A une semaine de la 7e édition de la course cycliste internationale Tropicale Amissa Bongo (Du 24 au 29 avril 2012), Thomas Voeckler, le champion français qui a eu l’exploit de porter le maillot jaune pendant dix jours sur le Tour de France en 2004 puis en 2011, explique les raisons qui le poussent à revenir au Gabon après l’expérience de 2010, ainsi que sa vision du cyclisme africain.

Thomas Voeckler Gabon tropicale Amissa Bongo Dans cette interview relayée par le site officiel de la tropicale Amissa Bongo (www.tropicaleamissabongo.com), Thomas Voeckler relève qu’il a vécu, il y a deux ans, «une expérience passionnante et enrichissante sur les routes du Gabon». «Je n’ai jamais oublié ces moments-là. J’ai encore beaucoup de belles images en tête de ma première participation. C’est l’une des raisons pour lesquelles je voulais revenir courir la Tropicale», a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de son agenda très chargé, il indique qu’il avait le choix entre le Tour de Romandie et le Gabon. «J’ai choisi le Gabon aussi sur les conseils de Jean-René Bernaudeau», a-t-il déclaré avant de confesser qu’«en  janvier quand on vient à la Tropicale habituellement, c’est plus pour préparer la saison, cette fois ça me permettra de décompresser après les grandes classiques belges comme l’Amstel Gold Race et Liège-Bastogne-Liège».

«Dès l’arrivée à Liège dimanche prochain au soir, je sauterai dans un avion pour être à Libreville dès le lundi et être prêt pour le grand départ à Lambaréné le mardi 24», a-t-il ajouté.

Son enthousiaste pour la Tropicale Amissa Bongo, vient, selon lui, du fait qu’elle peut lui fait beaucoup de bien en ce sens qu’il aborde cette 7e édition «sans la pression du résultat et sans être non plus en vacances».

Revenant sur sa tournée gabonaise de 2010, Thomas Voeckler explique qu’il a été frappé par «la simplicité et la gentillesse des gens». «Cela nous apprend à nous sportifs de haut-niveau, à entretenir beaucoup d’humilité car nous profitons des conditions matérielles supérieures avec des vélos que nos collègues et amis cyclistes africains n’ont pas encore la chance de posséder. Cela nous permet donc de prendre beaucoup de recul sur notre métier de cycliste professionnel. Et aussi de relativiser quand plus tard dans la saison on se plaint d’un petit bobo», fait-il savoir.

Enfin, dans son intervention, il estime que le cyclisme africain enregistre depuis quelque temps une grande évolution. «On sent une grande évolution. Déjà quand on voit Daniel Tekhlehaymanot qui est passé professionnel dans une équipe australienne World Tour, le Team Greenedge, on comprend que les progrès sont là et déjà très visibles. Ses compatriotes érythréens sont les exemples de cette montée en puissance. On les avait déjà vus venir ces dernières années comme les Kenyans et les Rwandais qui nous ont impressionnés par leur endurance lors des dernières éditions de la Tropicale. On sent qu’il y a d’énormes progrès».

Cependant, il regrette le fait que ses collègues africains ne bénéficient pas du même encadrement et du matériel de pointe comme le leur. «Malheureusement le cyclisme est un sport cher en équipements et c’est pour cette raison qu’avec notre coach Jean-René Bernaudeau, on emmène dans nos bagages beaucoup de matériel, des vélos et des tenues qui pourront aider nos amis cyclistes africains pour qu’ils continuent à progresser dans les meilleures conditions».

Thomas Voeckler est lé le 22 juin 1979 à Schiltigheim. Professionnel depuis 2001, il est membre de l’équipe Europcar. Il a notamment été champion de France sur route en 2004 et 2010, et vainqueur du Grand Prix de Plouay 2007, du Grand Prix Cycliste de Québec, de deux étapes du Tour de France en 2009 et en 2010. Il s’est rendu populaire lors du Tour de France 2004 en portant le maillot jaune pendant dix jours. Il réédite cet exploit lors du Tour de France 2011 qu’il finit à la 4e place du classement général. Il est considéré comme l’un des meilleurs coureurs français des années 2000. Il est très attendu sur la Tropicale Amissa Bongo 2012.

 
GR
 

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