L’association EndoGabon a célébré, le 13 mars à Libreville, la journée internationale de lutte contre l’endométriose, une maladie chronique se matérialisant par des règles douloureuses.

Les règles douloureuses peuvent cacher une endométriose. © D.R

 

L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique qui provoque, entre autres, des douleurs intenses dans le bas-ventre. La lutte contre cette pathologie fait l’objet d’une journée internationale, le 13 mars de chaque année. À Libreville, la journée a été célébrée par l’association EndoGabon qui lutte contre cette maladie. «Derrière les règles douloureuses se cache probablement une endométriose», déclare Nina Darlyse Andeme Ovono, secrétaire générale de l’association.

Selon les blouses blanches, «c’est une pathologie potentiellement infertilisante». Elle touche en général «une femme sur dix en âge de procréer» et est peu connue. «On n’est pas informée dessus. Du moins, le nom scientifique on ne le connaît pas. On sait juste qu’on souffre des règles douloureuses. Ce qu’on aimerait, c’est que les équipes médicales fassent des caravanes pour enseigner aux jeunes filles cette maladie», a déclaré Thia, une gabonaise de 35 ans. Ayant toujours souffert des règles douloureuses qui ont été à l’origine de certaines de ses hospitalisations, elle indique qu’on ne lui a jamais diagnostiqué une endométriose, mais est tentée de croire qu’elle en souffre. «J’ai tous les symptômes», dit-elle.

Les symptômes les plus courants sont les douleurs lors des règles, lors des rapports sexuels, lors des défécations, douleurs pelviennes, abdominales ou encore lombaires pouvant se diffuser jusqu’aux jambes. La maladie aurait été découverte «depuis les années 1800», mais «jusqu’à lors on n’a pas de traitement curatif avéré», indiquent certains médecins.

À l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’endométriose, EndoGabon a souhaité en parler afin de briser le tabou, «et donc briser le silence pour amener les femmes à s’exprimer et à être prises en charge médicalement», a souligné Nina Darlyse Andeme Ovono. Si au Gabon il n’y a pas encore des chiffres par rapport à la pénétration de la maladie, les médecins estiment que la lutte contre l’infertilité au Gabon devrait tenir compte de cette maladie diagnostiquée dans la plupart des cas à l’occasion des bilans de fertilité.

«On m’a toujours dit que c’était normal d’avoir mal pendant les règles et qu’il était inutile de s’en plaindre jusqu’au jour où mes douleurs ont eu un nom : endométriose», témoigne une malade pour qui l’endométriose est bien une réalité au Gabon.

 
GR
 

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