La ville de Tchibanga est depuis 2 jours sans électricité. Les populations espèrent un rapide retour à la normale. Les dégâts sont déjà perceptibles, avec la perte des aliments frais.

A Tchibanga, les populations attendent le retour de l’électricité. © D.R.

 

«Nous sommes en détresse. Depuis 2 jours, on n’a pas de courant. Dans les congélateurs, la nourriture pourrit, c’est déplorable», a déclaré un habitant de Tchibanga. Capitale provinciale de la Nyanga, dans le sud du Gabon, la ville est depuis le 3 décembre dans le noir. Bien qu’habituées aux coupures sporadiques d’électricité, les populations s’inquiètent d’autant plus que le courant n’est pas réapparu. Dans les commerces, les conséquences sont mesurées, car la plupart des opérateurs économiques se sont procuré des groupes électrogènes. Par contre dans les ménages, c’est le désarroi. «Tout est dans le noir. On ne peut rien faire c’est Libreville qui décide», a déclaré un vieil homme.

Sur un ton accusateur, l’homme pointe du doigt le mutisme de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui jusqu’à lors, n’aurait donné aucune explication sur cette longue coupure. Pour soulager les Tchibanais qui vivent très mal cette situation due à la faible capacité du barrage hydroélectrique de Bongolo qui alimente les provinces de la Ngounié et la Nyanga. Pourtant, la SEEG avait renforcé sa capacité, il y a quelques années, avec des groupes électrogènes.

Cependant, pour fonctionner ces groupes ont besoin d’être alimentés en carburant. Or, informe-t-on, depuis l’éboulement qui a coupé la route au lieu-dit Montagne Tchad, entre Lambaréné et Fougamou, sur la nationale 1, «la SEEG a eu du mal à se rendre à Tchibanga». Ce qui justifierait la coupure actuelle. En manque d’informations, les Tchibanais ont les yeux rivés vers les portes de la ville, espérant l’arrivée d’une citerne. «Comme c’est coupé, personne ne nous informe. On est là dans les maisons que les yeux pour pleurer et on attend», s’est lamenté un Tchibanais.

 
GR
 

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