Si les inscriptions et réinscriptions d’élèves se poursuivent dans la totalité des établissements scolaires du pays, le piteux état dans lequel se trouvent certains prouve le désintérêt des autorités sur la question.

Des salles de classe à l’abandon. © Gabonreview
Des salles de classe à l’abandon. © Gabonreview

 

L’Ecole pilote de Nzeng-Ayong 3, le 2 octobre 2014, l’une de ses salles de classe, sa toiture délabrée, son espace violé et jouxtant une décharge d’ordures
L’Ecole pilote de Nzeng-Ayong 3, le 2 octobre 2014, l’une de ses salles de classe, sa toiture délabrée, son espace violé et jouxtant une décharge d’ordures

Annoncée pour le 29 septembre dernier, la rentrée des classes est loin d’être effective. Et la principale raison n’est pas à trouver du côté des enseignants affiliés à la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), en grève depuis quelques jours.

En effet, si depuis plusieurs semaines les parents d’élèves n’ont pas rechigné à satisfaire aux modalités d’inscription ou de réinscription dans les différents établissements scolaires du pays, nombre d’entre eux ont peu apprécié l’image que présente désormais la plupart de ces établissements. Et selon le constat, la situation n’est pas particulière à Libreville où, après 3 mois de vacances, le désintérêt du ministère de l’Education nationale et de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) pour la réhabilitation des bâtiments est manifeste.

Un tour dans les différents établissements scolaires de la capitale, notamment ceux du 1er degré, permet de juger de l’ampleur de la situation, qui ne semble préoccuper personne ou presque. Si la directrice de l’Ecole pilote de Nzeng-Ayong 3 dans le 6e arrondissement de Libreville conseille de s’adresser à «(ses) supérieurs», elle ne se montre pas moins compréhensive à l’égard de parents dont certains ne cachent pas leur inquiétude devant l’état des classes et de la totalité des bâtiments qui, estiment-ils, sont à refaire. Où est le projet de réhabilitation des établissements annoncé, il y a plusieurs mois, par l’Education nationale, s’interroge-t-on désormais pour éviter de faire ressurgir le dossier relatif aux fameux «chantiers de l’Education» confiés à l’ANGT.

Aussi, s’interroge-t-on, comment pourvoir les établissements scolaires du pays de 400 nouvelles classes si les bâtiments existants ne bénéficient d’aucune attention ? Qui du ministère de l’Education nationale, de l’ANGT ou du président Ali Bongo a grugé le peuple ? Pour l’heure, le pouvoir émergent est encore bien loin de convaincre sur son désir de faire du système éducatif gabonais l’un des meilleurs d’Afrique, d’autant qu’une telle ambition nécessite des infrastructures adéquates. Ce qui, au regard de certaines images, est loin d’être le cas.

 

 
GR
 

21 Commentaires

  1. Le Nouvel Observateur dit :

    NON RESPECT DU BIEN PUBLIC, voila la source premiere et principale du Mal Gabonais. Ce ne sont pas seulement tous les moutons qui broutent la ou ils sont attaches, mais c’est aussi les resposables -chefs d’hopitaux, directeurs de colleges et ici d’ecoles qui ne savent rien et ne veulent rien savoir du mot MAINTENANCE. De qui releve le maintien quotidien en bon etat des salles de classe des ecoles et colleges?
    D’ali Bongo, du Ministre de l’education, du PDG, ou bien de celle qui en est la directrice, qui s’en fiche et de ce fait manque a ses responsabilites ?
    Des eleves a qui on apprend pas a respecter leurs outils de travail ?
    Des parents qui croient qu’ils n’ont aucun role a jouer dans l’education de leurs enfants mais que tout revient a l’ecole et au gouvernement ?
    Repondez en votre ame et conscience, mais avant, en usant de votre sens commun si vous en avez un et voulez en user.

  2. Roberto dit :

    Le mal gabonais : aucun sens de l’intérêt général, ni du respect de la loi. En somme, l’anarchie à outrance. Que font les autorités, les grands cadres de l’administration ????

  3. Gabson dit :

    C’est ça la classe émergente…

  4. lalegende dit :

    Tjr a ramener la politique. le directeur a quel rôle? admirer le délabrement de son établissement? normalement il lui ait clouer un budget pour maintenir son établissement en bon état.

    • MAYOMBO MAPANGOU JEAN CLAUDE dit :

      penses que l’Etat donne les moyens aux directeurs pour ameliorer l’etats des salles de classe ?
      l’etat n’arrive meme pas à financer ses grands projets, tu crois que c’est l’école qui le fera ?

  5. Le Procurateur dit :

    Cette photo de salle de classe, à observer de près et dans les détails, ne relève pas d’un manque d’entretien, mais de Vandalisme délibéré. Les bancs sont dérangés, pas dans l’alignement normal d’une salle de classe ordinaire. Les livres volontairement éparpillés partout sur le plancher, couverts de sciure de bois de menuiserie. Allons, faut pas être Inspecteur de police sur une scène de crime pour conclure au crime de Vandalisme
    SOYEZ PAS MABOULS ! TOMBEZ PAS DANS CE PIEGE A CONS de la gente Conasykoi-koi-koi, absentéistes impénitents quand ils ne sont pas en grèves répétitives et éternelles !
    C’est une mise en scène destinée à choquer les enragés toujours prompts en effet à jeter le blâme sur l’état pour tout ce qui ne marche pas. Et qui sait à justifier les grèves éternelles aux motifs fallacieux de ‘’conditions difficiles de travail’’, on veut ‘’400 salles de classes’’ qu’on détruira au fur et à mesure qu’on les construira.
    Cette directrice doit avoir honte de son incompétence ici flagrante. On devrait l’assigner avec balaie et sceau d’eau à nettoyer et remettre en ordre, seule, cette salle de classe. A nettoyer les graffitis sur les portes et murs . A ramasser les détritus dans le périmètre de l’école. Croyez-le, elle saura désormais ses responsabilités de directrice et mobiliser les enfants au respect du bien public.

    • Le citoyen libre dit :

      L’état doit assurer la sécurité des biens public c’est tout au lieu d’assurer en priorité leurs villas personnelles .
      Si le chef d’etat aurait fait vraiment l’ecole il aurait peut etre compris que l’éducation est plus grande puissance d’un pays.

      • Le Procurateur dit :

        Pauvre citoyen ! On parle de l’education non du chef de l’etat, mais des mouanas d’aujourd’hui, des chefs de l’etat demain. C’est a leurs instits, directeurs et surtout parents de prendre conscience de l’importance de l’ecole et donc d’entretenir le bien public particulier qu’est l’ecole. Il revient au prive de prendre soin du bien personnel, et au public, aux usagers de prendre soin du bien public. Ce n’est pas l’etat mais le public qui souffre de la deradation du bien public.

    • LE MEDIATEUR dit :

      Oui vous faites une très bonne analyse, cependant je puis vous dire que je connais les établissements qui ont des barrières de sécurité et où on ne peut trouver un tel désordre…Mais franchement dans quel PAYS où vous vivez vous êtes conscients qu’il n’existe pas un système de surveillance efficient dans nos établissements (Absence de cloture, agent de gardiennage, etc.) Très sincèrement comment croyez-vous que les petits directeurs d’école peuvent s’en sortir quand on sait qu’ils n’ont pas de budget…Oh la la la la!!! Pourquoi ne pas attaquer le mal à la racine l’Etat à le devoir de faire de son mieux pour créer toutes les conditions optimales pour le bien être de la population or dans notre terroir c’est pas souvent le cas en dehors e la politique qui nous intéresse le reste on s’en fout et vous voudriez endosser cette responsabilité à des individus qui sont en poste depuis des années et qui ne perçoivent des années des pré-salaire misérables Ouais!!!! Même s’il faille faire du bénévolat mais pas à ce point soyons serieux..

      • Le Procurateur dit :

        Au fond, usons de bon sens. Je n’offrirais pas une voiture a ma grand-mere au village car elle m’embeterait chaque fois pour l’essence, le chauffeur, le moteur en panne etc.. elle n’a pas d’argent, et au lieu de gratitude elle me couvrirait de toutes les turpitudes. Voyez le parallele ici et identifiez vous-memes toutes les grands-meres …. Faut-il construire des ecoles dans des communautes incapables d’en assurer l’entretien ?????

    • Desiré Ella Abessolo dit :

      @Le Procurateur,
      Si vous aviez eu la maigre intelligence de suivre le constat fait par votre propre premier ministre émergent après une piètre tournée des établissements scolaires de la capitale, vous n’aurez pas à déféquer des accusations qui témoignent de votre sécheresse intellectuelle congénitale et chronique. Serait ce de la mise en scène quand le premier ministre constate le manque des toilettes dans un lycée au 21e siècle? Qui de la Conasysed ou de Gabonreview est allé volontairement déformer cette salle de classe? Si au préalable je n’avais pas détecté en vous une sorte de folie,je vous aurais insulté.

  6. Roberto dit :

    l’Etat des meubles et de la peinture de la salle de classe, c’est pas normal. C’est au Gabon çà ?

  7. Bil Ngana dit :

    Les Librevillois pensent malheureusement que le Gabon se limite uniquement à Libreville. Cette façon d’approcher la réalité est logique : on ne se réfère généralement qu’à ce qu’on sait ou voit. Malheureusement, à l’intérieur du Gabon, les réalités sont pires. On n’a pas besoin de photos pour le confirmer. Il suffit de prendre le pire cas que vous connaîtriez, et penser qu’il serait dix fois meilleur que ce que les autres Gabonais endurent dans d’autres localités du pays. En effet, le problème de l’entretien de nos acquis et de nos infrastructures publiques ne date pas d’aujourd’hui. Regardez l’état des routes, des bâtiments administratifs, etc… Quand on débarque à Libreville pour la première fois, au sortir de l’aéroport, on se demande si on est bien dans la capitale du grand et beau Gabon dont on a entendu parler avant qu’on y arrive ? Les maisons sont décrépies, les routes sont défoncées, la signalisation verticale et les indications de direction sont absentes ou, lorsque cette signalisation est horizontale, elle est en train de s’effacer sur le bitume ; les hautes herbes sont partout, toutes les rues donnent l’impression d’être des poubelles. Certes, depuis peu, un opérateur économique tente de se faire du beurre sur le dos de la municipalité ; c’est pourquoi quelques équipes balaient les rues. Mais, à l’intérieur du pays, le délabrement est encore plus prononcé et, d’une manière générale, quand il y a quelques infrastructures, elles sont négligées. A ce sujet, l’entretien des bâtiments administratifs symbolise une situation qui existe depuis kala-kala. Certains immeubles en service datent même encore de l’époque coloniale et jamais, personne ne semble s’être préoccupé de changer ni la peinture, ni les ouvertures brinquebalantes, ni la tôles rouillée, ni le plancher défoncé, ni le matériel hors du temps ; nul, usagers ou professionnels de ces lieux, ne s’en émeut. Quant au fond, il est tout aussi choquant. A Libreville, les administrateurs des deniers publics se donnent tous les moyens possibles pour réaliser leurs projets d’investissement, de fonctionnement et quand on voit les nouveaux locaux du Trésor sortir de terre ici et là, on se demande si c’est dans le même pays, ou pour le même pays, que nous tous travaillons ? Pour noter qu’en matière d’entretien, toutes les administrations ne sont pas logées à la même enseigne et aucun responsable d’aucune administration, si petite soit-elle, ne s’y trouve pour accomplir une besogne personnelle. Tout appartient à l’Etat. C’est au propriétaire de savoir à quel moment engager des travaux d’entretien de son bien. C’est encore plus vrai, plus nécessaire en ce qui concerne les écoles, les collèges et les universités, où la santé, le moral et l’éducation des apprenants ne doivent souffrir d’aucune négligence. C’est pourquoi lorsqu’il y a ces importantes charges qui attendent à travers tout le territoire national, et que les dirigeants s’engagent ou prévoient de se lancer d’abord dans des travaux de prestige ; quand on entend certains se disputer honteusement de gros sous exprimés en milliards de FCFA pour simplement améliorer leurs fins de mois, il faut croire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. L’année scolaire s’est achevée il y a cinq mois. Les gouvernants et les responsables de l’éducation savaient que la rentrée scolaire reprendra en octobre suivant. Pourquoi les travaux d’entretien n’ont-ils pas été réalisés dans cet intervalle de temps ? Est-ce une question de majorité ou d’opposition ; de président de la république, de chef ou membre du gouvernement, d’enseignants ou de parent d’élèves ? Pourquoi tous les problèmes concernant certains secteurs de la vie publique nationale présentent-ils autant de difficultés, certains souhaits communs à se matérialiser ? Que nous cachent toutes ces réalités, ces négligences subtiles ? Car, en effet, chaque Gabonais exprime ouvertement, intimement, la nécessité de rendre notre système éducatif performant, dans le but de garantir un avenir confortable aux générations futures, mais les dirigeants qui se succèdent à certains postes de responsabilité donnent l’impression de traiter-là une donnée aux antipodes de nos intérêts nationaux. Il n’y a qu’à se rappeler toutes les grèves des enseignants, des élèves, les audiences accordées par tel premier ministre, tel ministre ou responsable, survenus dans ce système depuis plus de quinze ans, sans que pour autant, on entrevoie une issue heureuse… La rentrée administrative des enseignants et des encadreurs aurait dû correspondre avec la remise en état de toutes les infrastructures de l’éducation à travers tout le territoire national. Mais… Hélas !!!!

  8. L'observateur du cord de garde dit :

    Finalement kel avait été le role de la visite du PREMIER MINISTRE at sa Bande à 3 jours de la rentée scolaire? quelle hont de voir ses images ci dessus ! c’est comme si on se retrouvait hor du gabon

  9. lefoudegamou dit :

    Bonjour, je suis pret a prendre les marchés pour toutes rehabilitations des ecoles du pays

    Travaux soignés et durables avec ouvriers qualifiés et materiaux de qualités, ANGT contactes moi ,

    Merci

  10. SANKARA dit :

    GABON, PAYS EMERGENT.
    KR KR KR KR KR KR KR

  11. matho dit :

    Que dit l’U J P D G face à cette situation elle qui est prompte à construire des « salons de coiffure » pour les jeunes en echec scolaire?

  12. Le citoyen libre dit :

    Jean-Jacques,
    Il faut intervenir pour dire à ces opposants de venir entretenir les ecoles, payer et loger les enseignats parce que ce n’est pas le PDG qui est au pouvoir depuis plus de 40 ans qui doit le faire..

  13. l'observateur dit :

    Je réaffirme la même question que dit L’UJPDG ? vu l’état de nos écoles ?
    et je me demande le premier ministre ce moque de qui ? quand il entame des visites des écoles à quelques jours de la rentrée des classes
    Pour une information plus choquante le couple présidentiel vient de construire une école privée à batterie IV ,bonne initiative ça va apporter un plus pour les jeunes gabonais qui auront le privilège d’apprendre la bas.
    Mais vu les bons conditions de travail de cette nouvelle école ,pourquoi ils ne font pas ainsi pour les écoles publiques ? leurs affaires personnelles sont plus importants que l’investissement public ? l’état gabonais est -il incapable de construire ce genre d’école ?
    Si seulement en cinq ans de pouvoir ils avaient construit 9 écoles par an raison d’une par province on aurait fait un grand pas en avant ,mais rien de sérieux n’a été fait ,je conclus qu’il y’a une mauvaise foi et manque de volonté politique.
    Allez y voir cette belle école digne d’une école d’un pays émergent( enseignants européens transportés,salles de classes climatisées ,effectif limité etc …)est ce raisonnable d’agir ainsi face aux jeunes gabonais ?

  14. # Akébé vite !!! dit :

    et en plus avec l’argent destiné aux memes gabonais qu’ils font souffrir pauvre Gabon il y a 30ans Akendengué prédisait avec regret « Dans mon pays le rire des pauvres gens c’est étrange pour les riches qui ont perdu leur pays  » pauvre Gabon ….
    d’1 autre coté je les comprends c’est pas leur pays …

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