A l’initiative du Réseau des compétences électorales francophones (Recef), avec l’appui du gouvernement gabonais via la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la première assemblée générale de ce groupe se tient à Libreville, sur fond d’un séminaire sur l’usage de la biométrie dans le processus électoral.
Ouverture de l'aassemblée générale du Recef par le ministre de la Défense nationale, Pacôme Ruffin Ondzounga - © Jordan/gabonreview.com
Le Recef, selon le président de la Cenap, René Aboghé Ella, est un «regroupement international de commissions et administrations électorales de l’espace francophone». Il a été créé lors d’une assemblée constitutive tenue en août 2011 à Québec au Canada. Son objectif est de favoriser dans cet espace linguistique précisément, l’échange de bonnes pratiques électorales par la coopération entre les institutions membres.
Au Gabon, le débat sur l’introduction de la biométrie dans le processus a fait couler beaucoup d’encre et de salive et il ne se passe plus une élection sans que les uns comme les autres, majorité comme opposition, finissent par la contester. Il est donc question, au cours de cette assemblée générale, de réunir des compétences variées, de faire des propositions concrètes sur l’usage de la biométrie dans le processus électoral et tenter de sortir de l’engrenage des élections truquées et non démocratiques.
«Depuis 2005, le débat sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral s’est invité au sein de la classe politique nationale », a déclaré le ministre de la Défense nationale, Pacôme Ruffin Ondzounga, représentant le ministère de l’Intérieur.
A ce sujet, en termes de fiabilité, le Gabon est actuellement en train de former le personnel et les agents qui mettront en œuvre la biométrie. Autrement dit, cette rencontre de Libreville qui se déroule sur trois jours vient renforcer les capacités des acteurs électoraux de la Cenap et du ministère de l’intérieur. Ceci d’autant que les élections locales à venir sont censées se dérouler sur la base des fichiers biométriques.
Pour Eric Popp, représentant de l’OIF, «les moyens techniques apportés par la biométrie sont loin d’être une panacée aux problèmes d’identification et d’enregistrement des électeurs, mais ils peuvent contribuer de façon significative, d’une part à l’établissement de fichiers électoraux fiables et à l’intégrité des listes électorales et, d’autre part, à la tenue d’élections libres, fiables et transparentes».
«Nos échanges porteront sur les mesures qui doivent assurer l’utilisation efficiente de cette technologie dans le respect des conditions propres à chaque contexte», a-t-il ajouté.
Au final, les assises de Libreville se présentent comme le lieu d’échanges, d’expériences, de recherches des meilleures pratiques et d’études pointues sur les défis et les enjeux électoraux.
Le Recef compte une vingtaine de membres issus des cinq régions du monde francophone.
Les membres du Recef présents à Libreville - © Jordan/gabonreview.com

 
GR
 

0 Commentaires

  1. moi makaya dit :

    ce qui doit changer ce sont les mentalités, à force de contester les élections (avéré ou non), on serait tenter de recommencer si le pouvoir remportait encore une fois les élections. l’objectif étant de faire tomber le parti au pouvoir au prochaine échéance grâce à la biométrie. étant donné que c’est un outils nouveau, il va falloir attendre encore quelques temps avant de trouver la faille quoi…makaya.

  2. Boukoubi Maixent dit :

    La seule chose qu’il faut bannier c’est cette conclusion connue de tous :  » les irrégularités constatées ne sont pas de nature à entacher la sincérité du scrutin »…. Tant que cette phrase srra « récevable », il n’ y aura pas d’élections au Gabon. Il faut que toute irrégularité constatée entrâine l’annulation du scrutin et le rejet des résultats….

  3. lenkemberlien dit :

    je ne sais pas si vous connaissez un pays au monde ou les élections ne sont contestées.
    je crois que le problème n’est pas l’organisation des élections dans notre pays, mais plutôt dans la communication ou la publication des résultats, je crois que c’est à ce niveau que nous devons agir.

    • Joec dit :

      Pas de besoin de communication (terme vaseux), juste de la transparence dans la proclamation de résultats qui passe par la neutralité des institutions. Si les personnes qui dirigent les institutions où se jouent les élections sont nommées par « le candidat naturel » et ses subordonnés, alors elles sont redevables à ces personnes; raison pour laquelle la politique au Gabon est un métier mais sans retraite où le président et son staff  »avancent » main dans la main sans discontinuer.
      Il faut en outre, déterminer la population gabonaise à l’intérieur du pays et celle à l’extérieur. C’est étonnant de constater comment le haut-Ogoué (province où il y a des opposants) devient souvent plus peuplé que le Woleu-N’tem, mieux, que Port-Gentil lors des votes.
      Il faut aussi un référendum, par respect des population où on leur demandera s’ils sont d’accord pour la présidence à vie. Mais comme la réponse est connue, alors…

  4. lari yari dit :

    Treve d’hypocrisie,
    Que vaudra cette biométrie assisse sur un fichier électorale truffé d’étrangers et autres citoyens fatomes qui font les effectifs erronnés des provinces comme le haut ogooué qui enregistrent honteusement à l’occasion plus d’habitants que le woleu ntem et d’autres par exemples.
    Qu’est ce, si ce n’est du mépris à l’egard du peuple gabonais.

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