Victor Missanda, le président du Conseil politique de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) est récemment monté au créneau pour contester le dernier congrès de parti qui a porté à sa tête l’ancien vice-président de la République, Didjob Divungui Di Ndinge.

Le président du conseil politique de l’Adere, Victor Missanda. © ogooueinfos.com
Le président du conseil politique de l’Adere, Victor Missanda. © ogooueinfos.com

 
Le président du conseil politique de l’Adere est sorti de son silence pour dénoncer ce qu’il considère comme un non-respect des règles statutaires lors du congrès des 19 et 20 décembre courant. Pis, il a évoqué la mauvaise organisation et une tentative de déstabilisation de cette formation politique dont l’une des fractions est passée dans l’opposition. Dans ces conditions, il a estimé que certains militants cherchent à prendre son parti en otage en usant de la corruption et de la menace. «En ma qualité de président d’organe de régulation, je m’insurge contre toute tentative de déstabilisation du parti et demande aux militants de ne pas se laisser distraire par une mascarade orchestrée les 19 et 20 décembre 2014, ce, en dépit de mes appels à respecter le cadre normatif», a-t-il déclaré lors de son point-presse à Libreville.
Pour mieux s’expliquer sur cette situation, Victor Missanda s’est appuyé sur les termes de la délibération N°11/CN/BCP/2014/MV du 5 juillet 2014 qui confiait l’organisation du congrès conjointement au président par intérim et au président du Conseil politique. «A cet effet, si certains documents préparatoires ont été signés conjointement par les deux organisateurs, la décision relative à son organisation a été, quant à elle, paraphée sous pression par le seul président intérimaire (Joachim Boussamba Mapaga), en violation des dispositions de l’article 7 de la délibération N°11/CN/BCP/2014/MV», a-t-il expliqué, tout en relevant qu’en ce qui concerne l’adoption des avant-projets de textes, «les dispositions règlementaires y relatives, notamment l’article 112 du règlement intérieur du parti, ont une fois plus, été violées au motif que les délais impartis étaient trop courts, alors même que ledit congrès était en préparation depuis près d’un an».
Victor Missanda justifie également sa colère par le fait que les listes des secrétaires politiques provinciaux qui sont les principaux animateurs des conseils, des secrétaires départementaux et autres conseillers nationaux n’ont jamais été présentées pour adoption. Dès lors, il a dénoncé la fabrication à dessein de délégations constituées «de bric et de broc», indexant particulièrement trois provinces, notamment l’Ogooué-lolo, le Moyen Ogooué et le Woleu-Ntem. «Le Conseil politique ne se reconnaissant pas dans le coup de force, déclare nul et de nul effet le congrès organisé les 19 et 20 décembre 2014, parce qu’illégal et entaché de plusieurs irrégularités», a-t-il asséné, avant de promettre qu’il saisira les juridictions compétentes. Ce faisant, il a souligné que l’Adere garde sa place au sein de la majorité.
Rappelons que quelques jours avant le congrès de Libreville, un autre a eu lieu à Port-Gentil au cours duquel Florentin Moussavou a été porté à la tête de l’Adere.  Or celui de Libreville les 19 et 20 décembre derniers, a fait de l’ancien vice-président de la République, Didjob Divungi Di Ndinge, le président de cette formation politique.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. manfoumbi mapaga dit :

    j’ai l’impression que mon grand frère Missanda est devenu amnésique
    je vais lui rappeler que le 19/12 il avait adressé le message suivant aux congressistes : « chers patriotes, s’il y a un candidat, un bon candidat, c’est DIVUNGUI…votons DIVUNGUI à la tête du Parti. Cependant il est prématuré et dangereux pour notre de nous aligner derrière l’opposition à 2 ans de l’élection présidentielle. Votons pour notre ancrage dans la majorité!!!

    • Jean Martial Ngoulakia dit :

      Très cher Manfoumbi Mapaga, j’apprécie votre honnêté dans la prise de position. toutefois, si vous estimez que seule la famille Bongo doit gouverner ce pays, libre à vous. Mais pour votre gouverne, sachez que les gabonais dans leur majorité aspirent au changement et veulent voir à la tête de leur pays des dirigeants soucieux de l’amélioration de leur conditions de vie. tenez, je reviens de Dakar et de Yaoundé et j’ai pu constaté que ces deux ville sont bien plus urbanisées que Libreville.Les Librevillois continuent de vivre comme des rats, c’est une honte pour un pays aussi riche!

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