Les forces de l’ordre togolaises ont dispersé ce 21 août 2012, une manifestation du collectif «Sauvons le Togo» (CST), interdite par les autorités du pays. Plusieurs milliers de personnes ont été éparpillées à coup de gaz lacrymogènes.

Gabonreview.com - Manifestation de l'opposition à Lomé le 21 août 2012 - © Marthe Fare

Rassemblés dans le centre de Lomé dans le cadre des trois jours de marches prévues en dépit de l’interdiction de manifester émis par les autorités Togolaises, le collectif «Sauvons le Togo» (CST), s’est vu dispersé par les forces de l’ordre à l’aide des gaz lacrymogènes tirés pendant qu’ils tentaient de se diriger vers une des grandes place de la capitale, la place Deckon, gardée par une centaine de policiers.

Dispersion de la manifestation du 21 août 2012 à Lomé - © Marthe FareRépondant à l’appel du collectif togolais composé de mouvements d’opposition et d’organisations de la société civile, qui réclament des changements dans le code électoral avant les législatives prévues en octobre, l’interdiction de cette manifestation avait été réitérée par le ministre togolais de la Sécurité, le Colonel Damehane Yark, le 20 août dernier au cours d’une conférence de presse.

«Si le sit-in est maintenu à Déckon, nous prendrons des dispositions pour que la marche ne démarre pas. Il y a des sites un peu partout dans la ville de Lomé que les responsables du collectif peuvent choisir pour exprimer leurs opinions», avait-il déclaré.

Gabonreview.com - Un manifestant proteste devant un barrage de policiers - © AFP«Personne ne nous empêchera d’aller à Déckon», tempêtait Dodji Amou, un conducteur de taxi-moto. «Le pays appartient à nous tous», relayé par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique sur son site internet.

Le gouvernement a justifié l’interdiction de manifester dans les endroits à forte activité commerciale par la difficulté à y maintenir l’ordre et la sécurité. Mais les organisateurs de cette manifestation issus du CST qui, regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements politiques de l’opposition avaient annoncé leur intention de passer outre cette interdiction.

Certains partis d’opposition demandent que les élections dont les dates précises non encore arrêtées, soient retardées pour permettre des réformes préalables. Le collectif «Sauvons le Togo» exige notamment l’abrogation de nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l’Assemblée nationale sans consensus dans la classe politique.

Le Togo est dirigé depuis 2005 par le président Faure Gnassingbe, qui a succédé à son père Gnassingbe Eyadema, lui-même resté 38 ans au pouvoir. Faure Gnassingbe avait été porté au pouvoir par l’armée, puis a remporté les élections en 2005 et 2010.

 
GR
 

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