Lundi, les taximen du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem ont décidé de rentrer en grève pour protester contre les contrôles intempestifs et le rançonnage des agents de la police et de la gendarmerie nationales.

A Oyem, depuis lundi, les « clandos » profitent de la grève des taximen. © Gabonreview

 

Depuis le lundi 4 novembre, seuls quelques rares taxis arborant les couleurs municipales circulent dans les rues d’Oyem. La plupart ont décidé d’observer un mouvement d’humeur, disant être victimes des contrôles intempestifs et du racket de certains agents de la police et de la gendarmerie nationales. Ces derniers mois, dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, jusqu’à cinq contrôles quotidiens sont enregistrés sur les routes, témoigne à la télévision Gabon 1ère Axel Bernus Essongo, président du collectif des taximen de la commune.

Pour les transporteurs en commun de la capitale septentrionale, la multiplication de ces contrôles et le rançonnage qui les accompagne sont fortement préjudiciables à leur activité, ainsi qu’à leur rendement. Fixés à 17 000 francs CFA par la plupart des propriétaires de taxis, les versements journaliers deviennent difficiles, voire impossibles à faire pour certains chauffeurs. «Actuellement, le taximan à Oyem dépense environ 12 000 francs par jour, lorsqu’il tombe sur des agents plus ou moins cléments. Ça nous empêche de travailler convenablement, en plus de nous mettre en danger vis-à-vis de nos patrons, parce que dans l’incapacité de verser correctement nos recettes journalières», regrette Axel Bernus Essongo, qui assure que cette situation a également un impact dans les familles des taximen, dont certains éprouvent de plus en plus de difficultés à assumer leurs responsabilités.

Parmi les revendications des taximen qui les ont récemment portées à la connaissance des autorités locales figurent la limitation et la réglementation des contrôles des agents des forces sécurité et de défense, ainsi que le respect de la personne et du métier du taximan par ces mêmes agents. Ils attendent d’être reçus par le maire de la commune pour lever leur mouvement.

 
GR
 

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