Depuis son entrée en fonction, la Haute autorité de la communication (Hac) s’est plus illustrée par la prise des sanctions à l’encontre des médias. C’est du moins ce que pense une partie des hommes des médias au Gabon à laquelle se joignent certains hommes politiques. Parmi eux, Dieudonné Minlama Mintogo qui, dans les colonnes d’Echos du nord, a adressé un blâme au régulateur des médias.

Dieudonné Minlama souhaite que la Hac intègre la dimension socioéconomique dans ses sanctions. © D.R.

 

Prenant prétexte de la fin de la sanction du journal L’Aube, Dieudonné Minlama Mintongo d’Ensemble pour la République, a lancé un message à la Haute autorité de la communication (Hac), le régulateur des médias au Gabon.

Un message aux allures de blâme à cette autorité qui, depuis son entrée en fonction, fait parler d’elle par les différentes sanctions qu’elle inflige aux organes de presse. «Lors du dialogue d’Angondjé, je faisais partie de ceux qui ont milité pour la réforme du CNC», a déclaré Minlama qui a indiqué que l’objectif était de rendre l’autorité de régulation plus démocratique et sous la gestion des professionnels de la communication. «Nous pensions que les communicateurs de par leur vécu et leur sensibilité, pourraient mieux réguler ce secteur et procéder à un réel renforcement des capacités des acteurs. Mais depuis que cette structure a été mise en place, nous assistons à une pluie de sanctions sur la presse», a-t-il regretté.

Minlama qui dit connaître la plupart des dirigeants de la Hac en qui il a pourtant vu des «militants de la liberté de la presse», pour avoir subi des «affres du bâillonnement, les censures arbitraires de la part des maîtres à penser», assure être «désagréablement surpris que ces démocrates et hommes de presse s’adonnent à la sanction des médias tous azimuts, allant jusqu’à suspendre de parution les organes de presse pour des périodes parfois très longues».

Il accuse la Hac de précariser des familles entières d’autant plus que, dit-il, «lorsqu’on décide de suspendre un journal, cela revient à fermer les portes d’une entreprise, envoyer des dizaines de Gabonais au chômage, mettre en difficulté plusieurs familles et les assujettir à la précarité».

«Je souhaiterais que cette dimension socio-économique soit désormais prise en compte dans les sanctions et décisions de la Hac. Que cette institution comprenne que ce ne sont pas seulement les écrits que l’on sanctionne, mais que l’on met également des familles et entreprises en difficultés», a-t-il plaidé.

 
GR
 

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