Bien que partie-prenante de la déclaration désavouant la Confédération des syndicats des régies financières (Cosyref), le Syndicat des professionnels des Impôts (Spi) a décidé, le 20 novembre, de durcir son mouvement de grève.

Moment de l’assemblée générale du 20 novembre. © Gabonactu.com

 

Le Syndicat des professionnels des Impôts (Spi) a décidé le 20 novembre, de durcir son mouvement de grève déclenché le 11 novembre dernier. A l’issue d’une assemblée générale, le Spi a promis «une grève plus dure que celle du 11 novembre 2019» car, tous les points de revendication n’ont pas eu un écho favorable, selon son président, Sylvain Ombindha.

Ce dernier rappelé que pour mettre un terme à cette crise qui remonte à 2017, gouvernement et syndicats s’étaient réunis en commission bipartite. Les négociations portaient principalement sur la gestion et le paiement de la prime à l’époque, appelée prime de rendement. Et «deux ans durant nous avons négocié», a affirmé le syndicaliste. Selon lui, les différentes parties s’étaient accordées sur le fait que la prime devenue prime à la performance budgétaire, serait désormais payée «le dernier jour ouvrable du mois».

«Nous avons constaté pour le regretter que ce protocole d’accord n’est pas respecté par le gouvernement. Ils nous paient quand ça leur chante», a-t-il dénoncé signalant que plusieurs agents ne vivent que de cette prime. Ces agents sont aujourd’hui en situation de précarité d’autant plus les situations administratives ne sont pas régularisées. «Nous avons demandé la régularisation immédiate des situations administratives de ces collègues qui souffrent le martyr», a-t-il déclaré. «Nous avons demandé l’apurement des 23 mois d’arriérés de loyer pour permettre quand même le soulagement de ces agents qui sont humiliés par les bailleurs qui sont dans leur bon droit pour réclamer leur argent», a-t-il poursuivi.

Sur la totalité des points de revendication, ce «point a été résolu de manière partielle». Le Spi entend voir son effectivité, mais reste convaincu que les points les plus urgents peuvent être résolus. «Si on a pu résoudre 12 mois sur 23, c’est qu’on peut résoudre les autres problèmes», a affirmé Sylvain Ombindha.

Partie prenante de la déclaration conjointe de l’Intersyndicale des régies financières et le groupement syndical G23 qui a apprécié l’ouverture du dialogue avec le ministre des Finances, le Spi a semblé revenir sur ses pas en déclarant que «cet énième cadre de dialogue social n’est qu’un cadre de trop». «Donc nous estimons qu’en l’état actuelle des choses, nous pouvons faire du concret et non de la parlotte», estime Sylvain Ombindha qui annonce la reconduction du mouvement de grève générale et illimitée jusqu’à satisfaction totale des revendications.

 
GR
 

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