La pratique est devenue si courante à Libreville et à l’intérieur du pays que récemment, dans une note de service présentée aussi bien comme une «mise en garde» qu’un «rappel à l’ordre», le chef d’état-major de l’Armée de terre gabonaise a menacé de sanctions disciplinaires et statutaires les récidivistes.

Au Gabon, des militaires exercent le métier de «clando» en dehors de leurs heures de service (illustration). © D.R.

 

Jusqu’à lors, la pratique était habituelle, presque tolérée au sein de certaines garnisons au point que les passagers se sentaient plus en sécurité avec les militaires au volant qu’avec les taximen professionnels, dont c’est le principal métier. Pourtant, les militaires qui, en dehors de leurs heures de service, exerçaient le métier de transporteur suburbain («clando») à bord de leurs véhicules personnels sont désormais traqués par leur hiérarchie. Les récidivistes encourent des sanctions disciplinaires et statutaires. C’est, en tout cas, la menace brandie, le 20 août dernier, par le chef d’état-major de l’Armée de terre dans une note de service tenant lieu de «mise en garde» et de «rappel à l’ordre».

Pour Jean Bedel Boucka, il s’agit clairement d’«un phénomène de nature à ternir l’image de l’Armée de terre», en plus d’être une entorse à la loi. Il a notamment rappelé l’article 81 de la loi 18 qui stipule que «le militaire en activité ne peut exercer une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit». Aussi, le chef d’état-major a-t-il exprimé sa «désapprobation face à ces comportements qui constituent un manquement [aux] obligations» des chefs de corps et des commandants de région militaire terrestre dont, selon lui, l’«attitude d’indifférence» est à l’origine de nombreux accidents de la circulation occasionnant dégâts matériels et pertes en vies humaines, y compris à l’intérieur du pays.

Espérons que la sortie du patron de l’Armée de terre permettra de mettre fin au phénomène de «militaires clandos» sur les routes du Gabon. D’aucuns se demandent toutefois si ce rappel de la loi sera également fait aux militaires de tous grades exerçant d’autres activités privées lucratives que le transport, notamment aux propriétaires d’appartements de location ou de sociétés immobilières, de location ou vente de voiture, etc.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. JACK dit :

    Décidément ce pays va sûrement la dérive, ces comportements sont l’exemples de ce que vie le pays…
    L’armée depuis des années avec des véritables chefs qui ont la valeur réelle de chefs cette armée était au service du peuple Gabonais comme c’est leurs vocations… mais depuis 2016, cette armée et les autres corps de la sécurité du pays vu ce qu’ils savent et voient, ils ne n’ont plus à respecter leur vocation première.
    Le chef des armées est un sanguinaire un qui détourne les biens du pays. Ils vivent tout cela tous les jours et désormais, ils ne savent plus que faire et comme ils sont livrés à eux-mêmes, et ne sont pas mieux payé depuis des années et en plus on leur demande de tiré sur le peuple donc leurs compatriotes.
    Quand on voit que notre armée est une armée de pourri et des étrangers, ce n’est pas étonnant que certains se livrent à ces pratiques.
    Avant c’était le rackette des policiers et leurs chefs dans les rues de la capitale et dans les grands axes qui vont partout dans les provinces.
    Je n’avais jamais vue autant de postes de contrôles de ma petite vie que j’ai vue au Gabon, même en Irak, en Iran, au Pakistan, en Turquie ou ailleurs en Afrique. Par exemple les pays autour de nous comme la Guinée Equatoriale, le Cameroun, Le Congo…, et pourtant malgré ces contrôles notre pays reste une passoire, rien que voir le nombre d’étrangers sans papiers rien qu’à Libreville, et je me suis franchement demander ces postes de contrôles nous servent à quoi. Rien qu’une histoire de commerce * non plus de Trafique * de rackette organisée par les autorités depuis des années.
    Voir le nombres de nouveau Gabonais et si on continu sur cette lancée, le Gabon va devenir le seul pays Africain ou le Gabonais * le vrai * va devenir minoritaire, C’est ainsi le pays ou le retrouve a la tête de l’état une bande des Etrangers.
    Pauvre GABON D’ABORD

  2. Mbonga la Future Exilée dit :

    La note de service devrait émaner du chef des armées « himself » , à la limite du Ministre de la défense. Figurez-vous qu’il n’y a pas que les militaires qui se reconvertissent à leurs heures perdues dans l’activité des transports. Récemment, j’ai eu à faire des achats à Bati plus, et le TM était conduit par un gendarme ( il me l’a avoué dans la conversation, du fait aussi que je me sois étonnée agréablement kil fût Gabonais). De plus, on ne l’arrêtait à aucun poste de contrôle (ils se connaissent). Il m’a dit qu’il le faisait pour arrondir les fins de mois, pck il ne s’en sortait pas!! Vraiment nous sommes dans un pays pourri et anarchique.

  3. Soghani dit :

    Mais au lieu d interdire ,le gouvernement devrait plutôt règlementer le métier de taximan en le nationalisant. En effet, pour être chauffeur de taxi , il faudra être gabonais(immatriculé cnss,assuré, salarié etc…). Exemple:Si je suis expatrié détenteur d un taxi, le chauffeur devra être gabonais . Cette mesure permettrait de réduire de façon considérable le chômage endémique qui frappe notre jeunesse.
    Dans certains pays comme le Maroc la Tunisie pour ne citer que ces deux là, les taximan sont en général des anciens militaires retraités qui se fondent dans le renseignement et participent de façon discrète à la sécurité du pays. En effet,Le taximan est un homme public qui rencontre beaucoup de personnes de jour comme de nuit et est toujours au parfum des informations du pays. Pour le cas du Gabon la plus part des sous-officiers des corps d armés sont retraités à 40ans. A cet âge on est encore très actif et la reconversion (taximan) devrait être encouragée.
    Au lieu que d interdire, posez vous d abord la question de savoir pourquoi les militaires en activité font le taximan quand ils ne sont pas de services. Sont ils bien payés ? Parviennent ils à boucler leurs charges chaque fin de mois? Le métier de taximan est il rentable ? Qu est ce qui attire les militaires dans ce secteur etc…? Peut on avoir des statistiques ?
    Voilà des questions qu il faudra d abord répondre avant de prendre des mesures qui n éradiqueront pas le phénomène.

    • LeGambanais dit :

      Je suis en accord avec toi.

      J’irai même plus loin en disant que la nationalisation de certains commerces devrait etre faite.
      – Petites boutiques du quartier;
      – Points de vente AirtelMoney;
      – etc.

      Par contre, il faut absolument une aide financière de l’Etat.

      Des solutions, il en existe, mais il faut surtout une réelle volonté politique pour que cela se fasse

  4. Moussavou dit :

    Nous sommes en arrièr en Indonesia Vietnam les flics et tienne des stande de commerce après leur service d autre vende au marché donc il y a aucun mal a sa avoir des fflic ou militair comme taxi man est une bonne innovation si cela etait arriver chez les blanc ont n’allait aplodir moi je dis bravo a c’est solda

  5. Serge Makaya dit :

    Une armée qui n’est jamais en guerre. S’il y a un conflit de grande envergure, ce sera l’armée française qui prendra le relais. Alors occupez ces fainéants autrement, et augmentez un peu plus leurs salaires. Cette armée peut devenir aussi une armée de métiers: construire des ponts, des cités, des routes, etc… Au moins mails seront vraiment très occupés. Bande de paresseux!

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