Conscient du danger que représentent les Risques NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques), le Gabon s’active pour prévenir ce type de menaces.

Les spécialistes à l’ouvrage lors du séminaire. © Gabonreview
Les spécialistes à l’ouvrage lors du séminaire. © Gabonreview

 

Libreville a abrité les 23 et 24 septembre dernier un séminaire consacré au lancement de la phase active du Projet 33 de l’Union européenne (UE) qui vise à améliorer la préparation du Gabon aux Risques NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques).

La première journée de travail a été marquée par diverses interventions dont un rappel de ce qu’était le projet, de ses objectifs et de son programme ainsi qu’une présentation de la Composante 1, qui porte sur les textes juridiques. Il s’agissait donc de «définir comment travailler sur les textes juridiques du Gabon qui portent sur les NRBC de manière à identifier ce qui doit être amélioré ou ce qui manque ; en s’inspirant des législations du Royaume Uni, de la France et de l’Union européenne», a expliqué le coordonnateur du projet 33 de l’UE pour France expertise international (FEI). Cette étape a donné suite à «un exercice sur table avec plusieurs scénarios où on met en situation les participants à la réunion vis-à-vis d’un certain nombre d’incidents NRBC». «Qu’ils soient d’origine malveillante ou accidentelle, de manière à poser un certain nombre de questions qui portent à la fois sur la législation, l’organisation de l’intervention sur ces incidents, afin d’identifier tout ce qui manque et tout ce qui doit être fait au cours des 2 années à venir en matière de formation et de travail sur les textes», a poursuivi Michel Richard.

La seconde journée était consacrée à la formation. Selon Michel Richard, il était question de «bien identifier les besoins en formation, en équipements et en échanges au niveau des autorités gabonaises, des premiers intervenants et des commandements». «Nous avons travaillé sur les textes juridiques. Nous avions d’ailleurs la présence d’un spécialiste dans les NRBC qui est en train de mettre un programme spécifiquement adapté aux besoins du Gabon. Nous avons aussi eu discussion plus approfondie sur les textes juridiques du Gabon. Que ce soit les textes qui concernent la mise en œuvre des traités internationaux, la législation nationale, la législation régionale avec les autres pays d’Afrique. Et ça descend au niveau des arrêtés et décrets de mise en œuvre et des guides. Nous avons également traité des besoins en équipements. Quels sont les équipements dont le Gabon a besoin pour pouvoir faire face à ce type de menaces, qu’elles soient d’origine malveillante ou accidentelle», a-t-il laissé entendre.

Partie prenante à ce séminaire, Nicaise Moulombi, secrétaire exécutif de Croissance saine environnement, a décliné le rôle de son ONG et de l’Observatoire de promotion du développement durable des produits et services des industries du Gabon (Oddig) dans ce projet. «Nous sommes le partenaire local de FEI, qui a eu en charge le projet de l’Union européenne dont le point focal national pour le Gabon est Jean Maurice Ayilé. Notre rôle est d’accompagner FEI sur le plan de la logistique et d’assister le point focal dans la collecte des données : tout ce qui est loi et avoir aussi des formations», a-t-il expliqué, poursuivant : «Ces formations importantes nécessitent des moyens complémentaires pour permettre à l’ensemble des parties prenantes présentes sur le territoire de s’approprier les risques NRBC. Il faut donc un appui complémentaire car il se trouve que les appuis budgétaires mis en place par direction de stabilité de l’Union européenne ne peuvent pas répondre à tous les besoins. Ce qui pourrait conduire à une réduction d’efficacité alors même que les sujets sont importants», avant d’ajouter : «Après ce type de séminaire, l’autorité désignée au niveau du pays a l’obligation de faire la tournée d’appropriation, de sensibilisation sur l’ensemble du territoire. Ce qui est loin d’être possible si n’avez pas le budget et la logistique nécessaires». Et d’annoncer : «A ce sujet nous avons entamé des discussions avec les services du Premier ministre et nous espérons que dans les mois à venir, un arrêté pris pour qu’un appui budgétaire soit fournit à la plateforme nationale pour la prévention et la réduction des risques de catastrophe».

 

 
GR
 

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