Face aux actions illégales récurrentes de certains de leurs compatriotes, notamment dans l’exploitation du Kévazingo, les forestiers chinoise réunis au sein de l’Union forestière des industries asiatiques du Gabon (Ufiag) affichent leur volonté de respectant les lois gabonaises.

Après le scandale du trafic illégal du Kévazingo, l’Union forestière des industries asiatiques
du Gabon invite ses membres au respect les lois gabonaises. © D.R.

 

La communauté chinoise réunie au sein de l’Union forestière des industries asiatiques du Gabon (Ufiag) s’est prononcé, le 16 mars, sur l’exploitation illégale du Kévazingo auquel se livrent certains exploitants chinois. Dans un communiqué publié à cet effet, le syndicat appelle tous les opérateurs économiques chinois de la filière forêt-bois, affiliés comme non-affiliés à leur groupe syndical au respect des stratégies politiques édictées par le gouvernement gabonais. Il a également invité toutes les sociétés opérant de manière illégale à cesser toutes activités.

L’Ufiag a ainsi mis en garde ses membres véreux : «tous ceux qui, ayant été nommément confirmés de contrefaçon dans l’exercice de leurs activités et mis au banc des accusés, et qui portent atteinte à l’honneur et à l’image de marque de toute notre communauté, devront donc prendre dorénavant leurs responsabilités et subiront une exclusion de notre corporation syndicale». Cette corporation ajoute que «tous les faits et acteurs indisciplinés seront de surcroît, enregistrés et divulgués par notre syndicat au sein de la communauté chinoise».

Fin février, des milliers de mètres cube de Kévazingo ont été saisis au port d’Owendo. Interdite d’exploitation au Gabon, cette essence de bois précieuse, très prisée en Asie, faisait ainsi l’objet d’un vaste trafic illicite. Les coupables de ces opérations clandestines ont été, pour la plupart, des Chinois intervenant dans le secteur forestier ou du bois.

Le syndicat s’offusque cependant du fait que le délit commis par quelques uns soit généralisé à tout le groupe. «Cette situation est généralisée dans toute la communauté chinoise, sans tenir compte d’une analyse objective. Car, il y a des sociétés qui travaillent en toute légalité et qui respectent la Loi des Eaux et Forêts», a-t-il précisé, ajoutant que «ces sociétés «bons élèves» devraient être encouragées et accompagnées en vue d’accroître leurs investissements au Gabon».

Contrairement à l’Okoumé, le Kévazingo est rare. Le prix d’un m3 de cette essence précieuse varie en fonction de sa qualité entre 400.000 Francs CFA et 1,2 million de FCFA. Elle reste très prisée en Asie. Et dans ce contexte où l’on dénonce de plus en plus la contrebande de cette essence, il est à relever que l’implication des opérateurs économiques asiatiques dans la filière forêt-bois gabonaise représente près de 74% des superficies attribuées à l’exploitation forestière.

 
GR
 

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