Les transferts de fonds des migrants soutiennent des communautés entières en Afrique. Ils jouent un rôle d’amortisseur social par l’apport de ressources aux personnes qui bénéficient moins des retombées de la croissance. Pour autant, les Gabonais de l’étranger ne le perçoivent pas ainsi et ne participent quasiment pas à ce mécanisme de financement du développement.

Les Gabonais de l’étranger ne transfèrent pas leurs fonds vers leur Gabon. © D.R

 

Avec un total des transferts de fonds des migrants africains vers la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) élevé à 2,036 milliards de dollars (environ 1 186 milliards de francs CFA) en 2018, la contribution des Gabonais de l’étranger est inexistante dans ces flux financiers. C’est l’une des conclusions d’un rapport intitulé « Panorama des transferts de fonds dans les pays de la CEEAC » élaboré par le secrétariat en charge de l’Afrique, Caraïbe et Pacifique (ACP) et la Commission européenne.

Selon cette étude, la RDC se classe en tête des bénéficiaires des fonds des migrants vers leurs pays d’origine, avec plus de 1,405 milliards de dollars en 2018. Ce qui représente 69% des transactions effectuées dans la région l’année dernière. Elle est suivie par le Cameroun pour une captation de 345 millions de dollars (201 milliards francs CFA) en 2018, soit 17% des transferts effectués. Les autres grands bénéficiaires sont le Rwanda (230 millions dollars, 11,3%), le Burundi (36 millions dollars, 1,7%) et Sao Tomé et Principe (17 millions dollars, 0,83%).

S’agissant du poids et de l’apport de ces transferts dans le produit national brut (PIB)  des États de la CEEAC en 2018, les transferts reçus en République Démocratique du Congo ont représenté 3,3% du PIB ; 3,8% à Sao Tomé et Principe ; 2,4% au Rwanda ; 1% au Burundi et 0,9 % au Cameroun.

Par ailleurs, l’étude montre que sur une période allant de 2008 à 2010, les transferts de fonds issus des migrants de l’extérieur de la région vers les 11 pays de la CEEAC se sont chiffrés à 12, 904 milliards de dollars. La RDC occupe toujours la première place avec 8, 196 milliards de dollars (4 778 milliards de FCFA), soit 63,5 % du montant global. Le Cameroun est également au deuxième rang avec 2, 129 milliards (1 241 milliards de FCFA), soit 16,5% du total.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Gabonreview, à moins ça soit une propagande ajevienne contre la diaspora, vous devez éviter de donner ce genre de sujet à des gens plus que médiocre dans les chiffres et les calculs pour éviter des analyse impertinent. Comment peut-on poser une telle question sur un chiffre globale sachant que la diaspora gabonaise est insignifiante devant celle du Cameroun ou de la RDC. Gabon review on compte sur vous pour des analyses beaucoup plus rigiureux et intelligent. On aurait aimé avoir la taille des diasporas que vous comparez pour faire un ratio par personne pour pouvoir repondre si l’immigrant gabonais et plus paresseux que les autres. Déjà même à l’interieur du pays les autres sont plus de 10 fois plus nombreux, c’est à l’exterieur qu’on va les dépasser sachant que jusqu’à ce que Ibubu Tue le pays les gabonais retournent au bercail?

  2. Eternité dit :

    @Gabonreview…le sujet peut etre interessant; mais avant une telle analyse, il aurait été professionnel de votre part de comparer la fuite des capitaux « sortis » du Gabon depuis octobre 2018 ( AVC de BOA ) et ensuite venir parler de l’apport des Gabonais de la diaspora à l’économie Gabonaise.

    Je ne vous apprendrai pas que la diaspora gabonaise vient en aide effectivement à leurs familles au pays mais ne souhaite pas participer à enrichir le PDG et un système ou la prédation est érigée en vertue gouvernementale….le Gabonais ne souhaite pas envoyer de l’argent mais bien développer son pays par des investissements concrets ( biens et services ); mais bcp ne le peuvent pas car pas de connections dans le système et surtout, ne veulent pas subir les memes déboires que Santullo ou autres…

  3. Akoumbou dit :

    Sujet très intéressant gabonreview. Analyse a poursuivre..

  4. Pince Pilate dit :

    Bonjour,
    Voici le titre de votre analyse « Transferts de fonds des migrants : Les Gabonais de l’étranger, les “bras cassés” de la diaspora africaine ? »

    J’ai lu l’article de fond en comble et je ne vois pas apparaître un seul chiffre relatif au Gabon, aucune donnée, je cherche même le lien entre votre article et le Gabon.

    Il y a même les données pour saotome et principe,mais rien sur le Gabon.
    Devons nous conclure que c’est votre incapacité à avoir accès à ces données relatives au Gabon qui vous amènent va conclure que ces données n’existent pas ?

  5. Si les chiffres sont bons, les conclusions sont biaisees. Il convient de faire avant tout une correlation avec les causes des migrations Dan’s les different pays

  6. Gioto dit :

    Le titre de l’article est inutilement provocateur et dans le contenu, dans les différentes statistiques proposées, n’apparaît aucun chiffre concernant le Gabon. A combien s’élève cette diaspora aux « bras cassés », quelles sont ses caractéristiques (s’il s’agit majoritairement d’étudiants, leur vocation est-elle de transférer des fonds?), quel montant transfère t-elle finalement relativement aux ressortissants des autres pays? etc. Article à réécrire pour être édifié.

  7. KIEM dit :

    Je suis pas « un bras cassé », mes parents sont de petits fonctionnaires depuis l’époque coloniale, retraités aujourd’hui, je leur verse trimestriellement l’équivalent de leur salaire à taux plein avant la retraite, toute la famille et le village en profitent car ils sont généreux. Il y a plusieurs années, Bégo (OKEMVELE NKOGHE)avait posé la question ci-après : « comment les populations d’un petit pays comme le Gabon avec autant de richesses et d’intellectuels croupissent dans la misère ? ». Tout le monde connait la sanction qui lui a été infligée, comme l’a dit Eternité plus haut, personnellement je ne tiens pas à enrichir le PDG, et comme dirait un ami camerounais : « à chacun son façon ».

  8. Alan dit :

    Une pertinente analyse mais la question est de savoir pourquoi la diaspora gabonaise,ne serait t-elle pas active dans le rapatriement des devises vers leur pays?
    Les gabonais ont soif du changement, parallèlement le changement de personnes à la tête du pays, motivera beaucoup à investir au Gabon.

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