Prévue du 16 au 26 août à Genève, la 18e session de la Conférence des parties (CoP18) de la Convention de l’Onu sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) sera l’occasion pour le Gabon de réaffirmer son engagement pour la protection des éléphants d’Afrique. Le pays va notamment demander d’inscrire tous les pachydermes à l’Annexe I Cites.

30000 éléphants tombent chaque année sous les coups des braconniers. © ffw

 

Aux côtés de ses pairs de la Coalition pour l’éléphant d’Afrique (CEA) et la Fondation Franz Weber demande, le Gabon entend tirer la sonnette d’alarme sur le sort des éléphants d’Afrique. Le pays d’Ali Bongo s’est investi d’une noble mission pour la 18e session de la Conférence des parties (CoP18) de la Convention de l’Onu sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), du 16 au 26 août à Genève.

Le Gabon va demander d’inscrire tous les éléphants d’Afrique à l’Annexe I Cites (plus haut degré de protection), fermer tous les marchés nationaux d’ivoire, mieux gérer les stocks étatiques d’ivoire et ; restreindre l’exportation vers des lieux hors de l’aire de répartition d’éléphants vivants capturés dans la nature.

Les éléphants d’Afrique sont gravement menacés par le changement climatique, la perte de leur habitat, la place de plus en plus importante de l’espèce humaine sur la planète, et la soif insatiable de certains pays pour l’ivoire. Selon les estimations de la CEA et de l’African Wildlife Foundation : 30000 éléphants tombent chaque année sous les coups des braconniers face à une réserve d’éléphants du continent estimée à 470000 bêtes vivant à l’état sauvage en Afrique.

Selon le système de suivi de l’abattage illicite des éléphants, les pertes annuelles dues à l’abattage illégal et à d’autres mortalités ne seraient pas compensées par les taux de natalité. Très préoccupée par l’existence de marchés nationaux légaux d’ivoire, notamment au sein de l’Union européenne et au Japon, la coalition dit chercher activement le soutien d’autres pays membre de la Cites, notamment en exerçant des pressions politiques décisives sur les dirigeants mondiaux.

«Tant que le commerce international et national de l’ivoire continuera à être autorisé ou toléré, les éléphants ne seront jamais à l’abri. Le braconnage et les saisies d’ivoire illégal sont en augmentation. Les parties à la Cites ne peuvent pas rester inactives face à ce massacre. Lorsque l’impact du commerce sur une espèce paraît négatif, et même en présence d’un léger doute, il faut adopter la mesure la plus favorable à la conservation de l’espèce. En l’occurrence, la seule décision sensée que peut prendre la CoP18 est celle que préconise la CEA», estime l’avocat-conseil en matière de protection des animaux et de la nature, Anna Zangger.

Le Gabon et ses partenaires craignent l’extinction drastique de population d’éléphants d’Afrique d’ici 15 ans, si rien n’est fait. La CEA a été créée en 2008 à Bamako, au Mali. 32 Etats d’Afrique la composent, unis par un même objectif : «une population d’éléphants viable et saine, protégée des dangers que représente le commerce international de l’ivoire».

 
GR
 

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