Privés de salaire depuis leur recrutement en 2016, 1 700 agents de la sécurité pénitentiaire ont reçu leurs premiers bons de caisse de présalaire, le 26 juin à Libreville.

Les agents de la sécurité pénitentiaire en file d’attente lors de la remise des bons de caisses, le 26 juin 2019 à Libreville. © D.R.

 

Après 3 ans de service sans solde et englués dans la galère, 1700 agents de la sécurité pénitentiaire ont retrouvé partiellement le sourire. Ils ont reçu le 26 juin à la prison centrale de Libreville, leurs premiers bons de caisse de présalaire en présence du ministre en charge de l’Intérieur et de la Justice, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou.

L’évènement n’a pas manqué de réjouir les matons. «Nous sommes soulagés de percevoir nos présalaires. L’attente devenait de plus en plus longue. Nous allons devoir soulager nos parents qui s’occupaient de nous», a déclaré l’un des agents. Même enthousiasme chez un autre. «C’est la fin d’une longue et pénible attente sans salaire depuis notre fin de la formation en 2016. Merci aux autorités. Nous pensons que notre vie normale commence aujourd’hui. Nous allons pouvoir nous occuper valablement de nos familles».

Recrutés en 2016 après une formation de plusieurs mois, les 1700 agents n’étaient pas pris en charge par la fonction publique. «Aujourd’hui vous êtes devenus fonctionnaires. Je vous demande d’être rigoureux et disciplinés dans l’exercice de vos fonctions», leur  a rappelé Edgar Anicet Mboumbou Miyakou.

Toutefois, le versement de l’intégralité du salaire n’est pas pour demain. «Vous êtes en présalaire, chacun selon sa catégorie et son grade, la situation va durer un temps et vous serez traités au même niveau que les autres», a déclaré le Garde des Sceaux, sans toutefois définir une borne temporelle pour l’accès à l’intégralité du salaire. Le chemin de croix est encore long pour ces 1700 agents de la sécurité pénitentiaire.

 
GR
 

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