Intensifiant ses patrouilles en vue de la lutte contre la profusion des drogues et stupéfiants dans le pays, l’Office centrale de lutte anti-drogue (Oclad) a saisi, le 12 mai 2018 à Bikélé-Nzon, dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum, près de 290 kilogrammes de cannabis tandis que 10.000 «Cobolos» ont été interceptés près d’Oyem.  

Les sacs de cannabis saisis à Ntoum, le 14 mai 2018, par l’Oclad. © Facebook/ministere.interieur.gabon

 

Face à l’ampleur de la culture, de la production, de la vente et de la consommation des stupéfiants et des drogues dures dans le pays, l’Oclad arpente de plus en plus des pistes de filières. Ce qui a permis, le 12 mai dernier, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, la saisie de cannabis dans une maison en chantier abandonné du 3e arrondissement de la commune de Ntoum.

 © Facebook/ministere.interieur.gabon

Au cours d’une patrouille de routine des agents de l’Oclad, ce jour-là aux environs de 10 heures, à Bikélé-Nzon, notamment après le cimetière musulman, cette importante quantité de stupéfiants a été découverte : 13 sacs de cannabis d’un poids total de 285,5 kilogrammes, contenant 2500 ballots d’une valeur marchande estimée à 37,5 millions de francs CFA. A ce qu’il semble, le propriétaire chantier abandonné serait le donneur d’alerte à la brigade de l’Oclad. Les policiers s’y sont rapidement rendus et ont auditionné, sur Procès-verbal, l’informateur qui, visiblement, s’était retrouvé dans son chantier, selon le document du ministère de l’Intérieur, pour redémarrer les travaux. La note des policiers du service explique qu’au regard de la multiplicité des bras de mer dans la zone, ce lieu pourrait être un passage régulier de contrebande entre les pays de la sous-région.

La cargaison est en attente de déferrement au parquet de la République. Pour le moment, le ou les présumés auteurs de cet acte répréhensible n’ont pu être inquiétés, pour n’avoir pas été pris la main dans le sac.

A Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, l’antenne provinciale de l’Oclad a également interpellé, le 14 mai 2018, à Akok-barrage, un certain Abdoulaye Aïdara, Gabonais de 23 ans, ayant en sa possession 100 boites de 100 comprimés de Tramadol. Soient 10.000 «Cobolos» dissimulés dans un sac de farine. En cas d’écoulement, ce lot de stupéfiants aurait rapporté 2 millions de francs CFA, souligne la police. En attendant la fin de l’enquête, l’infortuné est gardée à vue à Oyem.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. diogene dit :

    Légaliser le cannabis et vous pourrez vous occupez des produits plus dangereux.

    Mais la maffia politique locale y perdrait gros puisqu’ils protègent quand ils n’organisent pas les bandes de trafiquants.

    Faire des profits en vendant des armes, en vendant de l’alcool, des centrales nucléaires est légal, pourquoi cet acharnement contre le cannabis ?

    Il est consommé dans le monde entier aussi bien par des ouvriers que des patrons, aussi bien par des esclaves que des rois.

    Il semblerait que cette plante qui aime le climat tropical des pays les plus pauvres alors que la vigne préfère les climats tempérés des pays riches, ne soit pas politiquement correct du point de vue des « impérialistes » et /ou colonisateurs.

    Un hectare de manioc rapporte 100 000fcfa, un hectare de cannais cent fois plus sur le marché local, mille fois plus sur le marché international.

    Ce sont les maffia qui se régalent, les terroristes de tous poils, la CIA, etc… se financent à l’aide de ces substances à risque mais à très forte plus-value… Les états corrompus blanchissent le fric et prennent quelques miettes.

    Pour rappel, il n’y a pas si longtemps des généraux ouest africains se sont entre tués pour le contrôle du trafique de « drogues » organisé par l’Amérique latine.

    Hypocrisie des pouvoirs fascistes soi-disant emprunts de moraline, qui jurent de protéger leurs populations, de faire leur bonheur n’est plus à démontrer.

  2. Koumbanou dit :

    @ Diogene ignore que la drogue est avant tout un problème de santé public . Il y a assez de poisons légaux pour ne pas en rajouter.
    Le cannabis est un produit qui développe la schizophrénie en plus de mille autres choses!
    Assez de la vieille rengaine : légaliser le cannabis vous tarirez la source de la délinquance. Aux USA, la fin de la prohibition de l’alcool a conduit la mafia à changer cette source de profit par la drogue.

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