Interpelés récemment alors qu’ils se livraient à une exploitation illicite des ressources halieutiques dans le parc national de Mayumba, des sujets chinois et congolais ont été placés sous mandat de dépôt dans le chef-lieu de la province de la Nyanga.

Une des deux embarcations offertes par le ministère de la Défense à l’ANPN. © ANPN

Une des deux embarcations offertes par le ministère de la Défense à l’ANPN. © ANPN

 

C’est un véritable «pillage en règle» auquel des garde-côtes ont mis fin récemment à Mayumba dans la province de la Nyanga. Dans cette zone contiguë à un parc national et où l’activité de la pêche est strictement contrôlée, des sujets Chinois, Jun Zang, Wang Liang, Sui Shi Yun et Tang Shiping, ainsi que des Congolais, Ivan Ikouya, Conzola Bassissa, Rock-Longo Bélinga et Gilbert Guchero, ont été interpelés puis écroués par le tribunal de première instance de Tchibanga. Ils ont été surpris en possession d’une importante cargaison de poisson, estimé à 50 millions de francs.

Selon le procureur en charge de l’affaire, les différents bateaux arraisonnés appartiennent au Chinois Jun Zang, basé au Congo, qui ne semble pas être à son premier coup. Les prévenus, plutôt bien équipés, avec une centaine de chalutiers, ainsi que quelques vedettes et du matériel de conditionnement, avaient tout mis en œuvre pour tirer le meilleur parti de leur affaire. «Leurs navires de pêche sont dotées de GPS, leur permettant de localiser les endroits les plus poissonneux», a indiqué le procureur Alain Moukoko au quotidien L’Union (n°11794), dénonçant le «pillage à grande échelle» de la faune marine.

Si la cargaison saisie est importante, au point que l’on s’interroge désormais sur la véritable efficacité des garde-côtes et des moyens mis à leur disposition, le magistrat n’a pas manqué de rappeler que «ce n’est pas la première fois qu’ils sont arrêtés pour les mêmes faits». «L’année dernière, il y a eu des procédures contre eux, et ils ont été condamnés à de fortes amendes dont 28 millions de francs, 28 millions de francs la deuxième fois, la troisième fois, c’était à 150 millions de francs», explique-t-il. Les individus interpelés feraient-ils aussi peu de cas des amendes, au point de revenir sans cesse à la charge? Pour Alain Moukoko, «cette fois, ça doit s’arrêter».

Aussi, les présumés pêcheurs illégaux qui croupissent dans les geôles de Tchibanga, en attente de leur jugement, devront répondre des délits d’association de malfaiteurs, défaut de licence de pêche, défaut d’assurance maritime, défaut de permis de navigation, défaut d’immatriculation de navires, récidive, en plus du refus de coopérer dont ils se seraient rendus coupables. C’est peu dire qu’ils risquent gros.

 

 
GR
 

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