Peu après la restitution des travaux sur le projet de  réforme du Code du travail, les organisations des travailleurs de la province de l’Ogooué-Maritime ont rejeté, le 21 décembre, ce document qui selon elles va aliéner les droits fondamentaux des travailleurs.

Des travailleurs de l’Ogooué-Maritime, le 21 septembre 2019 à Port-Gentil. © D.R.

 

Des travailleurs de l’Ogooué-Maritime, le 21 septembre 2019 à Port-Gentil. © D.R.

Plusieurs centrales syndicales des travailleurs de l’Ogooué-Maritime boudent le projet du nouveau Code du travail, récemment revisité par le gouvernement. Elles jugent ce texte très favorable aux employeurs et le considèrent comme un élément de «soumission à une forme d’esclavagisme professionnel où le travailleur n’aura d’autres choix que de se soumettre à la seule volonté de l’employeur par peur d’être licencié».

Les organisations des travailleurs de la province de l’Ogooué-Maritime se sont exprimé à l’issue des séances de présentation la nouvelle mouture du Code du travail, les 17 et 19 septembre, à Port-Gentil. Elles dénoncent la dangerosité de ce texte qui phagocyte les droits de l’employé et menace «l’avenir socioprofessionnel du travailleur gabonais». Selon ces centrales syndicales, «le gouvernement gabonais a décidé d’aliéner les droits fondamentaux des travailleurs par la formulation des articles en faveur des employeurs entrainant directement une précarité de l’emploi».

Le Secrétaire provincial de la Confédération syndicale des travailleurs (CSDT), Jean-Robert Boundzanga, rejette catégoriquement cet outil qui remet en cause le principe de la conservation des droits et acquis et la stabilité de l’emploi. Pour lui comme pour ses collègues, «les travailleurs de l’Ogooué-Maritime ne sauraient approuver un projet aussi restrictif de leurs droits et acquis».

Les syndicats ont demandé au gouvernement de «considérer les amendements portés par les organisations professionnelles des travailleurs et d’inviter dans un délai raisonnable toutes les parties à une concertation tripartite franche». En attendant la réponse du gouvernement, une mobilisation générale est annoncée le 27 septembre au siège de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), à Port-Gentil.

 
GR
 

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