Avant l’entame de la Coupe d’Afrique des nations de football 2012, la capitale gabonaise était un vaste chantier où l’on ne pouvait faire un mètre sans rencontrer des engins et des ouvriers. Depuis la fin de cet événement continental, plu rien ne bouge. Et des inquiétudes commencent à tarauder l’esprit des citoyens qui crient déjà aux éléphants blancs.

L'échangeur de Nzeng-Ayong en chantier.

 

Que se passe-t-il en effet sur les chantiers des infrastructures routières qui avançaient à un rythme effréné avant la CAN 2012 ? Avant toute chose, le commun des Gabonais a certainement constaté qu’il n’y a plus ou presque plus d’ouvriers sur les chantiers des échangeurs de Nzeng-Ayong, Charbonnages et IAI. A la rigueur, on peut y apercevoir deux pelés et trois tondus qui, au fil des jours donnent l’impression qu’il y a quelque part un malaise qui ne dit pas son nom. Un trouble qui, indubitablement, bloquerait l’évolution et surtout la finition de ces chantiers. Un chronogramme de livraison des travaux avait pourtant été édité par les responsables sortants du ministère de l’Équipement. À ce rythme, il est peu probable que le délai de trois mois qui avait été annoncé soit tenu.

Entre temps, les désagréments causés par cette non-évolution des chantiers entravent le déplacement des citoyens, usagers de la route. A l’instar du carrefour Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement, où l’embouteillage demeure du fait que le sens giratoire est loin d’être achevé. Un état de fait qui laisse apparaître à certains endroits de la ferraille qui endommage même la pneumatique des véhicules. En outre, pour peu qu’il y ait une petite pluie, les à-côtés de la route pratiqués par les piétons se transforment en bourbier compliquant d’avantage l’existence des Gabonais. Tout comme, en cas de grand soleil, des poussières nocives sont générées qui agissent quoi qu’on dise sur la vie de la population.

«On avait l’espoir quand on a vu la vitesse avec laquelle les travaux avançaient avant la CAN 2012. Mais depuis là, ça craint. On dirait qu’on a été rattrapé par nos vieilles habitudes», a laissé entendre un quinquagénaire qui attendait un taxi dans le flot humain du carrefour Nzeng Ayong.

A ce niveau du carrefour Nzeng-Ayong, l’absence même de lampadaires est désormais synonyme d’insécurité totale. Il ne s’y passe plus un jour sans qu’un citoyen ne se fasse détrousser par des braqueurs qui écument désormais cette zone.

«La semaine dernière, notamment samedi autour de 21 h30, une dame qui rêvait tranquillement de ses occupation a été détroussé par un jeune homme qui faisant semblant d’attendre aussi un taxi. Faute à la lumière, il a disparu dans la foule avant même d’avoir fait cent pas», racontait une dame dans un taxi ce lundi matin. Ce ne sont là que quelques désagréments qu’on peut relever çà et là.

De nombreux chantiers sont carrément abandonnés. Entre le PK 6 et le PK 7, la route creusée pour faire passer les conduits d’eau, et qui n’a pas été refermée, est désormais en piteux état. «Qu’attend-on donc pour colmater ces trous ?», interrogeait un client d’un taxi vendredi soir, alors qu’un embouteillage monstre les obligeait à se divertir avec des débats de tous genres. «Il faudra encore qu’il y ait un autre grave accident pour que le gouvernement se décide d’agir», a répondu un autre client.

Du côté de Sibang, la bretelle proche de l’arboretum et débouchant au PK 8 est loin d’être achevé. Moins de cinq cents mètres. Et pourtant, on a vu des engins réfectionner la route entre le rond-point de Nzeng-Ayong et l’Arboretum. Qu’est-ce qui bloque la réfection de ce trajet qui ouvre sur la route nationale N°1 ? C’est en réalité la question que se posent régulièrement les riverains de ce quartier.

On se souvient pourtant que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba avait annoncé lors de nombreuses sorties, et même lors du conseil d’administration de l’Agence nationale des Grands travaux, le 6 février dernier,  que les travaux se poursuivraient après la fête panafricaine du football. «La CAN était une opportunité et un instrument de montée en puissance mais les réalisations de l’ANGT, que je félicite, s’inscrivent bien au-delà du seul projet de la CAN», déclarait le président Ali Bongo lors de ce conseil.

Au final, le Gabonais attend simplement de voir le Plan directeur national d’infrastructures soutenu par l’ANGT et édicté en septembre 2010, se réaliser. Et ce plan regroupe 21 grands projets, pour un investissement total sur 6 ans, estimé actuellement à 5 913 milliards de francs CFA. Il s’agissait d’une stratégie globale de développement visant à doter le Gabon des infrastructures nécessaires sur l’ensemble de son territoire pour le développement socio-économique de l’intérieur du pays et une réelle diversification de l’économie nationale.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. L'indigné dit :

    Ali bongo est vraiment amusant.Pensez vous que ces chantiers finiront un jour? la reponse est non! Pourtant ce sont ces « ponts » qu’ils se targuent d’avoir parmi leurs plus grandes prouesses depuis 2009.Du « kounabélisme » pur jus comme eux seuls en ont le secret!!!

  2. Citoyen libre dit :

    Que le gouverment passe nous faire leur bilan de mensonges à la TV car les gabonains sont aveugles.

  3. loeilkivoit dit :

    Lors de la conférence de presse de l’ANGT à aujourd’hui, cela fait un mois et quelques jours. Alors que dans son discours, le Directeur de l’ANGT disait que « dans 2 semaines,Libreville va changer de visage ». Voila 2 semaines écoulées mon œil ne voit pas Libreville se métamorphoser. Diantre, quand est ce que on arrêtera de nous prendre pour des &#~[\^@} dans cet pays ou de nous boucher les oreilles avec ces beaux discours???

  4. Guy Massard dit :

    Mais, quel est donc le coup d’opportunité de cette CAN ? Voilà la vraie question. Que les esprits « kounabélisés » y répondent. Cet ANGT créée en toute illégalité parle de choses qu’elle ne ma^trise pas. Ces gens sont de vrais irresponsables car, leurs fameux ponts n’ont fait qu’en rajouter aux risques d’accident. Expliquez-moi comment et pourquoi on peut encore passer en dessous pour aller de l’aroport à la démocratie ? Ces fameux ponts vont créer plus de problèmes que les feux qui existaient à ces endroits…. Vivement que le peuple prenne ses responsabilités face à cette bande de prédateurs…

  5. Yves dit :

    La vraie question est de savoir combien Baloche-Ondimba, le patron de Socoba a touché pour faire ces conneries? La fameuse ANGT dépend directement des Bongo, donc tant qu’ils sont payés, le reste ils n’en ont que foutre des affaires de nègres.

  6. Citoyen libre dit :

    En 2009 le peuple avait essaye de prendre ses responsabilites
    ALI avait pris ses responsabilites avec sa GR a POG

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