Débutés en 1991, les travaux de restauration de la cathédrale Sainte-Marie ne sont pas arrivés à leur terme, faute de financement. Relancés à l’occasion du jubilé des 175 ans de l’Eglise catholique du Gabon, ils ont considérablement avancé, mais la quête de financement demeure pour l’achèvement du chantier.

Ici la cathédrale Sainte-Marie avec sa couleur d’origine. © D.R.

 

La cathédrale en restructuration. © D.R.

C’est un immense chantier qu’a lancé l’archidiocèse de Libreville depuis 1991 : la restauration de la cathédrale Sainte-Marie. Le lifting de cette église est une entreprise qui nécessite des moyens colossaux. «Nous avons besoin de 250 millions de francs CFA», déclarait récemment l’abbé Tiburce, procureur diocésain, chargé des œuvres à l’archidiocèse de Libreville. «Sur fonds propres, l’archevêché a commencé à financer ce projet et on voit bien que les travaux avancent», avait-il poursuivi, lançant un appel aux bonnes volontés.

Fondée par Monseigneur Jean Rémi Bessieux, la cathédrale inaugurée le 5 août 1864 était dans un état désastreux voire sur le point de s’écrouler. Sur la base d’un diagnostic réalisé par des architectes, sculpteurs et peintres européens, à l’initiative de l’archidiocèse de Libreville, la restauration débutée en 1991 a été interrompue, faute de financements, puis relancée en 2019.

«Nous avons commencé les travaux de restauration de cette église depuis 1991, mais avec les aléas financiers, on n’est jamais allés jusqu’au bout. Par la volonté de Monseigneur l’archevêque, lors du jubilé des 175 ans de la fondation de notre église, il était question de reprendre les travaux. Et là, sur fonds propres, et avec un effort venant de l’archidiocèse, nous avons redémarré les travaux», a déclaré l’abbé Tiburce qui a indiqué que l’heure est à «la restauration des fresques».

L’un des peintres restaurant des fresques. © D.R.

Selon David Ponce, architecte, sculpteur et peintre, «il a fallu faire toutes les étapes de sauvegarde pour déjà récupérer ce qui était récupérable au niveau des fresques, refaire toute l’ornementation, retrouver les pigments initiaux, et refaire tout le modelé au niveau des personnages afin que ça redevienne au niveau du décor, dans une lisibilité acceptable pour les futurs fidèles qui reviendront à l’intérieur prier». Si l’équipe des restaurateurs indique que toutes les couleurs d’origine n’ont pas été retrouvées, elle assure tout aussi qu’ils s’emploieront à «respecter au mieux le lieu». «C’est un monument vraiment très important qui a une belle architecture romano-gothique et qui peut servir aux adeptes de la religion catholique», a déclaré un restaurateur.

Pour ces architectes qui précisent que la réalisation des travaux se fait par étape, la restauration entière de la cathédrale Sainte-Marie pourra permettre au Gabon de développer le tourisme. Selon l’abbé Tiburce, la cathédrale Sainte-Marie «est le premier édifice en matériaux durables sur tout le long du Golfe de Guinée». «Nous avons ici un héritage véritablement de grande valeur» a-t-il précisé, assurant que Sainte-Marie «reste un bijou», 156 ans après son inauguration.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. christophe dit :

    A quand la réfection du temple protestant de Baraka datant de 1842 arrivée des missionnaires?

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