La deuxième étape de la 7è édition de la Tropicale Amissa Bongo emmenait les coureurs hier de Lambaréné à Ndjolé. Longue de 128,6 km, ce trajet n’a jamais été effectué dans ce sens depuis la création de cette compétition. Presque toute en montée, l’étape était à la convenance des grimpeurs.

Tropicale Amissa Bongo Lambaréné Ndjolé

On entrait ainsi dans les choses sérieuses avec l’aspect accidentée du relief. Et l’étape l’aura réellement été, même si aucune échappée n’a réussi à prendre forme. Seul le coureur algérien du Groupement Sportif Pétrolier Algérie Abdelbasat Hanachi a pu profiter tout seul des magnifiques paysages pendant quelques kilomètres mais le peloton s’est refusé à le laisser partir. Ce sont essentiellement les coureurs du Team Europcar du leader de l’épreuve Yohan Gène et les Kazakhs du Team Astana Continentale qui ont contrôlé le tempo de la journée.

Anthony Charteau le tenant du titre a bien failli en profiter dans le final mais ce sont cette fois les Marocains emmenés par Adil Jelloul qui l’ont repris. Thomas Voeckler tentait alors à son tour sa chance à deux ou trois reprises avant de se retrouver dans un groupe échappé d’une quinzaine de coureurs dans les tout derniers kilomètres. Dans l’ultime cote, le Français se détachait avec l’Erythréen Russom du Team MTN Qhubeka et Nikita Umerbekov, le Kazakh d’Astana Continental. Cette équipe ne laissait aucune chance au sprint au champion français.

L’étape restera nécessairement surlignée dans les annales du cyclisme africain. Après les deux victoires érythréennes d’étapes en 2011, remportées par Daniel Teklehaymanot à Lambaréné et Natnael Berhane à Libreville, le tour est venu cette fois à Meron Russom d’endosser le maillot de leader à Ndjolé.

Grâce aux bonifications des sprints intermédiaires celui-ci s’est en effet emparé du maillot jaune de leader. C’est ainsi la première fois depuis la création de l’épreuve en 2006, qu’un coureur africain se retrouve en tête de l’étape, les coureurs se sont envolés pour Franceville dans la province du Haut-Ogooué où se déroulera la suite de la Tropicale Amissa Bongo avant l’étape finale de Libreville.

Meron Russom et Nikita Umerbekov
Meron Russom l'équipe MTN-Qhubeka

L'Erythréen Meron Russom

Si le maillot jaune de la Tropicale Amissa bongo échoit pour la toute première fois à un africain, Meron Russom, l’étape Lambaréné-Ndjolé a été remporté par le Kazakh Nikita Umerbekov du team Astana Continental. Les deux hommes du jour, se sont élancés en dernier lieu contre une tentative d’échappée de Thomas Voeckler avec lequel ils vont prendre le large pour terminer avec 16 secondes d’avance sur le groupe emmené par Charteau. Les difficultés de la traduction n’ont pas permis de recueillir l’avis du Kazakh. Mais, la grande vedette du jour reste tout de même Meron Russom, l’Erythréen du Team MTN Qhubeka qui a réussi l’exploit de devenir le tout premier africain à endosser le maillot jaune sur la Tropicale Amissa Bongo. Cette tunique n’avait jusque là été portée que par des athlètes du Pro tour.

Descendu du podium après la remise du maillot tant convoité, Meron Russom a laissé entendre : «Je suis très content de porter le maillot jaune en tant que premier africain à le faire.  On a travaillé dur avec l’équipe au début de l’étape pour être devant, ce qu’on a quand même réussi à maintenir jusqu’au final de la course. Cela a porté puisqu’on a pu prendre le maillot. J’espère, et cela avec toute l’équipe, qu’on va réussir à défendre ce maillot et à le garder

On ne sait pas grand-chose du champion érythréen. Sauf qu’il est né en mars 1987, qu’il commencé le cyclisme à l’âge de 15 ans, qu’il Il a couru sa première année en troisième division de l’Erythrée, puis est monté en 2e division où il a passé deux ans avant d’accéder à la 1ère division. En tant que membre de l’équipe nationale de cyclisme érythréen, il a couru plusieurs compétitions africaines et accumulés de nombreux points UCI. Repéré par l’équipe de l’UCI Continentale Africaine vélo (ACCC) et parti en Afrique du Sud pour se former dans un centre, il a rejoint l’équipe MTN-Qhubeka en 2012, en tant que cycliste pro.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Marshall dit :

    Bien ! mais quand viendra le tour d’un gabonais !?!

  2. digno dit :

    je pense que tous autant que nous sommes nous devons félicité le courrage que le coureur algérien a eue,j’aurai bien voulu que sa soit un gabonais pour plus avoir de fierté

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