L’armée égyptienne a arrêté puis mis en prison plus de 300 personnes. Celles-ci ont été attrapées à l’aveuglette sur le champ de bataille, puis en les traquant dans les mosquées, transformées en base arrière de la révolte, et jusque dans les hôpitaux environnants.

Egypte révolution

«Ils ont ramassé à la pelle. Depuis la chute de Moubarak, c’est la première fois que l’on assiste à une telle vague d’arrestations» en Égypte, soupire Ramy, un activiste.

Le 4 mai dernier quelque 3000 révolutionnaires et salafistes ont bravé la menace du Conseil suprême des forces armées (CSFA) en marchant sur le ministère de la Défense au Caire, symbole du pouvoir militaire, auquel personne n’avait osé s’attaquer jusqu’à la semaine dernière. Ils dénonçaient une tentative de manipulation de l’élection présidentielle des 23 et 24 mai prochain.

Selon des sources militaires, au moins neuf journalistes et 13 femmes figurent parmi les personnes placées en détention. Les protestataires parlent de «piège».

Selon des sources médicales, deux personnes sont mortes dans ces affrontements. Le ministère de la Santé a fait état quant à lui d’un mort -le militaire inhumé samedi- et de 296 blessés, dont 131 ont dû être conduits à l’hôpital.

Après ces affrontements, l’armée a annoncé un couvre-feu dans le secteur du ministère de la Défense. Ce couvre-feu s’étend de 23 heures à 7 heures «pour la place Abbassiya, autour du ministère de la Défense et dans les rues voisines», a détaillé le général Moukhtar al-Moulla, membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA), dans une allocution télévisée.

 
GR
 

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