Le président sénégalais sortant Abdoulaye Wade a reconnu, le dimanche  25 mars au soir, sa défaite à la présidentielle et a félicité son rival et ex-Premier ministre Macky Sall, a annoncé la télévision publique sénégalaise (RTS). Les résultats provisoires donnent Sall vainqueur avec 67 % des voix.

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Plus de 5 millions de Sénégalais étaient appelés aux urnes ce dimanche 25 mars pour le second tour de la présidentielle. Un  scrutin qui opposait le chef de l’État sortant, Abdoulaye Wade, à son ancien Premier ministre Macky Sall. Avant même la proclamation des résultats officiels, Abdoulaye Wade a reconnu sa défaite. L’annonce d’un coup de fil passé par le président sortant à son challenger a d’abord été donnée par un présentateur de la télévision nationale sénégalaise. Elle a plongé les partisans de Wade qui attendaient au QG de campagne sous le choc, en même temps qu’elle a soulevé une liesse monstre au QG de Macky Sall.

Selon des observateurs au QG d’Abdoulaye Wade, celui-ci s’attendait déjà, depuis le milieu de l’après-midi, à une défaite au regard des premiers chiffres annoncés par la télévision et de l’affluence à son siège de campagne. On ne s’attendait pourtant pas à ce qu’il appelle de sitôt son rival d’ancien Premier ministre, Macky Sall.

Selon la journaliste Pauline Simonet qui couvrait l’évènement du QG de Wade pour France 24, de nombreux partisans du candidat sortant déclaraient, «je suis fier de ce que le président n’a pas confisqué le pouvoir. Il a reconnu la voix des urnes. Le peuple sénégalais a parlé et il l’a écouté. Si Macky Sall a gagné, c’est qu’il a bien travaillé.» Le Sénégal déjoue ainsi les pronostics de tous ceux qui craignaient un scénario à l’ivoirienne à Dakar.

Diffusés par les médias locaux, les résultats provisoires, en fin de soirée donnaient  67 % pour Sall et 33 % pour Wade. Des chiffres qui restent cependant à confirmer officiellement. Selon Pauline Simonet, le président Wade n’a pas été le seul à féliciter son rival Maky Sall. Au bout du fil se sont succédé son fils, Karim Wade, et son épouse. Si les tendances ou les chiffres annoncés sont confirmés par la suite, le Sénégal vient là d’administrer au monde et surtout à l’Afrique noire, une belle leçon de démocratie, une véritable preuve de fair-play.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. S.Y.L dit :

    Le Sénégal vient de donner l’exemple aux autres pays « démocratiques ». En effet, non seulement les élections se sont passées dans le calme mais les résultats ont été divilgués le même jour. Le Président sortant a reconnu sa défaite face à son opposant MACKY SALL.
    Maintenant que le peuple a élu son nouveau Président voyons voir ce qu’il compte faire pour le pays… Ce n’est pas tout de prendre le pouvoir … il ne faudrait pas qu’il déçoive son peuple.. WAIT AND SEE…. on en reparlera…

  2. T.rens dit :

    Défaite dans la dignité, modèle de démocratie.Certains qualifient cela de bon jeu, Wade vient de montrer au lieu du monde malgrés toutes les inquiétudes que certains se fesaient à ne pas croire que le président sortant accepterais les resultats des urnes,Wade homme de Droit et de démocratie a félicité Macki Sall son adversaire,vainqueur du second tour tout comme l’avait fait Abdou Diouf, bravo au peuple Sénégalais, bravo à Wade enfin bravo à Macki Sall,bel exemple de démocrie, le plus dur reste avenir: répondre aux exigences du peuple Ségalais et avoir une politique extérieur de qualité…

  3. le Fils de la veuve dit :

    Tout ceci nous montre que quand la France ne se mêle pas des élections africaines, elles se passent bien. N’oublions jamais que c’est la France qui a voulu emmener Wade dans des schémas dynastiques avec notamment Guéant, Bourgi et Sarkozy. N’eut-été le fait que Jean Christophe Riffin, amabsaddeur de France au Sénégal à l’époque, ait dénoncé et éventé cela, on ne sait pas ce qu’il serait adevenu. Bien entendu, il fait rendre hommage au mouvement  » Y en a marre », à l’opposition et au peuple sénégalais mais, il ne faut pas oublier de saluer l’élégance de Wade qui n’a pas reconnu sa défaite mais l’a lui-même annoncé. Et la différence est de taille…. Au fait, dites-nous, la fonction de président du Sénégal n’est pas rémunérée ? Pourquoi accepte-t-on de la quitter ? Wade, Diouf et les autres, n’ont-ils pas besoin d’argent pour vivre ? N’ont-ils pas de famille à protéger ou d’intérêt à préserver… Honte à tous ceux qui tiennent de tels arguments et honte à la France qui a voulu entraîner Wade sur les sentiers eyademo-kabilo-bongoïstes….

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