Ejecté de la tête de la compagnie aérienne, Alain Regourd multiplie les initiatives pour reprendre les rênes de la compagnie aérienne.

© africaviation.com

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Présentée il y a quelques mois encore comme la nouvelle fierté de l’aviation gabonaise, la compagnie aérienne Afric-Aviation a vite déchanté. En cause ? La gestion «scabreuse» du responsable de la compagnie, qui a conduit la majorité des actionnaires à dessaisir, à l’unanimité, Alain Regourd de ses compétences. Les «commentaires comptabilité» des exercices 2010, 2011 et 2012 montrent, en effet, que depuis l’origine, «la comptabilité d’Afric-Aviation est gérée sous licence Sage Regourd Aviation (RA) et organisée sous tutelle exclusive de cette dernière. De fait, l’architecture et les pratiques comptables et financières sont dictées sous l’autorité de Regourd Aviation», relaye le journal Ezombolo. Et les administrateurs d’affirmer qu’«il n’a jamais été accepté que la société d’Afric-Aviation (soit) conçue (comme) une société assimilée à une filiale Regourd Aviation».

La première conséquence est la création de plusieurs comptes courants. «Cette architecture comptable est inappropriée et l’existence de transactions en compte 4621 respectifs devraient justifier l’étude des comptes de ces entités afin de nous assurer, outre la parfaite retranscription desdites transactions dans les livres de ses sociétés, de l’utilisation de la comptabilité d’Afric Aviation à des fins non frauduleuses», déplorent les administrateurs. Ces derniers soutiennent que toutes les transactions effectuées sous la gestion d’Alain Rigourd «ne semblaient pas liées à l’activité Afric-Aviation, en tout état de cause, aucun justificatif n’est fourni». Aussi les administrateurs égrènent-ils nombre de pratiques frauduleuses : facturation de cautions non imputables, paiement de loyers, refacturation de frais de déplacement, refacturation de travaux, réparation et maintenance; refacturation de pièces détachées et équipement; refacturation d’assurances non imputables; surfacturation des heures supplémentaires d’avion, etc. Autrement dit, Afric-Aviation couvrait l’ensemble des dépenses de Regourd Aviation et ses filiales. Une duperie qui a eu cours jusqu’en avril 2012, lorsque que le gérant a présenté les comptes annuels avec un résultat net de 20 millions de francs. Des chiffres qui ont mis la puce à l’oreille des administrateurs et qui ont conduit, quelques mois plus tard, à l’éviction d’Alain Regourd.

Qu’à cela ne tienne, certaines indiscrétions montre que ce dernier se serait fixé comme objectif de reprendre les rênes de la compagnie, «aidé en cela par quelques hiérarques du pouvoir mal intentionnés». Le Français aurait donc multiplié les procédures auprès des juridictions compétentes, plus d’une vingtaine, en dépit du remboursement de ses investissements dans la compagnie, soit 100 millions de francs. Le vol d’Afric-Aviation est décidemment loin de sortir de la zone de turbulence.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Muy Loco dit :

    le cabri francais qui veut se re-attacher la ou il va brouter!!!!

  2. Nardin dit :

    Que dire des escroqueries commises avec MINTSA de l’ANAC, rachat d’un hotel avec les liquidités de AFRIC AVIATION et la complicité de OLIVIER BOLE expatrié français pseudo « contrôleur de gestion » qui a fermé les yeux sur les détournements de Alfred Etouké avec son vieux copain MINTSA, fonctionnaire d’état Gabonais qui s’est approprié une partie de l’Aéropport de Port-Gentil de manière illicite…..???

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