Si la major anglo-néerlandaise et sa consœur française sont sorties de la course, 7 entreprises pétrolières peuvent encore conclure avec l’État gabonais un contrat d’exploration et de partage de production sur neuf des blocs en offshore profond et très profond ouverts à soumission.

Illustration. Construction d’une plateforme d’offshore profond (Angola). © D.R.
Illustration. Construction d’une plateforme d’offshore profond (Angola). © D.R.

 

Après 9 mois d’intenses négociations autour de l’acquisition des blocs en offshore profond et très profond ouverts à soumission par l’État gabonais, les majors Shell et Total, pourtant présentés comme des parfaits connaisseurs de la géologie et du fonctionnement économique du pays, ont été écartées du processus. «Les propositions financières de ces derniers auraient été jugées dérisoires par la commission d’évaluation et d’attribution des blocs pétroliers», confie une source impliquée dans les négociations. Il ne reste donc plus que 7 entreprises à répondre aux critères donnant droit au dernier cycle de discussions à l’issue duquel interviendra la signature des contrats d’exploration et de partage de production (CEPPS pertinentes).

Face au défi d’exploration jugé coûteux et incertain mais potentiellement très porteur au regard de la similitude des structures géologiques avec celles du Brésil, riches en pétrole, seuls Oil & Gas, Repsol, Perenco, ExxonMobil, Marathon, Petronas et Ophir ont pu séduire les autorités gabonaises par leurs propositions.

Pour les autres compagnies pétrolières n’ayant pas été retenus, les critères de présélection établis, à savoir la responsabilité sociale et environnementale, la proposition financière ainsi que la capacité des entreprises à aider à lutter contre la piraterie, paraissaient difficiles à honorer. Au nombre des recalés, on compte également Cobalt et Noble. Reste, précise la même source, que «des négociations peuvent encore s’ouvrir avec ces candidats de rang inférieur si celles des premiers choix sont jugées infructueuses».

Tout compte fait, il semble que la participation de Gabon Oil Company (GOC), créé en 2011, dans les montages aurait été perçue comme rédhibitoire par de nombreux soumissionnaires. Et pour cause : selon le projet de contrat, «lors de l’exploration des blocs, la compagnie pétrolière Gabon a le droit d’acquérir une participation de 15% au prix du marché. L’État également a droit à une participation de 20 % depuis le début de la production de pétrole et doit contribuer aux coûts de production».

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. alpha Koumbi dit :

    Votre article date de quand? A ce que je sache, Shell est actuellement en train de forer sur un bloc offshore profond. Un deuxieme forage est prevu sur un autre bloc. De plus je ne suis pas convaincu que Perenco soit plus experimenter que Shell et Total pour le forage et developpement de champs en eaux pofondes. Donc l’Etat Gabonais devrait faire attention dans le choix de ces candidats, au risque de devoir face faire a des pollutions en hautes mer. A noter que des cas de pollutions ont ete enregistrer plusieurs fois dans le Fernavaz sous la resposabilite de Perenco.

  2. Amaya M'Okihini dit :

    J’adhère aux observations faites par Mr Koumbi. Toutefois, notre pays ne peut pas chaque fois plier son échine, face à Total (ex Elf) et Shell, parce que ce sont des majors, parce qu’elles ont l’expertise, etc… Tant qu’à faire, si les autres compagnies adjudicataires ne peuvent nous garantir des bons résultats, y compris en matière écologique, qu’on laisse ces champs, quitte à les remettre en concurrence, le moment venu.

  3. L'ogooué tarie dit :

    Archi d’accord avec les deux avis. Parce qu’on parle de l’ultra profond. Donc une certaine expérience et expertise est requise pour l’attribution. Sinon c serai vivre deep water horizon de BP dans le golf du Mexique ou pétrobras le P6 au large de Rio pour la première fois dans le golf de Guinée. C’est facile de suivre les propositions favorables ou qui nous arrange en terme de revenu, mais losq la catastrophe arrivera, tout le monde sera concerné. Au pire des cas on garde au chaud nos bloc. Le pétrole ne pourri pas.

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