Alors que la crise semble s’aggraver entre les têtes d’affiche du pouvoir et celles de l’opposition déclarée, on commence à se demander si le jeu politique national n’est pas occulté par une simple montée en puissance de quelques égos. Car pour se déclarer représentatif de l’opinion d’une partie du peuple gabonais, il faut tout de même être capable d’apporter quelques éléments de preuve. Le simple verbiage ne suffit pas, sauf à choisir de se ranger dans le camp des populistes, ce que personne n’avoue, évidemment, ouvertement.
La foule suivant le cercueil du président Omar Bongo Ondimba en juin 2009 - © Gabonreview.com
Il est inutile, au Gabon, de chercher à mesurer la représentativité d’une personne ou d’un parti dans le résultat d’une élection libre et transparente. Tout simplement parce que ceux qui sont, et qui furent, au pouvoir n’ont jamais fait l’effort de parvenir à ce point de la démocratie où les résultats issus des urnes ne sont plus contestables. Et à ce titre, la faute en revient autant à ceux qui s’en plaignent aujourd’hui qu’à ceux qui s’en réjouissent. Pourtant, on ne pourra parler de vie politique assainie que lorsque les forces en place, les hommes comme les partis, pourront être jugées sur leurs forces respectives et les appuis dont ils disposent.
Après 50 ans de quasi monopartisme et d’un semblant de consensus national, le décès d’Omar Bongo a bouleversé la donne politique. Non pas que les succès électoraux du président décédé furent indiscutables ou indiscutés, mais parce que son leadership politique, lui, ne l’était pas, ou très minoritairement. Le pouvoir était, de fait, assez largement ouvert aux éventuels opposants qui, à l’exception de Pierre Mamboundou, finissaient par rentrer dans le rang après quelques discussions et concessions. L’argent était certes un argument de taille, mais ce n’était pas le seul.
Depuis l’élection de 2009, la situation est beaucoup moins claire. D’abord, sans doute, à cause du processus électoral lui-même. Transparente ou pas, cette élection a nommé un président élu avec le tiers des voix des votants. C’est évidemment suffisant légalement, mais cela rend fragile le pouvoir qui en est issu lorsque ses décisions sont contestées. Ensuite, parce que le PDG, parti relativement monolithique jusque là, s’est allégé d’un grand nombre de dirigeants Enfin parce que la contestation du résultat des élections par certains candidats malheureux n’a pas été contrée par une attitude exemplaire des autorités chargées de valider les résultats. La répression des contestations a été brutale et a accrédité l’idée que leurs colères n’étaient peut-être pas infondées.
Trois ans plus tard, et après quelques péripéties, les uns et les autres montent le ton, s’affirmant représentatifs de la majorité du peuple gabonais. Sauf que c’est très contestable de la part des uns et des autres.
Faute d’avoir convaincu, le pouvoir en place est indéniablement critiqué pour n’avoir pas su améliorer les conditions de vie des gabonais qui, à tort ou à raison, ont le sentiment de voir leur pouvoir d’achat chuter inexorablement. Crise internationale ou pas, les effets de l’Émergence promise sont encore mystérieux pour la majorité des citoyens. Le manque de logements, la montée du chômage et de la paupérisation,  l’absence de visibilité à court terme sur les engagements du gouvernement et la lenteur des réformes attendues sont autant de bonnes raisons de s’inquiéter. Certes le Gabon est loin d’être le seul pays à endurer ces difficultés, mais les discours victorieux et suffisants des hommes au pouvoir agace indubitablement. Si des progrès sont patents, ils sont loin d’être suffisants aux yeux des gabonais.
Les opposants déclarés, c’est-à-dire l’Union nationale et ses alliés, ne sont, à l’évidence, pas isolés. Ils ont des militants et leurs meetings attirent du monde. Ils n’ont, pour autant, pas encore convaincu les foules. Leurs diverses tentatives de bomber le torse en appelant la population à se rebeller contre le pouvoir en place n’ont guère été suivies d’effets. Certains d’entre eux y voient le résultat d’une «terreur» entretenue par la présidence, d’une «militarisation» de la République, d’une «dictature» qui ne dit pas son nom. Là encore, tous ces adjectifs semblent exagérés, voire opportunistes, lorsqu’ils sont assénés pour comparer la situation du Gabon avec la Côte d’Ivoire en 2010, avec la Tunisie en 2011 puis la Syrie en 2012. Ce ne sont, aux yeux des populations, que des effets de manche bien peu en rapport avec leur expérience quotidienne. Jusqu’à présent, quelles qu’en furent les raisons, les appels à la révolte de l’opposition ont toujours été ignorés.
Est-ce pour autant que les deux principales forces politiques du pays qui s’opposent aujourd’hui ne sont pas représentatives du tout ? Non, certainement pas. Mais rien ne permet de mesurer leur poids respectif. Et le refus des représentants de l’Union nationale d’aller aux élections lors des législatives de 2011 a renforcé cette opacité. Le PDG est ultra majoritaire à l’Assemblée nationale, mais par défaut, ce qui ne lui confère pas une véritable représentativité non plus.
La présidence déclare qu’il n’y a pas de crise politique au Gabon. L’opposition maintient avec force le contraire. Et la population semble s’en désintéresser… Échaudée, peut-être, par la mémoire d’un passé qui l’a vue payer le prix fort chaque fois qu’elle a voulu suivre un homme qui lui promettait justice et liberté pour, au final, ne prendre en compte que son propre intérêt. Mais ce jeu de dupes, qui ne passionne pas les foules, masque la montée d’une véritable colère qui semble échapper à tous les leaders politiques : celle d’un peuple qui a perdu son optimisme et qui ne croit plus en son avenir. Un peuple qui commence à gronder quand ses enfants commencent à avoir faim, quand l’école devient impossible à payer, quand le travail ne permet plus une vie décente. La patience est à bout chez bien des gabonais, et sans changements visibles et concrets, il n’est pas évident que les trois prochaines années seront aussi calmes que les trois précédentes. Sans représentants, sans voix dans les centres de décision et de pouvoir, les peuples finissent par prendre la parole dans la rue et cela finit rarement bien.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Eric Nguéma Mba dit :

    Bravo. quand c’est bien, il faut le dire!
    Il y a longtemps que j’ai lu un papier aussi objectif et réaliste

  2. scha dit :

    fine analyse que voilà!

  3. Le fils de la Veuve dit :

    A-t-il échjappé à M. Lemaiore que les représentantsde l’Union Nationale comme il dit ont vu leur parti êtree « dissout » quqlues mois avant les famueses élections ? Est-il utile de rappeler à M. Lemaire que dictatire n’est pas synonyme de régime sanguinaire, qu’une dictatire est un régime où tous les pouvoirs sont concentrées entre les mêmes mains, où il y a collusion entre les institutions. Est-il utilede rappeler à M. Le maire que tous les présidents d’institutions sont des membres éminents du PDG, y compris la présidente de la Cour constitutionnelle et les présidents des autres cours ? Est-il utile de rappeler à M. Lemaire que le rôle des parachutistes et de l’armée n’est pas de mainteneir l’ordre ou de faire des opétations de contrôle comme on le voit trop souvent à Libreville ? Est-il utile de rappeler à M. Lemaire que l’Union Nationale ne dopnne pas d’argent et ne promet pas de poste à ceux qui assistent à ses meetikngs ou même à ses cadres ?

  4. Bob Mord-les dit :

    Le fils de la veuve donne des éléments qui permettent de trancher sur qui représente quoi. Le principal parti d’opposition à Ali’9 a été dissout avant les législatives. Sans fraude, les partielles de 2010, n’auraient jamais permis au PDG de prendre quelques sièges à l’UN. On se souvient tous du commissariat surréaliste de Ntoum et la « victoire » honteuse de Julien Békalé dans cette ville. Mais aussi on devrait garder à l’esprit que les législatives dd 2011, boycottées par l’opposition, ont enregistrer le taux d’abstention le plus élevé de l’histoire du Gabon. Autrement dit, même tout seul sur le terrain, le PDG est snobé par le peuple. On doit donc se demander qui ce parti représente-t-il.
    Comme l’indique Le Fils de la Veuve, à chacune de ses sorties, le PDG transporte des figurants débauchés dans les couches sociales les plus vulnérables, moyennant des billets de banque, quelques gadgets et un casse-croûte. Ce que l’opposition qui attire néanmoins du monde, ne fait pas depuis Pierre Mamboundou jusqu’à Zacharie Myboto. Alors qui représente qui? Les scénaristes de meeting Hollywoodiens ou ceux qui obtiennent naturellement un auditoire, malgré les menaces d’arrestation et aitres mises en garde du pouvoir?
    Pour mémoire, la dernière sortie du PDG et ses alliés sur la place de Rio en 2011, a démontré, malgré les bus mis à disposition et tous les appâts habituels, que ce parti ne mobilise pas. La démonstration de force qu’il voulait faire a tourné au fiasco, malgré les plans serrés et les choix méticuleux des zones ciblées, les photos et les videos sont encore disponibles sur le Net.
    Donc, en l’absence d’élection transparentes, organisées par des institutions non affiliés, la mobilisation sans appât reste le seul révélateur. Et le dernier meeting de l’UN, pas si promu que ceux du PDG, et sans figurants payés ni promesses d’agapes, démontre de quel côté penche le cœur du peuple et qui représente qui. Il n’y a pas de théorie fumeuse et faussement équilibriste à élaborer sur cette évidence, dans un pays où l’appartenance à l’opposition fait du citoyen un pestiféré presque privé de tout.

  5. Pirate 241 dit :

    L’auteur de cet article joue à être objectif. Malgré un saupoudrage dans la détermination des fautes de l’un ou l’autre camp, c’est quand même l’opposition qui est ici indexé parce qu’elle prétend parler ou exiger au nom du peuple.
    On saura qui représente ce peuple le jour où le parti au pouvoir organisera des élections libres et transparentes, des élections sans fraude et dont le contentieux, même avec des preuves irréfutables, fini toujours en faveur du PDG, parce que arbitré par une maitresse (avec enfants) de Bongo. 40 ans que le PDG triche, 40 ans qu’il met au ban ceux qui ouvertement ne le soutiennent pas. Après le coup de force d’Ali en 2009, des cadres ont été écartés des affaires pour avoir soutenu d’autres candidats. Les cas sont connus dans de nombreux ministères, les entreprises parapubliques et les agences antérieures à celles créées par Ali. Ce qui a pour effet de pousser les gens à déclarer publiquement aitre chose que ce qu’ils pensent véritablement du PDG. Il y a donc une terreur pour empêcher au peuple de s’exprimer librement. Tant qu’il en sera ainsi, les analyses superficielles guidées elles-mêmes par la peur de déplaire au pouvoir, se refuseront toujours de conclure que le PDG ne représente pas le peuple, le vrai peuple, celui d’Atsibe-Ntsos, de Venez-voir, d’Akébé 2, qui meurt de faim, de chômage, d’innondations, de manque d’eau et de structures sanitaires. Veut-on donc nous faire croire que ce peuple est bête, si masochiste, qu’il adore son bourreau bien identifié? Personne ne peut le croire. Et comme disait Savimbi l’Angolais, quand on est au fond d’un gouffre on acceptera que le diable nous sorte de là, pourvu qu’on en sorte d’abord. C’est pourquoi l’ancien Bongoïste zélé qu’est Mba Obame trouve de l’audience, faute de mieux. Faut d’abord sortir de l’oppression PDGiste.
    Si ce parti est si sûr de lui, sûr de sa représentativité, pourquoi s’interdit-il de libérer les institutions (confisquées) et d’organiser des élections transparentes qui cloueront le bec à tout le monde ? Ce n’est donc pas le PDG qui représente le peuple.

  6. lari yari dit :

    La solution qui consiste à confier l’organisation d’éléctions transparents et donc crédibles a depuis très longtemps été trouvée au pays. C’est entre autre ce qui a conduit la mutation de l’ancienne CNE(commission nationale électorale) en CENAP,commission en principe indépendante, mais rien n’y fait, les élections se déroulant toujours comme nous savons.
    Aux présidentielles anticipées de 2009, d’aucuns ont meme souhaitées qu’elles soient organisées par l’ONU.Le PDG s’y est opposé résultat des courses…
    Aussi je m’intérroge sur les conditions d’efficacité concrètes de toutes ces résolutions que le PDG parvient toujours à contenir.
    Comment la mobilisation concrètement pourrait enfin changer la donne au gabon?
    De mon avis le gabonais quel qu’il est mobilisé et convaincu de ne plus rien attendre de ces dirigents…
    Pourquoi ne parvient il pas à les démettre? à t-il les moyens d’y parvenir, si oui lesquels?
    Quelle solution envisagées hoy quand nous savons celles traditionnelles déja expérimentées et obsolètes?

  7. CLG dit :

    M. Lemaire, je pense que vous sous-estimez un peu trop l’effet de la dissuasion militaire dans le psychique du peuple, surtout après 44 ans de dictature. Dire que le peuple ne suit pas les appels de l’opposition pour la révolte sans invoquer clairement quels en sont les raisons profondes diminue votre article qui pourtant, est bien dans l’ensemble.
    Des études scientifiques ont été faites pour expliquer les raisons pouvant expliquer le fait qu’il n’y ait pas de révoltes populaires dans les pays comme le Gabon et il ressort clairement que le rôle de l’armée est la première raison pour laquelle les gens hésitent à se révolter dans la rue. C’est l’armée qui est la principale raison pouvant encore expliquer pourquoi Ali Bongo est encore en place (ce dernier le sait très bien). Si l’armée refuse ouvertement de mater le peuple sous les ordres d’Ali Bongo et ses généraux, je vous dis que Ali Bongo ne peut pas résister au pouvoir plus de 24h!!! Même Omar Bongo n’aurait pas fait long feu si l’armée ne tabassait pas le peuple dès la moindre petite manifestation. Bref, vous sous-estimez un peu trop l’effet de dissuasion de l’armée sur la révolte des Gabonais. Ces derniers ont vu des morts et ils ne sont pas prêts à se sacrifier pour l’inconnu.
    Je peux vous rejoindre en disant que le passé de certains opposants n’aident pas à rassurer ceux qui voudraient en découdre avec l’armée et le pouvoir en place. En effet, la population est désabusée par les retournements de vestes incessants des opposants au Gabon. Nous, combattants pour la démocratie, la justice et une meilleure répartition des ressources au Gabon, subissons les effets néfastes de ces opposants qui sont allés manger à la soupe Bongo après avoir fait miroiter le ciel au peuple.
    Une chose est certaine, les Gabonais ne doivent pas mettre leur liberté et leurs droits dans les mains d’une personne en particulier, fusse-t-elle leader charismatique. Les leaders sont importants et ils peuvent aider à canaliser les élans populaires. Mais, la libération du Gabon de la tyrannie des Bongo repose sur chaque Gabonais qui se sent exclu de ce régime et qui veut se battre pour que le Gabon soit enfin démocratique et que les richesses du pays ne soient plus accaparées par une petite clique de 2% de la population. Le peuple, chaque citoyen libre, doit prendre sa destinée en main et se mettre ensemble avec les autres pour exiger la fin de la dictature, la fin du régime Bongo-PDG, la fin de la corruption rampante, la fin de l’arrogance, le respect enfin des résultats des urnes, le respect de la démocratie et des droits humains, etc.
    La libération du Gabon, c’est une affaire de chaque Gabonais!

  8. inongo Ayile dit :

    « Maintenant que la pouvoir a indiqué qu’il n’y aura pas de conférence nationale, on devrait s’attendre à une exacerbation de la tension politique dans le pays pour les semaines qui viennent ». Cette phrase est tirée du papier de Gerald Mounombi dans son article intitulé « Crise politique Gabonaise et conférence nationale », paru le 28 juillet 2012. La fin d’un article que les journalistes appellent souvent chute conclu la démarche du journaliste. La chute de Lemaire, de nationalité Française, dit ce qui suit : » La patience est à bout chez bien des gabonais, et sans changements visibles et concrets, il n’est pas évident que les trois prochaines années seront aussi calmes que les trois précédentes. Sans représentants, sans voix dans les centres de décision et de pouvoir, les peuples finissent par prendre la parole dans la rue et cela finit rarement bien. » ce Monsieur a une grande expérience du Gabon. Il a suivi avec attention les mouvements dans ce pays et sait que tous les ingrédients sont réunis pour une explosion populaire. Il serait absurde que le pouvoir continue sa surdité. N’est ce pas M.Eric Nguema Mba?

  9. Yves dit :

    Grosso modo, l’analyse de Monsieur Lemaire est irréfutable. Le peuple gabonais est à bout mais le capital de confiance manque à l’opposition. Les dégâts qui ont été causés par les défections et déceptions des années 90 ne se sont pas encore cicatrisés. Il faut que l’opposition aille réellement au charbon cette fois, pour que peuple suive. Regardez la différence entre la mobilisation des ressortissants du Nord contre le projet d’hévéaculture et celle des gabonais contre le régime Bongo. Au Nord, les gens savent que ce projet va tuer leurs terres et donc va les tuer par ricochet, car chez ces populations, c’est le terroir qui fait l’homme. Une fois qu’on tue le terroir, on tue l’homme. Regardez comment ils se mobilisent pour dire non à Olam et à Ali Bongo. Raymond Ndong Sima lui-même du Nord a été obligé d’aller à la rescousse du projet mais les populations disent toujours niet. Dépité, Raymond Ndong Sima s’est plaint qu’il y avait trop de passion autour de cette affaire. Oui le mot est lâché, la passion. Sans elle point de salut. Il faut aimer son terroir, son pays, pour se battre pour lui. Il faut aimer sa liberté pour se battre pour la conserver. Comment faire en sorte que le gabonais retrouve sa passion pour ce pays? Tel est le défit de l’opposition. Cette passion a existé dans les années 90, mais a été tuée à petit feu par ceux en qui le peuple avait investi ses espoirs.

  10. La Fille de la Veuve dit :

    L’article s’intitule « Qui représente qui au Gabon ? » et se conclue par  » La patience est à bout chez bien des gabonais, et sans changements visibles et concrets, il n’est pas évident que les trois prochaines années seront aussi calmes que les trois précédentes. Sans représentants, sans voix dans les centres de décision et de pouvoir, les peuples finissent par prendre la parole dans la rue et cela finit rarement bien. » Au final, que doit-on retenir ?
    La représentativité est assez régulièrement l’argument qui est avancé pour atténuer la portée des revendications du Corps social. On entendra toujours le Gouvernement pointer du doigt la représentativité des Syndicats pour atténuer la portée de leurs revendications. La représentativité est aussi l’argument reccurent du Pouvoir pour minimiser les denonciations de l’opposition et aussi ses propositions d’orientation differente de la societe.
    Vous reconnaissez vous-même qu’au Gabon, du fait de la fraude électorale structurellement installée et entretenue par le PDG depuis 45 ans, les élections ne peuvent à ce jour constituer le bon instrument de mesure de la représentativité des partis politiques. Je compléterais votre propos en disant que le nombre de militants d’un parti politique ne saurait lui non plus être un bon indicateur. Le militantisme est une activité distincte de la représentativité. Ainsi en France, pays de 65,4 millions d’habitants, le Parti socialiste actuellement au pouvoir comme l’UMP principal parti de l’opposition comptent respectivement environ 200 et 230 mille adhérents, soit 0,3% et 0,35% de la population française. Au Gabon, un Parti politique qui totaliserait 5000 adhérents pourrait donc sur cette base se prévaloir de la même représentativité que le Parti socialiste français ou l’UMP.
    Pour ma part, il me semble que la représentativité d’une formation politique pourrait se mesurer à la corrélation entre les préoccupations de celui-ci et celle de la majorité de la population. C’est donc votre conclusion qui nous permet de répondre a la question posée par le titre de votre excellent article. Comme l’opposition Gabonaise, avec a sa tête l’Union Nationale « Dissoute », « la patience est a bout chez bien des Gabonais ».
    En tant qu’il exprime depuis sa création en février 2010 les mêmes préoccupations que la majorité des Gabonaises et des Gabonais aujourd’hui, l’Union Nationale est incontestablement le Parti qui représente le mieux les aspirations actuelle du peuple Gabonais.

  11. Nickson dit :

    Le peuple gabonais n’a pas attendre de représentants puisqu’il n’a jamais eu. Mais une chose est certaine c’est que si l’opposition ne représente pas le peuple ce n’est pas le PDG qui va le représenter.
    Le peuple a toutes les billes entre les mains et il a le devoir et le droit de faire feux de tout bois pour se libérer de son assujettissement du régime des étrangers soutenus par quelques traîtres qui paieront tôt ou tard. Libérons notre pays de la horde des étrangers et des vendus de la nation

  12. MissMaroundou800 dit :

    Yeeessssss très bel article !

  13. Liam deNZENG dit :

    Alors,
    Premièrement: sur le fond, de nombreuses approximations. Même s’il faut le reconnaître, on s’éloigne en qualité, de toutes les bêtises qui nous sont données à lire au sujet de la politique dans notre cher pays.
    Mérite les encouragements.
    Deuxièmement, sur la forme par contre, pour l’orthographe,il faudra repasser. Entre les pluriels oubliés, les accords qui existent ou pas avec les participes passés, les majuscules qui apparaissent, ou les points qui disparaissent comme les milliards au Gabon. Ayez pitié de nos yeux.

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