Avec le retour des pluies la gestion des ordures suscite des inquiétudes tant elle est corrélée à la santé des populations.

La décharge de Derrière-la-prison, le 3 octobre 2014. © Gabonreview
La décharge de Derrière-la-prison, le 3 octobre 2014. © Gabonreview

 

Avec le retour des pluies qui abreuvent Libreville depuis 2 semaines, l’assainissement ou plus simplement la gestion des ordures est vite redevenue une question de santé publique. Sur l’ensemble de ses 6 arrondissements, la capitale suscite de plus en plus le dégoût et l’inquiétude des populations, qui n’ont que leurs yeux pour constater l’immobilisme de la mairie.

© Gabonreview
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Pour tout dire, si les autorités municipales disent consentir de nombreux efforts depuis quelques temps, il reste évident que rien n’a été fait en vue de garantir le respect des règles d’hygiène avant l’arrivée des pluies. Or, de l’avis de nombreux experts en santé publique, la contraction du choléra est l’un des principaux risques encourus par les populations en pareille circonstance.

En effet, définie comme une maladie diarrhéique très virulente qui touche les enfants et les adultes, le choléra peut emporter un individu bien portant en quelques heures. Il se contracte par le contact avec les ordures et les eaux usées. Or, un tour dans certaines artères de la capitale permet de constater que plusieurs familles résident sur des lieux où se déversent des tas d’immondices charriés par les eaux usées. Au quartier «Derrière la prison», dans le 1er arrondissement de Libreville, à une centaine de mètres du célèbre carrefour, le phénomène est parfaitement perceptible, et les plaintes des riverains n’y font rien. Là-bas, une poubelle aux allures de décharge menace la santé des populations environnantes. En temps de pluie, les eaux qui stagnent à cet endroit se mélangent aux ordures et se déversent à grands torrents vers les habitations situées plus bas. Devant la menace de l’Ebola qui suscite davantage l’attention des autorités sanitaires ces derniers mois, une épidémie de choléra serait-elle mieux gérée par celles-ci qui ont éprouvé beaucoup de difficultés à mettre en place une véritable réponse contre une nouvelle entrée du virus au Gabon ? Rien n’est moins sûr.

 

 
GR
 

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