La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a enregistré un nouveau déraillement de train, le 19 décembre. Ce deuxième déraillement en l’espace d’un mois inquiète les usagers de la voie ferrée et suscite des interrogations sur les travaux annoncés pour l’entretien de cette voie vieille de 40 ans.

Un train de marchandises a déraillé le 19 décembre à 23h35mn sur le Transgabonais. © D.R.

 

Le sort s’acharne-t-il sur le Transgabonais ? L’opérateur ferroviaire vient d’enregistre deux déraillements de train en l’espace d’un mois. Dans la nuit du 19 décembre, un train de marchandises en provenance d’Owendo a déraille, entre les gares de de Lopé et d’Offoué, plus exactement au Pk305+900. Il y a 22 jours, train minéralier de la Comilog avait connu le même sort non loin de la gare de Ndjolé.

Peu après l’accident, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a suspendu la circulation des trains sur la voie et organisé le transbordement des voyageurs à bord des trains déjà engagés. Notamment le train n°412 parti de la gare de Franceville et immobilisé à Booué, et le train n°433 parti de la gare d’Owendo et immobilisé à Andem.

Setrag a présenté des s’excuses aux usagers pour les désagréments occasionnés par cet incident. La société a promis de mobiliser rapidement des équipes pour une reprise du trafic dans «les meilleurs délais». Si les raisons de ce déraillement n’ont pas été évoquées, les habitués du Transgabonais accusent le «mauvais entretien de la voie» ainsi que «le surcharge des wagons en manganèse».

Cet accident est survenu un jour après que Setrag ait inauguré quatre locomotives pour un montant évalué à 2 milliards de francs CFA. Dédiées au transport du fret et autres marchandises, ces nouvelles locomotives permettront selon Setrag, de renforcer le parc de matériels roulants et contribuer à l’amélioration des capacités de transport de l’entreprise. La fréquence de ces incidents n’est pas faite pour rassurer les usagers, ce d’autant que le programme de réhabilitation annoncé depuis plusieurs mois peine à résorber le déficit technique et viabiliser la voie ferrée.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Vive le Gabon Libre dit :

    Non, osez dire la vérité au peuple.

    Ces déraillement sont l’œuvre de la résistance Gabonaise.

    Ce ne sont pas des accidents mais des actes de sabotages savamment organisés pour ne pas faire de victimes.
    Vous remarquerez que le train de voyageurs n’a jamais de problèmes de déraillement.

    Vive la Résistance, vive le Gabon libre

    Dehors Bongo et sa clique

    Résistants, Sabotez.

    • bill ngana dit :

      En réalité, quand on n’a rien à dire, on devrait plutôt savourer la quintessence inestimable du silence. Voici ci-après, cher internaute (je préfère oublier le nom que vous vous donnez, car il ne traduit en rien, à travers votre laïus, l’identité gabonaise que vous prétendez défendre) deux mots qui n’ont pas la même signification : s’opposer (à un pouvoir) et saboter (les infrastructures d’un Etat). Ceux qui conjuguent le premier de ces deux verbes, luttent pour des objectifs dont le but est la libération d’un pays, d’un peuple. Et à ce sujet, croyant au sens des mots, je pense en effet que, « quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever… »). Ceux qui conjuguent le deuxième verbe, le font en réalité pour leur propre égo ; ils visent toujours la destruction du bien commun et l’enfermement de toute la communauté dans la peur et le dénuement. Chez nous, au Gabon, nous devons rendre un vibrant hommage à des compatriotes qui ont choisi cette manière d’agir et qui s’appelaient Jean Hilaire Obame, Simon Oyono Aba’a, Pierre Mamboundou, etc., et tous les autres qui perpétuent leur héritage. Est-ce votre cas, vous qui voulez initier l’idée d’une lutte par la violence ? Le problème auquel la Setrag fait face est effectivement sérieux. Elle a hérité d’une voie ferrée vielle de plusieurs décennies. Comme les autres infrastructures de communication au Gabon, l’Etat pense que lorsqu’une route est construite, elle est éternelle et ne nécessite plus aucun entretien. Non ! C’est absolument faux, une erreur grave. Une infrastructure telle que la route, la voie ferrée, est comme un individu, qu’il faut nourrir, soigner, vêtir, etc. Que deviennent de tels enfants ou vieillards abandonnés ? Des rebuts de la société ! Diantre, que vous vient donc l’idée d’un sabotage de cette voie ferrée que s’est donné un Etat durant une des périodes fastes de son histoire, qui a coûté des sommes inestimables au détriment de certaines autres infrastructures ? On peut s’en prendre autrement à cette façon d’agir par nos dirigeants qui oublient trop facilement ce joli pan de notre histoire et s’enferment dans l’idée que notre pays n’existe que là où ses dirigeants respirent, mangent et dorment. De telle sorte qu’au Gabon, rien n’est plus entretenu dans la sphère publique, ni les écoles aux plafonds éventrés, devenues le repaire d’animaux sauvages, ni ces lots de services publiques à l’abandon à travers le territoire national, ni ces nombreuses localités en train de se claustrer dans leur forêt faute de routes dignes de ce nom, etc. Les péchés de notre Etat sont innombrables, tous les Gabonais les connaissent et se battent en silence pour les réparer. Le résultat de ces combats ne sera jamais le résultat de votre prétendue lutte hors du terrain politique. Car on a déjà vu des hommes politiques gabonais arpenter les routes et les territoires de l’Afrique contemporaine, à la recherche de solutions viables aux conflits dans ces pays. Cher compatriote, les problèmes des Gabonais sont nombreux, certes. Les Gabonais ont leur manière de les résoudre ; n’en rajoutez pas, svp.

Poster un commentaire