Dès l’entame de la campagne électorale, le milieu artistique gabonais s’est vu scindé en deux camps rivaux.

La chanteuse Audrey, le 13 août 2016, lors du lancement de la campagne d’Ali Bongo. © D.R.

La chanteuse Audrey, le 13 août 2016, lors du lancement de la campagne d’Ali Bongo. © D.R.

 

Pour cette campagne électorale, le milieu artistique gabonais sera scindé en deux camps distincts : les artistes classés «2.0» et ceux clairement identifiés comme hostiles à la candidature d’Ali Bongo. Les premiers se sont récemment illustrés par la reprise de deux titres ayant connu un franc succès en 2009 : «Laissez-nous avancer», interprété, pour la version originale, par Patience Dabany et le groupe de rap Hay’œ, et le titre «Parole aux jeunes» avec Massassi, Andromeda, Bung Pinz et le jeune Jojo.

Artistes lors du meeting de lancement de la campagne d’Ali Bongo. © D.R.

Artistes lors du meeting de lancement de la campagne d’Ali Bongo. © D.R.

Si le dernier titre avait été présenté à l’époque comme «une charte pour les intérêts des jeunes», depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et certains interprètes, à l’instar de Massassi et Bung Pinz, ont clairement exprimé leur positionnement politique. Le premier en faveur du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) et le second en faveur de l’opposition. Toutefois, dans la version dite 2.0 Sinsh FFarel’O et Tina ayant fait leur retour, d’autres jeunes les ont rejoint. L’on compte désormais Jey RSPCT Me, NG Bling, Lord Elkhass et Lagaff. Tous portant un message adressé aux différents candidats en lice pour la présidentielle, bien que certains assurent que celui-ci est exclusivement adressé à Ali Bongo, d’où la présence du groupe de chanteurs parmi ceux ayant presté lors de l’ouverture de la campagne du président de la République sortant.

C’est notamment la perception du public pour la nouvelle version du titre «Laissez-nous avancer», cette fois interprété par Ndjassi Ndjass, Shan’L et Johnny Be Good, conduits par «l’ancien» Danny Maggeintha. Si dans la foulée d’autres titres ont été produits pour soutenir la campagne d’Ali Bongo, le camp adverse ne manque pas «grosse pointures». Des artistes comme le rappeur Keurtyce E. («On va tourner la page»), le groupe Movaizhaleine («Pas comme on l’entend») ou Saik’1ry («Mister zéro») n’ont pas caché leur position ces derniers mois. Depuis, sur les réseaux sociaux, c’est désormais à coups de publications que les accusations sont portées. Les premiers traitant les seconds d’«artistes affamés», avant de se faire traiter d’aigris à leur tour. C’est dire que les jours qui viennent détermineront le positionnement de chaque artiste gabonais. La présence d’un artiste, chanteur, danseur, chanteur ou humoriste, sera doublement considérée. D’aucuns pensent, à tort ou à raison, que le choix de chaque artiste au cours de cette période électorale déterminera son succès ou non auprès du public passé le vote.

 

 
GR
 

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