Protestant la ponction à leur entreprise d’une somme de 2 milliards de francs CFA, les employés de Satram ont fait du bruit dans les rues de Port-Gentil en y faisant défiler des engins lourds.

Engins de Satram klaxonnant à tue-tête dans les artères de Port-Gentil, le 18 février 2079. © Gabonreview

 

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Les employés de Satram ont entamé, ce lundi 18 février 2019, un mouvement d’humeur pour manifester leur indignation contre le gouvernement gabonais suite au prélèvement de près de deux milliards de devises nationales.

Et pour se faire entendre des autorités, ils ont initié un tour de ville avec leur camions et engins élévateurs, klaxonnant à tout va. Direction finale de la bruyant caravane : le gouvernorat de Port-Gentil, plus haute autorité de la province.

 «Trop c’est trop. C’est inacceptable que le gouvernement gabonais puisse prélever une telle somme à Satram dans la mesure où cette entreprise n’a jamais travaillé avec l’État», explique Nicaise Edzang, représentant des employés de l’entreprise. Pour celui-ci, ces 2 milliards devait permettre de régler bien de problèmes au sein de l’entreprise : «Aujourd’hui le gouvernement pose des actes qui ne sont pas pour garantir la paix sociale tant prônée par le chef de l’État. Cette somme devrait servir à payer les salaires impayés. Nous marquons notre indignation totale face à ce geste».

Pour rappel, Satram s’est vu ponctionner de 2 milliards de francs CFA au prétexte d’une dette envers l’Etat dans le cadre des fêtes tournantes de l’Indépendance. Celles-ci furent tenues en 2009 dans deux provinces, le Moyen-Ogooué et l’Ogooué-Maritime dont Port-Gentil, où siège Satram, est le chef-lieu. 7 milliards de francs CFA avaient alors été alloués cette année aux travaux prioritaires dans la capitale économique. Opéré avec la complicité conseiller juridique de la société, également huissier de l’entreprise, cette machination au profit de l’Etat gabonais serait illogique, «parce que la société Satram n’a jamais opéré dans la logistique intégrée au compte de l’Etat ; elle a toujours entièrement opéré pour le privé. Donc il n’y a pas de raison de déposséder la société sous des motifs relatifs aux fêtes tournantes ou autres parce qu’ils n’existent pas», expliquait dernièrement le président directeur général de Satram, Mustapha Aziz.

Selon les manifestants, le mouvement d’humeur observé ce jour n’est qu’un avertissement. Puisqu’il est envisagé de bloquer dans les tous prochains jours l’entrée principale de la zone portuaire de Port-Gentil.

 
GR
 

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