Plus d’un mois après la découverte de centaines de poissons morts sur le fleuve Ogooué à Ndjolé et à Lambaréné, les causes de ce phénomène restent inconnues, alors que le Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf) annonce déjà une seconde phase d’analyses sans avoir communiqué les résultats de la première.

Malgré l’interdiction de sa commercialisation, le tilapia reste présent sur les étals des commerçantes à Lambaréné comme à Ndjolé (illustration). © Gabonreview

 

La mort de centaines de poissons retrouvés flottant sur le lac Nkoghé et le lac Zilé dans le Moyen-Ogooué, en juillet, n’a pas encore trouvé d’explication. Le phénomène qui semble dépasser le gouvernement a récemment donné lieu à la prolongation des mesures de prévention annoncées sitôt la découverte faite. Seulement, plus d’un mois après l’enquête lancée au même moment que l’interdiction de commercialiser et de consommer la carpe de Lambaréné et de Ndjolé, le mystère sur l’origine de ces morts reste entier.

Pourtant, l’on informe déjà du lancement de la seconde phase d’analyse effectuée en laboratoire par le Cirmf, sans que les résultats de la première aient été communiqués au public qui s’inquiète davantage. En effet, selon le Dr Jean Sylvain Koumba des études bactériologiques, vétérinaires et virologiques avaient déjà été faites avec les échantillons d’eau (5 litres) et de poisson (16 carpes) prélevés sur le terrain.

«Les virologues ont estimé qu’il fallait faire une seconde phase, toujours à la recherche des pathogènes qui pourraient être à l’origine de la mort des poissons», justifie le directeur intérimaire du Cirmf qui précise qu’il s’agira cette fois d’une analyse métagénomique qui s’intéressera au virus à ARN. Ces virus susceptibles de provoquer diverses maladies humaines telles que la maladie à virus Ebola, le SRAS, la grippe, l’hépatite C, la fièvre du Nil occidental, la poliomyélite ou encore la rougeole.

En attendant les résultats de cette seconde phase d’analyses, qui devraient donner lieu à une communication du gouvernement, à en croire les responsables du Cirmf, à Lambaréné comme à Ndjolé, la commercialisation et la consommation du tilapia n’ont pas cessé pour autant. Depuis, diverses actions sociales ont été initiées pour percer le mystère, certaines en appellent désormais à l’intervention du président de la République.

 
GR
 

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