Selon une étude réalisée par un jeune gabonais, ingénieur en QHSE, la mort de centaines de poissons dans la province du Moyen-Ogooué suggère une situation critique. Elle nécessite l’intervention du président de la République, seule autorité habilitée à exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire, car une pollution d’origine chimique n’est pas à exclure.

En juillet, des centaines de poissons ont été retrouvés morts sur les côtes de plusieurs villages de la province du Moyen-Ogooué (image d’illustration). © Reuters

 

Pour Claude Losano Ogoula qui a mené une étude d’impact environnemental après la mort, en juillet, de milliers de poissons dans les eaux de l’Ogooué, l’intervention du président de la République est nécessaire. Faute de quoi, il serait difficile, voire impossible de faire toute la lumière sur cette affaire. Le jeune ingénieur en QHSE compte, en effet, sur le chef de l’État pour que celui-ci «exige la transparence dans le traitement de ce dossier pour rassurer les populations gabonaises en générale et les migovéens en particulier». Il ne partage pas la conviction de certains qui tentent déjà de dédouaner les exploitants miniers et pétroliers exerçant aux environs des zones impactées par le phénomène.

Disant avoir mené une «étude comparative sur le terrain» et s’être basé sur «les déclarations officielles des laboratoires d’analyse qui rejettent toute éventualité de pollution d’origine chimique», Claude Losano Ogoula note plusieurs «incohérences».

En effet, «si la pollution n’était pas d’origine chimique, pourquoi les animaux marins meurent-ils jusqu’à nos jours ?» s’interroge-t-il, avant de poursuivre : «Pourquoi le Cenarest ne met-il pas à la disposition des associations et des citoyens les indicateurs caractéristiques utilisés pour écarter la thèse d’une pollution d’origine chimique qui reste la plus plausible au regard de la cartographie où les carpes ont été découvertes mortes ? L’organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place certaines valeurs qui définissent l’état chimique et écologique des cours d’eau naturelle et leur rivière, le Cenarest a-t-il comparé ses résultats par rapport à ces données de l’OMS ? Si oui, que l’évidence soit rendue publique.»

Disant parler au nom du Concept Freedom et en celui d’un groupe d’associations de jeunesse du Moyen-Ogooué, le jeune ingénieur ne nie pas que ses travaux remettent clairement en cause le rapport d’analyse du Cenarest. «Nous [le] jugeons insuffisant et léger face à l’état actuel dans lequel se trouve le Moyen-Ogooué et les environs. Il faudrait que le gouvernement gabonais réaffirme son attachement à la recherche scientifique nationale, en exigeant aux organismes de recherche plus de précision», tranche-t-il.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. maroga guy dit :

    C’est terrible ce qui pourrait être entrain de se « jouer » dans notre pays!!

    L’acidité et la cupidité de certains se cachant sous le fallacieux prétexte de ne pas faire fuire les investisseurs, sont entrain de mettre à mal notre futur.

    A ce rythme ne soyons pas surpris de se retrouver sans ressources et pire encore entrain de revivre sous le fouet des nouveaux « conquérants » de notre pays !

    C’est quoi cette apathie dont nous affichons fasse à des situations scandaleuses??

  2. AMOURG BEKALE NZE dit :

    Je partage pleinement les inquiétudes, et les interrogation d leader claude OGOULA. Etant membre de l’association concept Freedom , nous avons et rapport d’etude qui date depuis deux (2) ans qui mettrait en evidence la situation actuelle Tout ce qu’un faut pour decipider nos interrogations c’est bien evidement des analyses scientifique dans un laboratoire indepent avec la participation de la société que nous sommes pour les respect d’une les exigence du rapport PESISE ,d’autre pour l’assurence des populations d’où sommes originaire Tout de même. Nous attendons la reaction du chef de l état vu les engagements pris par notre pays au niveau des instances internationale pour la protection de notre ecosysteme

  3. AMOURG BEKALE NZE dit :

    La question n’est pas forcement la demission je pense que Monsieur le ministre a les competences requises mais il faut qu’il comprenne que le chef de l’etat de l’a pas chois pour faire la politique politicienne . mais faire respecter les engagemens de l’etat vis a vis des instances onusiennes . le problèmes du G3 doit etre une priorite pour lui , le Concept Freedom souhaite diciper les inquiétudes . seul transparence est de mise la société civile proposons selon notre etude analyse approfondie et notre implication dans le processus engagé

  4. Charles Nze-Mendome dit :

    J’ai publié les premières images de ce phénomène le 15 juillet 2019 et à ce jours attendons toujours les réponses.
    Quand des exploitants Chinois achètent 10.000 litres de gas-oil par jour pour une exploitation sur la Ngounié vers Sindara pendant plus de 2 ans et sans inspection des autorités compétentes pour regarder le traitement des déblais après extraction des minéraux. Comment ne pas se poser des questions sur la gestion du problème.
    Je dis et le redis qu’il y a pollution car si nous étions dans le cas de figure que nous donne les autorités (développement de bactéries) nous aurions eu le problème sur l’ensemble du Moyen-Ogooué au même moment et non sur plus de 1 mois. L’amont de l’Ogooué au départ de Lambaréné a été le plus touché car c’est de la que part la pollution. Depuis la semaine dernière c’est l’aval qui est touché mais de pas de la même magnitude que cela fut en amont. J’étais au lac Nord le weekend dernier (Gomé Dakar) et je peux le confirmer. Les amis des Lacs Sud Bilibas qui sont sur FCB peuvent confirmer la même chose pour cette zone.
    Nous sommes Gabonais. Les intérêts de certaines personnes ne doivent pas mettre en danger la vie de l’ensemble…

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