Les petits calculs politiciens et égoïstes de certains acteurs politiques de la province de la Nyanga risquent d’amener à la disparition d’un projet d’importance pour le Gabon (le port de Mayumba) et au détournement d’un autre, à en croire une petite indiscrétion de Maganga Moussavou.

Les leaders du PDG de la Nyanga, en novembre 2014 à Tchibanga. © Gabonreview

Les leaders du PDG de la Nyanga, en novembre 2014 à Tchibanga. © Gabonreview

 

C’est selon, après les journées économiques «La Nyanga s’ouvre au monde» organisées il ya quelques années, cette province liquide désormais tout pour le seul profit d’un parlementaire de Tchibanga, d’un autre de Mougoutsi et celui de Mayumba. Contre quelques espèces sonnantes et trébuchantes, comme pour les journées économiques sus citées, le projet de construction de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) à Tchibanga est transféré à Mouila tandis que le port en eaux profondes de Mayumba va se muer en port sec de Ndendé.

Loquace comme à son habitude, le très sémillant maire de Mouila et candidat on ne peut plus probable à l’élection présidentielle de 2016, Pierre Claver Maganga Moussavou, a annoncé lors d’une très récente sortie dans le cadre de sa tournée actuelle de précampagne électorale dans la Nyanga, qu’il a été saisi par Magloire Ngambia, le ministre des Infrastructures, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, pour rechercher et attribuer une parcelle de terrain devant abriter le prochain immeuble de la BEAC à Mouila Mangondo, chose désormais faite, à en croire le leader du Parti social-démocrate (PSD, opposition).

Ainsi, pour des combinaziones de petits politiciens, le projet du port en eau profonde de Mayumba, d’une importance capitale pour le pays, et pour lequel le pont sur la Banio a été construit et inauguré par Ali Bongo en juin 2014, est en train d’être poussé aux calendes grecques par quelques personnalités politiques égocentriques. Le projet devrait pourtant accroître la valeur de la région grâce à la commercialisation et à l’exportation de ses ressources naturelles (le fer, le bois, le pétrole, le talc, l’or, les produits agricoles et de la pêche), alors que ses incidences économiques ont été estimées à plus de 5000 milliards de francs CFA de produits intérieur brut avec une création d’emplois estimée entre 50.000 et 100.000. Par ailleurs, la réalisation des études préalables à la construction de l’immeuble devant abriter la BEAC à Tchibanga a été confiée, en avril 2015, à un cabinet nommé Ataub au terme d’un appel d’offres international lancé à Yaoundé au siège de la banque centrale sous-régionale. Le déplacement du projet vers Mouila va nécessairement entamer la crédibilité des autorités et induire des coûts supplémentaires, tandis que l’opposition ne manquera assurément pas de parler à nouveau d’amateurisme. Qui a dit qu’il n’y avait personne pour mettre des bâtons dans les roues de l’émergence au parti des démocrates gabonais, le PDG ?

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Le citoyen libre dit :

    Moi je crois que prostitution et stupidité

  2. Le Nynois dit :

    C’est vraiment dommage que la province de la Nyanga qui regorge d’énormes potentialités économiques, soit toujours à la remorque du développement à cause des calculs égoïstes de ses hommes politiques. Est-ce une malédiction?

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