Au Gabon, peu d’employeurs de travailleurs étrangers respectent la règlementation en vigueur y relative. Le gouvernement veut sortir ces salariés de leur situation d’«esclaves», tout en privilégiant la main-d’œuvre nationale.

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Gardiens à domicile, nounous hébergées, manœuvres en entreprise ou hommes à tout faire, plusieurs métiers au Gabon sont presqu’exclusivement réservés aux non nationaux. Mais qui de leurs différents employeurs les déclarent ? Combien parmi ces centaines de travailleurs possèdent une autorisation de travail en bonne et due forme ? Peu, sinon très peu. Depuis plusieurs années, les patrons de travailleurs étrangers ne se sont que très rarement préoccupés de la situation et du sort de leurs salariés. En cause : le laxisme de l’administration.

«Nous avons cette fâcheuse manie au niveau national de traiter les travailleurs étrangers qui nécessitent un niveau un peu plus faible de technicité comme des esclaves. Ce sont des gens qui n’ont pas de droits, qui ne sont ni enregistrés ni codifiés nulle part, personne ne sait combien ils sont, ce qu’ils font, où ils sont, ni qui sont leurs employeurs», s’est plaint, le 26 mai, Arnauld Engandji-Alandji.

Pour le ministre du Travail et de l’Emploi, les opérations de contrôle annoncées pour le 1er juillet prochain visent donc à faire la lumière sur ces différentes zones d’ombre liées à l’emploi des travailleurs étrangers au Gabon. Il l’a assuré, il ne s’agit ni de discriminer une certaine population ni de ravir l’emploi des travailleurs étrangers au profit des nationaux. Il s’agira plutôt de vérifier si les travailleurs étrangers en exercice sur le territoire national ont été embauchés selon le respect de la loi et s’ils bénéficient de documents en règle (contrat de travail, immatriculation aux organismes de sécurité sociale telle que la CNSS).

Derrière les futures «brigades-emploi» qui devraient sillonner toutes les villes du pays, le gouvernement ne cache pas son ambition de revoir les textes en rapport avec les travailleurs étranger. La question du montant des autorisations de travail ferait partie des points abordés à la faveur du séminaire gouvernemental du cap Estérias. Actuellement à 100 000 francs CFA par demandeur, les autorisations d’emploi payable à l’Office national de l’emploi (ONE) pourraient connaître une augmentation selon les secteurs.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. iréné dit :

    Arrêtez de faire du Gabon la france actuelle. C’est un copié collé des textes. Partout il y a des étrangets et l’Afrique n’est pas près pour faire ce que l’europe ou l’occident fait. Pouvez vous payez des chaumeurs ou demandeur d’emploi? Alirs laissez les êtres humains travailler en paix. Demandez aussi ce genre de papiers aux libanais ou français. Ce texte vise encore des ouestafs. Un moment données chacun en venant au gouvernement veut se faire voir. Les pays se construisent avec les étrangers légal ou non légal

  2. Apindji dit :

    Prologue:
    « Première phase » dit la circulaire de Monsieur le Ministre.
    Quelles sont les autres phases du « Master Plan » s’il vous plait ? Non, parce que quand on met en place de telles mesures, on prend quand même la peine d’expliquer aux Gabonais, par conférence de presse par exemple, le bien fondé et les tenants et les aboutissants d’une telle démarche, car rappelons -le, le duo Engandji-Ivala, dans l’épopée syndicalyste est bien connu du grand public. On a noyé une partie de l’équipage, et érigé des tremplins politiques à ceux qui ont eu peur de l’eau.

    Epilogue:
    Engandji et Ivala sont parmi les artisans de l’ONEP. Il savent ou appuyer pour arrêter la machine. Le Gouvernement n’a fait que faire intervenir les inventeurs pour détruire la machine. Une opération avait déjà été lancée pour porter atteinte à ce syndicat qui était capable de nuire au gouvernement. N’ayant pas marché on fait intervenir les manufacturiers de la machine. Histoire de donner une forme de crédibilité à l’action d’un gouvernement en perte totale de repère! L’idée étant de conduire les salariés à se poser la question suivante: si le gouvernement est capable de défendre mes intérêts par la prise de mesures allant dans le sens de l’amélioration de mes conditions contractuelles et salariales, pourquoi adhérer à un syndicat à qui je verse une cotisation?
    Au finish l’ONEP perd ses adhérents et par conséquent ses cotisations et donc ses moyens financiers. L’absence d’argent, le nerf de la guerre réduit le syndicat au même niveau que les syndicats comme la cosyga qui n’existent que de nom.
    Car il faut dire que l’ONEP est aujourd’hui accusé par le gouvernement comme etant un syndicat qui fait dans le syndicalisme politique tendance opposition…son élimination s’impose. Car il n’est pas superflu de rappeler que les grandes révolutions sont souvent nées de la contestation ouvrière.

    Objectif : Déification des nouveaux créateurs d’emploi (PDG oyé !), mort programmée du syndicat par asphyxie totale.

  3. Koumbanou dit :

     » A ceux qui nous apportent leur force de travail donnons leurs en retour notre amitié » dixit OBO

  4. firewall dit :

    Qui se pointe chez moi se fera mordre par mon chien! Mes travailleurs ouestafs ne sont pas concernés par vos bêtises.

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