L’École nationale de la magistrature (ENM) a hébergé, les 21 et 22 novembre 2012 à Libreville, un atelier sur le thème «séminaire métier sur la réforme des programmes pédagogiques».

Réforme des programmes pédagogiques de l’ENM - © Loïc Ntoutoume/Gabonreview.com

Il s’agissait de s’inscrire dans le cadre de la diversification des offres de formation pour répondre, in fine, aux attentes relatives aux réformes en vigueur dans le pays. Il a en outre été question de revisiter les contenus des formations offertes par l’école pour accroitre le potentiel des apprenants et personnels et de les inscrire dans la modernité.

À l’origine de cette initiative, ce sont les manquements et les limites observés après la formation des étudiants qui ont motivé cette session. La formation ne répondait plus aux besoins et n’était plus adaptée au contexte actuel, en perpétuelle mutation.

Pour parvenir à moderniser et rendre opérantes les formations, la réforme des enseignements de cette école s’appesantira sur  tous les modules, notamment en ce qui concerne la formation des magistrats et greffiers, avant de s’étendre aux autres spécialisations d’huissiers de justice et autres membres de la juridiction.

La filière judiciaire de l’ENM reçoit des auditeurs nantis d’un master ou d’une maîtrise (ancien régime). Quant aux candidats au métier de greffier, ils doivent désormais justifier d’un baccalauréat du second degré.

Situant l’importance et l’enjeu de la réforme des programmes pédagogiques de l’ENM, le directeur de cette institution, Moukagni Iwangou a déclaré : «le droit est un phénomène social qui encadre la vie des peuples, dans un contexte de plus en plus globalisé. Plaçant le débat à ce niveau de pertinence, l’ENM doit prendre sa part de responsabilité avec les outils qui sont les siens. Les programmes pédagogiques représentent un extraordinaire outil d’aide qui doit se mettre au service des juridictions. L’ENM organise une plate-forme qui entend réaliser la juste adéquation entre la formation et l’emploi».

Cette session de formation visait ainsi à apporter un souffle nouveau à ces programmes pédagogiques afin qu’ils se conforment aux exigences du métier et aux besoins. «Dans cet esprit, il est bon que nous recadrions nos programmes, de sorte que nous puissions les étaler dans le temps en fonction de la demande. Il ne sera plus question, par exemple, s’agissant du judiciaire, de donner à l’auditeur un cours sur la présidence du tribunal. Parce que, lorsqu’ils sortent de l’école, ils n’ont pas vocation à devenir président du tribunal. Ils ont vocation à être juge, juge d’instruction ou substitut. La formation initiale, à ce titre, forme à des métiers spécifiques», a ajouté le directeur général.

Tous les acteurs opérants au niveau de la Cour de cassation, du Conseil d’État, de la Cour des comptes, du Ministère public près les Hautes cours, ainsi que les chefs de juridictions ont pris part à ce rendez-vous qui s’est achevé avec la validation des conclusions auxquelles ils sont parvenus.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ni lire ni écrire dit :

    bla bla bla sur l’UN : 107 commentaires
    mieux former les juges gabonais : 0 commentaires

    Pays de fous… Comme disais Joseph de Maistre, nous avons le gouvernment que nous méritons.

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