Le ministre de l’Equipement a réuni, le 20 août à Libreville, les directeurs provinciaux des Travaux publics. Si cette rencontre a permis à ces derniers d’exposer les difficultés plombant leur action, ils ont également été rappelés à l’ordre quant à la floraison de certaines dérives.

Moment de la rencontre entre Arnauld Engandji et les directeurs provinciaux des Travaux publics, le 20 août 2019 à Libreville. © Gabonreview

 

Six mois après son arrivée à la tête du ministère de l’Equipement, Arnauld Engandji s’est entretenu avec les patrons des subdivisions provinciales des Travaux publics, le 20 août à Libreville. Si cette rencontre a permis à ces derniers d’exposer leurs difficultés (personnel, matériel et infrastructures), ils ont également reçu les orientations de leur tutelle en matière de gouvernance.

«Au-delà de tous les problèmes qu’ils ont, il y a certaines directions où les responsables travaillent beaucoup trop en autonomie, en signant des contrats avec des prestataires ou des opérateurs privés… Il fallait recadrer tout ça pour que tout le monde travaille de façon coordonnée», a déclaré Arnauld Engandji. «Le directeur général de l’entretien des routes et aérodromes, nouvellement promu à cette fonction, devait également avoir un échange clair et honnête avec eux, de façon à ce que nous soyons tous alignés», a ajouté le ministre de l’Equipement.

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S’agissant de la qualité des infrastructures et le confort de travail, Arnauld Engandji a demandé aux directeurs des subdivisions provinciales de faire réaliser les devis des travaux par des «PME locales» et les lui remonter. Concernant matériel, le ministre de l’Equipement a dit attendre la livraison de la commande passée à Tractafric (1,7 milliards de francs CFA) pour équiper chacune des neuf subdivisions des Travaux publics. Sur la difficulté liée à l’absence de personnel en province, Arnauld Engandji révélé que la réflexion est en cours.

«Nous avons près de 600 postes vacants dans la conduite des engins lourds. Une question qui devrait interpeller le gouvernement, en orientant davantage les jeunes dans les formations techniques et professionnelles. Nous pensons également qu’une revalorisation de la condition du conducteur d’engins s’impose, en les faisant passer de la main d’œuvre non permanente au statut de fonctionnaire, rendre les salaires attractifs pour empêcher nos techniciens de céder aux sirènes du privé», a souligné le membre du gouvernement.

A l’issue de cette rencontre, les directeurs provinciaux des Travaux publics se sont dits ravis de la qualité des échanges, en espérant que leurs difficultés seront résolues au plus vite. «Depuis son arrivée à la tête de ce département, le ministre a posé des signaux forts qui permettent d’espérer», a reconnu le directeur provincial des Travaux publics dans l’Ogooué-Lolo.

«Il y a un coup de pied dans la fourmilière pour permettre à notre département de retrouver ces lettres de noblesse. Et les directeurs provinciaux font partie de cette chaine de commandement. Conscient de cette réalité, le ministre a voulu s’imprégner des réalités de chacun, les difficultés qui plombent notre efficacité, pour trouver ensemble des solutions pérennes à tous ces manquements», a conclu Ghislain Nziengui.

 
GR
 

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