre au soir à «La grande interview» de Gabon Télévision, le directeur général du Centre de développement des entreprises (CDE) a plaidé pour l’allègement des contraintes soumises aux entrepreneurs gabonais.

Alfred Nguia Banda, en mai 2012 dans la même émission. © Capture d’écran/Youtube
Alfred Nguia Banda, en mai 2012 dans la même émission. © Capture d’écran/Youtube

 

Si le directeur général du Centre de développement des entreprises (CDE) a reconnu que «l’économie ce n’est pas de la poésie» et que les entreprises ont le devoir d’améliorer leurs offres pour le bien-être des populations et le développement du pays, il n’en demeure pas moins que l’allègement des contraintes soumises aux «petits» entrepreneurs nationaux mérite réflexion.

Invité à «La grande interview» de Gabon Télévision le 9 octobre dernier, Alfred Nguia Banda s’est posé en défenseur des PME nationales. Pour lui, le développement de ces entreprises est subordonné à un certain nombre de réformes. Aussi, le «patriote et républicain convaincu» qu’il dit être, a plaidé pour une réforme du système économique national, gage d’une croissance plus soutenue. «Nous avons un système économique oppressif qui ne permet pas aux PME de décoller, en plus d’un système bancaire en surliquidité dont les taux d’intérêt sont trop élevés pour les entrepreneurs locaux», a-t-il diagnostiqué. Indiquant que «l’Etat ne doit pas intervenir directement dans la gestion de (ces) entreprises mais doit plutôt jouer son rôle de régulateur», il a estimé que la puissance publique doit consentir à «réduire la pression fiscale» qui étrangle la plupart des PME locales, tout en veillant à une nette réduction des inégalités. «Il faut prendre des mesures fiscales courageuses», a-t-il lancé, avant de se prononcer pour la préférence locale. «Le gouvernement devrait octroyer en majorité des marchés aux PME locales», a-t-il préconisé, soulignant qu’une telle mesure permettrait de réduire considérablement le taux de chômage.

Pour le directeur général du CDE, la bonne tenue des PME gabonaises passe par la révision de l’impôt sur «les entreprises sociétaires». Dans cette optique, a-t-il dit, le CDE soumettra bientôt au gouvernement un ensemble de propositions. Car, s’est-il justifié, le taux élevé des impôts sur les PME contribue au développement du secteur informel. «Nous avons des entreprises qui sont déclarées, créées par le CDE, qui sont immatriculées aux impôts, mais d’autres agissent dans l’informel», a-t-il indiqué, pointant du doigt les contraintes soumises aux entreprises qui consentent à respecter les normes du secteur.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Corrine dit :

    Aveu d’échec , même les émergents les plus zélés font le constat !!!

  2. abudal dit :

    AH ! Dieu existe, cet homme je dirai le seul jusqu’à présent sait prendre et s’investir dans la réalité de ce pays. merci pour votre courage, votre honnêteté, votre vérité sur ce qui se vit par ces jeunes qui font de tout leurs efforts pour mettre en place quelque chose.

  3. olivier dit :

    Parce que l on semble l avoir oublier qu elle est la suite de l affaire Rene ZIZA mort assassiné froidement suite a l audite au niveau du conseil gabonais des chargeurs.

  4. begjoe dit :

    je pense que ce patriote commence à comprendre ce qui est un frein au développement des pme au Gabon. a cela s’ajoute très souvent le découragement de l’entrepreneur gabonais, dû surtout par le fait qu’il y a beaucoup de paresseux dans nos familles. quelqu’un a arrêté ses études, mais il veut être chef ou rien, aux ministères financiers ou rien, au cédoc ou rien, à la CNSS ou rien , à air gabon (sic!!!) ou rien, à gabon-télécom ou rien, à la SNI ou rien, général ou rien, « tu sais à qui tu as à faire » ou rien,… Tout cela avec l’encouragement des parents. Mais il ne veut pas être coiffeur ( minimun 300.000 frs par mois de revenus), tôliers (avec tout ce qu’il y a comme accident de voitures), cuisinier ( la journée continue a créer un nouveau comportement), menuisier ( le déficit en logement est un marché), agriculteur ( il y aura toujours quelqu’un pour manger),etc… l’Etat aussi doit booster certains secteurs. la première journée du drapeau avait grandement aidé les couturiers, car chaque maison devant avoir un drapeau, il y eu d’énormes commandes. les opérations villes propres obligent les gens à mettre la peinture sur leur barrière, donc le peintre trouve un débouché, ainsi que celui qui tond le gazon. je voudrai tant que ceux qui ont des suggestions constructives sur l’avenir du pays, pays que nous devons léguer à nos enfants et petits enfants, (et non des débats où il faut insulter ali et les émergents, ping et les opposants), je voudrai que ceux-là écrivent à la fin de leur message ceci: J’aime mon pays le Gabon.

  5. # Akébé vite !!!! dit :

    l’intervention de ce monsieur (que par ailleurs je n’apprecie pas suite à ses frasques menacer un homme de dieu avec une arme détournements massifs etc…)a été utile mais incomplète il aurait fallut en tant que rsponsable qui cotoit ce problème qu’il dénonce les agissements en cours au Gabon comment veut-on resserrer un tissu économique en délogeant les vendeuses et vendeurs des marchés parce que l’on a percu de l’argent d’escrocs libanais comme c’est le cas actuellement à Owendo mais quel tissu économique aurons nous à la fin ??? Jévoque ceci parceque comme le dit @begjoe j’aime mon pays le Gabon.

  6. Lekoni-Lekori dit :

    Où en est-on avec l’affaire Ziza ? Ali Bongo avait promis faire toute la lumière dessus….Où en est-on manondzo ?

Poster un commentaire