Trois ans après l’annonce du «Septennat de la jeunesse», la Coordination nationale du réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (Payncop-Gabon) veut voir clair dans la matérialisation des nombreuses promesses faites par les autorités gabonaises. Lors de la récente célébration de la Journée internationale de la jeunesse à Libreville, l’organisation a proposé qu’une évaluation de la Politique nationale de la jeunesse du Gabon soit faite.

Moment de la célébration de la Journée internationale de la jeunesse à Libreville, le 22 août 2019. © D.R.

 

Jerry Bibang, le coordonnateur national de la Payncop-Gabon, faisant sa proposition. © D.R.

«Le manque d’implication des jeunes dans les sujets qui impactent leur quotidien» est une préoccupation majeure pour la Payncop-Gabon, dont le coordonnateur national a tenu à l’exprimer, jeudi 22 août, lors de la célébration de la Journée internationale de la jeunesse à Libreville. Jerry Bibang n’a pas caché sa déception quant au non-respect par le Gabon de la Résolution 2250 du Conseil de sécurité de l’ONU qui recommande aux États membres d’associer les jeunes dans les questions de paix et de sécurité à tous les niveaux du processus décisionnel, ainsi que la Charte africaine de la jeunesse, dont l’article 11 invite les États à prendre des mesures en vue de promouvoir la participation active de la jeunesse aux activités de la société.

«Au niveau national, le président de la République s’est engagé dans cette voie, notamment à travers le Septennat de la jeunesse, dont la ‘‘Politique nationale de la jeunesse du Gabon’’ constitue le document-cadre. Trois ans après l’annonce dudit Septennat consacré à la jeunesse, où en sommes-nous ? Qu’avons-nous fait ? Quel est le bilan à mi-parcours ?» s’interroge dubitatif la Payncop-Gabon.

Pour Jerry Bibang, il convient de lancer «une évaluation inclusive qui permettra de mettre en évidence les forces et faiblesses de la Politique nationale de la jeunesse avant de dégager de nouvelles perspectives».

«Seul, le gouvernement ne peut pas tout faire, estime le coordonnateur national de la Payncop-Gabon. Il faudrait que nous-mêmes, les jeunes, soyons impliqués dans cette démarche. Notre proposition s’inscrit d’ailleurs dans la logique du chef de l’État qui a récemment rappelé, à l’occasion du discours à la Nation du 17 août, qu’un seul doigt ne lave pas le visage.»

 
GR
 

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