24 heures après la tentative de putsch qui s’est déroulé le 7 janvier 2019 à Libreville, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, et quelques membres du gouvernement se sont rendus à la Maison Georges Rawiri, siège de la radio et de la télévision nationale, pris par les présumés mutins et théâtre des opérations.

Le Premier ministre et ses collègues, le 8 janvier 2019, au siège de Gabon Télévisions. © Gabonreview

 

Après la frayeur créée par le coup d’Etat échoué du lundi 7 janvier 2019, le chef du gouvernement et quelques membres de son équipe, assurant les affaires courantes, ont visité la Maison Georges Rawiri. L’équipe gouvernementale est venue, quelques heures après les échanges de coups de feu et l’épreuve de nerfs qu’ont subis les agents de ce média public et la population, pour s’enquérir des dégâts causés par cet éphémère putsch.

Le constat fait par les membres du gouvernement, le 8 janvier 2019 à la Maison Georges Rawiri. © Gabonreview

«Je suis venu vous exprimer l’empathie et le réconfort du gouvernement. Nous savons le traumatisme qui a été le vôtre pour avoir vécu cette situation, surtout pour ceux qui avaient été retenus comme otages pendant près de 5 ou 6 heures. Il était de notre devoir de venir vous exprimer cette empathie et vous dire que nous sommes disposés à être à votre écoute et à vous apporter l’accompagnement du gouvernement en ces circonstances», a déclaré le Premier ministre.

La veille, en effet, la télévision et la radio nationale ont été assiégées par un commando dirigé par le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant adjoint de la Compagnie d’honneur de la Garde républicaine (GR) et président du mouvement patriotique des jeunes des Forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS). Du hall de cet édifice au quatrième étage, Emmanuel Issoze Ngondet et sa délégation ont pu apprécier l’ampleur du drame. Des marres de sang baignaient tous les étages de l’immeuble. Des impacts de balles sur les murs, des débris de verre sur le plancher, entre autres, témoignent de ce qu’à été la journée du 7 janvier 2019 à Gabon Télévisions. Et l’on a pu constater la gravité de ce drame ; résultat des échanges de tirs entre les présumés mutins et l’armée loyaliste.

«Cette visite nous a également permis, sans pour autant en avoir fait une évaluation, de mesurer l’ampleur des dégâts. Et nous voyons bien que la Maison de la radio et de la télévision gabonaise a été durement frappée jusque dans ses salles les plus névralgiques. Ce qui nécessite très rapidement une réaction du gouvernement pour réparer les dégâts et aussi aller au-delà et apporter une petite de modernité à cette maison», a ajouté le chef du gouvernement.

Emmanuel Issoze Ngondet, accompagné des ministres de la Communication, de la Défense, de l’Intérieur, du Budget et celui des Relations avec le parlement, a salué la bravoure des forces de défense et de sécurité qui ont permis de maitriser la situation.

«Ce qui s’est passé ici hier, bien qu’étant un acte isolé, est d’une extrême gravité contre les institutions de la République, contre le fondement même de notre République et contre le socle de la réconciliation nationale. C’est un acte qui ne peut qu’être condamné qu’avec la plus ferme énergie, avec véhémence», a déploré Issoze Ngondet.

L’attaque de la Maison Georges Rawiri a réveillé la question de la sécurité de cet édifice. Les employés en ont profité pour dénoncer leurs conditions de travail et de sécurité.

«Au terme de cette visite, je ne peux qu’avoir un sentiment de réprobation vis-à-vis de ceux qui ont commis cet acte de félonie. Le gouvernement l’a condamné hier et je réitère cette condamnation», a précisé le chef du gouvernement, ajoutant, à la suite du porte-parole du gouvernement, que les personnes arrêtées, ont été mises à la disposition du procureur de la République qui se chargera d’ouvrir une information judiciaire, en fonction des éléments qu’il aura en sa possession.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Pascal NGOUA dit :

    «Ce qui s’est passé ici hier, bien qu’étant un acte isolé, est d’une extrême gravité contre les institutions de la République, contre le fondement même de notre République et contre le socle de la réconciliation nationale. C’est un acte qui ne peut qu’être condamné qu’avec la plus ferme énergie, avec véhémence», dixit Issoze Ngondet, LA MERDE… VOUS APPELEZ CE PAYS UN ETAT DE DROIT, VRAIMENT ?

  2. Sankara dit :

    Les vrais bandits c’est vous! Vous qui passez votre temps à braquer le Trésor public gabonais. Vos actes criminels sont nettement plus désastreux que l’acte de Kelly. Vous avez tué ce beau pays avec la gabegie, le mensonge, l’amateurisme, crimes rituels, etc. Vous ne méritez pas NOTRE RESPECT!!! Votre leadership de caniveau est une véritable honte pour le Gabon.

  3. KIEM dit :

    Après le coup d’État au Gabon, un retour à l’anormale
    Laurent Larcher , le 07/01/2019 à 18h00 (journal la Croix)

    Heureusement que vous nous lisez, c’est pour cette raison que vous coupez l’internet. IL Y AURA D’AUTRES FATIGUES SEVERES.

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