Enseigne de renom spécialisée dans la vente de produits alimentaires en gros et détail, SANgel est dans l’œil du cyclone. Elle a refusé l’accès de ses entrepôts aux agents de l’Inspection générale municipale. Que cache cette enseigne ?

Une vue des produits avariés et impropres à la consommation saisis au magasin SANGel. © D.R.

 

La Mairie de Libreville a entamé depuis plusieurs semaines des contrôles dans les structures hôtelières, les restaurants, les épiceries et grandes surfaces de Libreville. L’objectif de cette opération est de vérifier que ces structures respectent les normes d’hygiène et de salubrité et qu’elles protègent, par ricochet, la santé du consommateur. Lors de l’une de ces opérations, le 14 novembre dernier, la direction générale de SANGel s’est violemment opposée à une inspection de ses entrepôts de Soduco, dans le 5e arrondissement, où sont stockés les produits avant leur dispatching dans les magasins. Un refus qui laisse perplexe, tant l’enseigne livre ses produits «congelés» dans tout le pays.

«Que cache le directeur général de SANGel pour refuser qu’une inspection soit faite dans ses locaux de Soduco ? Sûrement pire que ce qui a été constaté à SANgel OLoumi. À titre de rappel : de nombreux produits avariés, des incohérences entre les dates de mise en sachet et date de péremption», suspecte le maire de Libreville,  Léandre Nzué,  sur sa page Facebook.

Selon la municipalité de Libreville, «le directeur général de SANgel cache des stocks de produits alimentaires avariés qu’il essaye d’écouler discrètement chez certains détaillants de la capitale». Pour l’Hôtel de Ville, il tenterait ainsi de faire disparaître les preuves accablantes de son délit. En effet, le 18 novembre, les services de la mairie assurent que «le directeur de la production de SANgel a été surpris en train d’écouler leurs produits avariés chez le Pakistanais du carrefour du Gros-Bouquet».

Dépêché sur les lieux, l’Inspecteur général municipal, Armand Dagraça, a fait saisir ces produits, relevé l’identité du «démarcheur», avant de saisir le parquet de la République. En attendant le dénouement de cette affaire, beaucoup se demandent «pourquoi le magasin SANgel est toujours ouvert et pour quelle raison». «Ces preuves ne sont-elles pas suffisantes pour exiger sa fermeture ?», s’étonnent-ils.

 
GR
 

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