Interdits de traverser le pont du Komo pour rallier Libreville, les poids lourds chargés de denrées alimentaires sont stationnés par dizaines à quelques mètres de l’infrastructure.

La capitale n’est plus correctement ravitaillée et il n’en fallait pas plus pour susciter (à juste titre) la crainte d’une éventuelle flambée des prix chez les populations.

Face au risque que présente le pont du fleuve Komo, dont l’un des piliers a été endommagé par une barge il y a deux semaines, le ministre des Travaux publics d’alors, Léon Nzouba (muté à la santé), avait fait interdire la traversée du pont par les grands tonnages.

Le conséquence immédiate en est que devant le pont qui menace de s’écrouler, de nombreux camions chargés de billes, ainsi que des denrées alimentaires sont à l’arrêt depuis plus d’une semaine. Une situation gênante d’autant plus que le pont de Kango est situé sur la route nationale N°1, unique voie reliant Libreville au reste du pays.

De ce fait, l’approvisionnement de la capitale, en denrées alimentaires, est gravement perturbé. Les bananes, patates, fruits et légumes notamment, importés du Cameroun voisin, ou venus du Gabon profond, n’arrivent plus au rythme habituel à Libreville, principal centre de consommation du pays.

Et depuis quelques jours, la pénurie commence à se faire sentir dans les marchés, où certains produits commencent à se faire rares. Du coup, les populations craignent une éventuelle flambée des prix, inévitable si aucune solution n’est trouvée pour à terme pour le pont de Kango.

D’aucuns ont proposé de réactiver les rampes pour pouvoir permettre aux barques de Kango de transporter les gros tonnages, alors que le ministre Léon Nzouba avait a suggéré le transfert de ces marchandises vers Libreville par train. Mais les camions doivent parcourir une centaine de kilomètres pour rejoindre la gare ferroviaire. Une alternative quasi impossible d’autant que personne ne s’est engagé à payer le coût supplémentaire du train.

En attendant une solution pérenne, les routiers ont imaginé dans un transbordement de la marchandise par des petits camions. Par ailleurs, l’incident produit sur le pont de Kango apparaît comme un signe qui devrait interpeller l’attention des autorités sur les ouvrages de ce type. En effet, cette infrastructure, construite entre 1973 et 1975, n’a jamais fait l’objet d’entretien.

 
GR
 

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