Le 17 août célèbre au Gabon l’anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale. Petit rappel pour expliquer l’importance historique de cette journée.

Gabonreview.com - Le Premier Ministre Léon MBA et le Président de l’Assemblée législative Paul Gondjout se rendent à l’Assemblée législative où les accords de paris seront ratifiés - © D.R.

Au Gabon, la célébration de la Fête nationale est déclarée jour férié, chômé et payé sur toute l’étendue du territoire national. Wikipédia indique qu’un jour férié est un jour de fête civile ou religieuse, ou commémorant un événement. Le 17 août marque l’accession du Gabon à la souveraineté nationale. C’est donc à cette date que le Gabon a acquis son autonomie par rapport à sa colonisation par la France.

Il est à noter que les Portugais ont été les premiers européens à accoster au Gabon, à la fin du XVe siècle. Le nom du pays vient d’ailleurs du mot portugais «gabão», qui signifie en français «caban» et qui désignait alors un vêtement porté par les marins. Il se raconte que les portugais trouvaient que l’embouchure du fleuve Komo avait la forme de ce vêtement. Une version qu’on ne parvient pas vraiment à expliquer aujourd’hui lorsqu’on examine la carte de cette embouchure. Une autre assure que c’est la densité de la forêt, impénétrable, qui les a incité à appeler ainsi ces côtes, les cabans de marins étant composés d’un fort lainage très dense.

Gabonreview.com - Le Roi Denis et sa femme - © ArchivesArrivés au Gabon en 1515, les Français signent, en 1839, un traité, paraphé par le roi Denis, Antchouwé Kowé Rapontchombo de son vrai nom, et le capitaine de vaisseau français Bouët-Willaumez, qui étend l’influence de la France au Gabon. Du moins à ses rivages autour de Libreville. Le nom de ce Français se retrouve aujourd’hui dans la désignation du grand marché de Libreville : Mont- Bouët.

L’essentiel de la chronologie indique qu’en 1910, le Gabon devint une colonie de l’Afrique Équatoriale Française (AEF), puis un territoire français d’outre-mer en 1946. Le pays, qui avait obtenu l’autonomie relative en 1956 avec l’adoption du suffrage universel, était devenu une république autonome, membre de la Communauté française, à la suite d’un référendum tenu en 1958. Léon MBA, qui était maire de Libreville depuis 1956, fut désigné comme Premier ministre. Le 17 août 1960 est proclamée l’indépendance de la République Gabonaise. Le pays est ainsi la huitième colonie française à s’affranchir de la tutelle française.

«Le soir du 16 Août, veille de l’Indépendance, à 23h20, Léon Mba, Premier ministre, Chef de l’État et les plénipotentiaires français qui l’accompagnent, dont André Malraux, émissaire du Général de Gaulle, venu transmettre le pouvoir aux autorités gabonaises, Yvon Bourges, Haut Commissaire général de l’A.E.F. et Jean Risterucci, Haut Commissaire français au Gabon, sont accueillis à l’Assemblée Nationale par Paul Gondjout, Président de l’Institution. Tous s’immobilisent pour écouter, une dernière fois, «La Marseillaise» en tant qu’hymne du Territoire, jouée par la Garde Républicaine. Tout le gotha politique est là, rassemblée, attendant de suivre les allocutions de cette circonstance exceptionnelle qu’est la proclamation de l’Indépendance. Ces moments d’intense émotion sont rompus avant minuit par la première allocution du Président de l’Assemblée Nationale Paul Gondjout qui ouvre la séance, installé au bureau présidentiel», lit-on sur le site du gouvernement gabonais qui livre également des extraits des allocutions de Paul Gondjout, d’André Malraux, alors ministre d’État français chargé de la culture, et de Léon Mba, alors Premier ministre de la République Gabonaise.

Léon Mba accède à la magistrature suprême le 13 février 1961, devenant le premier Président de la République Gabonaise.


Déclaration de l’indépendance du Gabon par la télévision française, diffusée au journal télévisé du 19 août 1960.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. la révoltée dit :

    Depuis plus de cinquante ans que nous crions indépendance et que nous avons même le courage de la fêter, sommes nous sur que nous le soyons vraiment? pour ma part je n’y crois nous vivons toujours au crochet des colonisateurs et ne pouvons pas faire les choses de nous même, je dirai plutôt comme un peuple digne de ce nom… Et nous somme fiers de défilé chaque année à la même date et si on prenait la peine de bien assimiler la notion d’indépendance.

  2. Martin Modou dit :

    Ridicule ce chapeau en fourrure sous l’équateur.

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