Lors d’une rencontre le 25 juillet dernier avec le ministre gabonais de la Défense nationale, Pacôme Ruffin Ondzounga, le Secrétaire général de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le Tchadien Nassour Guelengdouksia Ouaidou, a confirmé le retrait des militaires Gabonais en poste à Bangui depuis plus de dix ans dans le cadre d’une mission de paix et de sécurité. Gabonreview.com - Retour des forces militaires gabonaises stationnées en Centrafrique en 2013 - © D.R.
Interrogé déjà par les députés gabonais au sujet de la présence des soldats gabonais en Centrafrique dans le cadre de la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (Misab), le ministre Pacôme Rufin Ondzounga, avait estimé, en mai dernier, qu’il était désormais nécessaire de rapatrier ces hommes vers leur pays. C’est en ce sens qu’il avait indiqué que «le pourvoir exécutif s’accorde avec la préoccupation du pouvoir législatif et entend dans les prochains mois, procéder au rapatriement des soldats gabonais en poste en Centrafrique».
Le Secrétaire général de la CEEAC qui recevait le ministre gabonais a déclaré: «Nous avons en programme de faire remplacer les troupes présentes et de faire en sorte que les troupes centrafricaines assurent, à partir de fin 2013, la sécurité de l’Etat centrafricain».
Des militaires gabonais avaient en effet été déployés en Centrafrique pour cette mission créée le 31 janvier 1997 par une coalition de pays africains (Gabon, Burkina Faso, Mali et Tchad). Autorisée le 6 août de la même année par la résolution 1125 du Conseil de sécurité de l’ONU, le mandat de la Misab avait pris fin le 15 avril 1998. Ceci après que la France lui ait retiré son soutien logistique et financier. Elle a donc aussitôt été remplacée par la Minurca (Mission des Nations unies en République centrafricaine).
Dans un contexte marqué par l’apaisement signalée par de nombreux centrafricains, il y a désormais nécessité de rapatrier les militaires gabonais dans leur pays. Surtout que des grincements de dents quant à leur poids sur le budget se font entendre. Les hommes de troupe Gabonais ont perdu, durant cette mission de plus de dix ans, trois de leurs membres.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Antchouet le Maboule dit :

    Une fois rentrés, ils vont se plaindre, comme les premiers contingents, de ce que leurs primes n’ont pas été payés comme il le fallait. Parce que ça ne creuse pas tant le budget de l’Etat, la prise en charge de la Misab étant internationale. Au contraire le Gabon gagne quelques miettes avec cette mission.
    Au retour de ces soldats, ils seront tous filés, surveillés, espionnés. Parce que partout sur le continent, ce sont les gens des forces inter-africaines qui font les coups d’Etat, comme on l’a vu au Niger.
    Bon, Ali est blindé par le Vaudou et Narcrombessi a dû déjà voir les choses en vampire. S’il dit rentrez, faut rentrer, y a rien â craindre.

  2. scha dit :

    si tant est que la Centrafrique est beaucoup plus stable aujourd’hui, alors il faut laisser les forces centrafricaines assurer la sécurité de leur pays désormais et laisser rentrer les gabonais au bercail !!!

  3. CLG dit :

    On envoie nos frères, cousins, neveux à ces guerres inutiles dont on n’a jamais vraiment expliqué au peuple les tenants et aboutissants.
    Ceux qui n’ont pas été tués reviennent souvent avec des séquelles psychologiques graves et n’ont aucun suivi médical sérieux!
    Un contingent est entrain de partir à Bangui présentement, pour quoi faire?

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