Après leur sortie du 25 janvier, les commerçants grossistes, qui s’insurgent contre le prélèvement abusif des taxes, ont été reçus le 29 janvier par le ministre de l’Agriculture. Biendi Maganga Moussavou a promis d’examiner leur dossier et être leur porte-parole auprès du chef du gouvernement.

Biendi Maganga Moussavou posant avec les commerçants le 29 janvier. © Communication gouvernementale

 

Les commerçants grossistes spécialisés dans la commercialisation des produits vivriers ont trouvé une bienveillante oreille au ministère de l’Agriculture où ils ont été reçus par Biendi Maganga Moussavou.

Ces grossistes qui vendent principalement des vivres frais et secs en provenance du Cameroun et exerçant au marché banane du Pk8, à Mont-Bouët au lieu-dit conteneurs, au marché de Venez-Voir et à celui du B2 à Belle-Vue II, se disent exaspérés par la parafiscalité. Ils ont poussé un coup de gueule le 25 janvier pour protester contre des taxes imposées par les services des Douanes, des forces de sécurité, des brigades phytosanitaires, des conseils départementaux et municipaux par lesquels transitent leurs marchandises.

«D’Eboro à Libreville, nous franchissons 26 postes de contrôle», expliquait Pierrette Becka, vice-présidente de l’association des femmes commerçantes du marché banane du Pk8. Si elle et ses collègues assurent ne pas refuser de payer les taxes, ils veulent que «les choses se passent dans la légalité». À en croire leurs propos, après le paiement des taxes sur le long du trajet, aucun document ou reçu attestant des paiements n’est délivré.

Assurant que cette parafiscalité pèse sur leurs charges d’exploitation érodant au passage le panier de la ménagère, ils ont appelé à rencontrer le Premier ministre afin que ce problème «soit réglé au plus vite». Le 29 janvier, c’est plutôt le ministre de l’Agriculture qui les a reçus. «Le président de la République a donné toutes les instructions possibles au gouvernement pour que les Gabonais puissent vivre mieux, pour que les Gabonais puissent se développer, s’épanouir dans leur pays», a déclaré Biendi Maganga Moussavou. «Je m’engage à défendre vos intérêts dans le cadre de mes missions», a poursuivi le ministre de l’Agriculture qui a assuré que «le Premier ministre saura traduire vos besoins au président de la République pour qu’une décision rapide soit prise afin que nous revenions à la normale».

«Aujourd’hui les taxes coûtent plus cher que la marchandise qu’elles achètent et elles ne se retrouvent pas. C’est une interpellation urgente afin que des mesures soient prises pour que ces femmes continuent à alimenter nos marchés pour le bien-être des populations», a déclaré après la rencontre, Aminata Ondo du Front des indignés. Selon les services du ministre de l’Agriculture, une réunion technique s’est tenue à l’issue de la rencontre entre les commerçants grossistes et les équipes du ministère pour rassembler les éléments matériels de leurs revendications.

 
GR
 

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