Les dirigeants africains acteurs de la révolution verte sur le continent ont adopté, le 1er octobre 2012, au cours de la clôture du Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF), une feuille de route sur des actions concrètes permettant d’accroître la productivité agricole et la croissance des revenus dans le secteur agricole africain.

Le Forum sur la révolution verte en Afrique - © D.R.

Réunis à Arusha en Tanzanie dans le cadre du forum sur la révolution verte en Afrique depuis le 27 septembre 2012, les chefs d’État africains, les ministres, les représentants du secteur privé, de la communauté internationale et les agriculteurs se sont accordés sur une feuille de route d’actions concrètes qui participeront à transformer le secteur agricole africain et à soutenir les petits exploitants agricoles.

«La communauté internationale commence à réaliser que le petit exploitant est un entrepreneur, et que l’agriculture est un commerce. L’AGRF a suscité de formidables débats et il en est ressorti des projets réalisables qui nous permettront de nous rapprocher de notre objectif de sécurité alimentaire. Il est extrêmement important que ces actions pragmatiques et concrètes n’en restent pas à une phase administrative et que nous les amenions au-devant des agriculteurs», a déclaré la présidente de l’Alliance pour une révolution verte (AGRA) et co-présidente du forum, Jane Karuku.

Les domaines d’action de l’AGRF se répartissent en quatre grands thèmes principaux : repenser les partenariats public-privé, révolutionner la finance agricole, rendre les marchés opérationnels et bâtir les fondations d’une croissance rapide dans le domaine de la productivité agricole.

Pour les actions spécifiques convenues collectivement il s’agit de :

  • Tirer parti des fonds catalytiques : développer des structures qui incitent les institutions financières à prêter ou investir dans le secteur agricole, en particulier auprès des petits exploitants pauvres qui vivent en marge de la société ; développer des modèles efficaces d’interaction et de coordination entre les différents acteurs du système financier ;
  • Renforcer la capacité de commerce régional : régionaliser le commerce des commodités et harmoniser les régimes d’échange ; faire disparaître les barrières entre pays et partager les connaissances et les informations sur les marchés au-delà des frontières ;
  • Innover dans le domaine des chaînes alimentaires de base : encourager les communautés économiques régionales à élaborer des projets qui s’attaquent aux obstacles qui empêchent les marchés régionaux de fonctionner efficacement, tels que l’infrastructure, le transport et la corruption ;
  • Un engagement actif du secteur privé auprès de commissions parlementaires spécialisées : Le secteur privé et les membres du parlement issus de gouvernements de pays africains doivent collaborer de façon non partisane pour accélérer l’investissement du gouvernement dans le secteur agricole et introduire des politiques et des réglementations qui motiveront le secteur privé à investir dans ce secteur.

Le Forum sur une révolution verte en Afrique est une initiative menée par le secteur privé qui réunit différentes parties prenantes afin de discuter et élaborer des plans d’investissement concrets qui permettront de réaliser la révolution verte en Afrique. Il a pour objectif de promouvoir les investissements et les mesures de soutien politiques qui stimuleront la productivité agricole et la croissance des revenus des agriculteurs africains, et ce, de façon durable pour l’environnement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Encore eux dit :

    Eh bien, des grands sommets extraordinaires africains et de grands discours, mais peu de concret sur le terrain. l’Afrique a faim, elle a soif, elle a besoin d’être soignée, éduquée, sensibilisée pour vaincre ce marasme qu’elle connait actuellement. la pauvreté, les guerres, les maladies, l’analphabétisme, j’en passe et des pires…

    Trop de sommets depuis les indépendances ont été déroulé dans ce continent, mais les résultats reste les même, décevant.

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