La Famille de l’ancien administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures – Gabon Oil compagny (GOC) -, Christian Patrichi Tanasa, a fait une déclaration, le 13 février, pour exiger «la vérité, toute la vérité et rien que la vérité» sur les actes de violence et agressions qu’il aurait subis dans le cadre de sa détention à la prison centrale de Libreville. Elle entend ne rien lâcher jusqu’à ce que «justice soit faite».

Les membres de la famille de Christian Patrichi Tanasa lors de leur point de presse, le 13 février 2020. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Dans une déclaration, le 12 janvier, à Libreville, la famille de l’ancien patron de Gabon Oil compagny, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, a tenu à se prononcer publiquement sur les événements qui arrivent à «leur fils», notamment après les actes de violence et d’agression qu’il aurait récemment subis à la prison centrale de Libreville. Ils exigent la «vérité, toute la vérité et rien que la vérité» et que la «justice soit faite». «Notre indignation est grande. Notre détermination, certaine. Notre famille ne peut plus se taire face à ce qui s’apparente à un supplice, à un calvaire subit par notre enfant», ont-ils lancé, se demandant s’il est possible que leur enfant ait pris autant de milliards ?

Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, placé à la Prison centrale de Libreville depuis le 28 novembre 2019, n’aurait plus eu de visite depuis le 20 janvier dernier, selon les membres de sa famille. Ce qui, inéluctablement, motive des doutes dans la mesure où, a indiqué le porte-parole de cette famille, ils avaient «régulièrement bénéficié des permis de communiquer» leur permettant de lui rendre visite. «Jusque là, il ne s’était jamais plaint du traitement dont il faisait l’objet. Bien au contraire, il nous rassurait en nous disant que tout allait bien», a déclaré le porte-parole qui indique que l’empêchement d’accéder à Christian Patrichi Tanasa «a suscité de profondes interrogations et inquiétudes fondées».

Ils annoncent avoir saisi, le 3 février 2020, le Premier ministre, la présidente du Sénat, le président de l’Assemblée nationale, la ministre de la Justice, le procureur de la République, le Commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, ainsi que le président de la Commission nationale des droits de l’homme. De même, au plan international, la représentation de l’Union européenne et le Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unocaà ont été saisies. «Nous restons en attente des suites de ces entités», a déclaré le porte-parole de ce groupe.

Ils assurent que toutes ces démarches visaient à l’essentiel deux choses : faire toute la lumière sur l’intégralité de ce dossier, «c’est-à-dire ce qui est reproché à notre enfant, les raisons de ces tortures et violences et à l’issue de ces actes de destruction de notre enfant, la présentation de celui-ci auprès des service de santé afin d’établir un diagnostic, lui établir des soins et les responsabilités qui en découlent».

Pour eux, la GOC est une entreprise étatique qui se porte financièrement bien. «La Goc n’a pas un déficit de 85 milliards de francs CFA comme on a pu le dire ici et là. À ce jour, le dossier de son client, clame son avocat, monsieur Nzigou, est vide. Nous tenons à le dire au Gabonais à qui ont veut faire croire le contraire», a affirmé le porte-parole, estimant que Christian Patrichi Tanasa n’est pas un menteur, vu qu’ils le connaissent mieux que quiconque.

«Pourquoi depuis plus de trois semaines, nous avons interdiction formelle de visiter notre enfant ? Pourquoi en référence au point de presse que son avocat avait tenu, a-t-il subi des exactions, tortures, agressions sexuelles dans cette cellule d’isolement et pourquoi l’a-t-on menacé d’en finir avec sa vie, celle de sa progéniture et de violer sa compagne s’il en venait à dire un mot sur les événements du 25 janvier 2020?», ont-ils interrogé en réclamant la vérité sur cette affaire.

 
GR
 

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