En 2013, le Gabon a enregistré 1 700 nouvelles infections, 2 100 décès et 41 000 personnes vivant avec le VIH. Des chiffres jugés importants pour une population évaluée à 1 million et demi de personnes.

© femmeactuelle.fr
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En prévision de la journée mondiale de lutte contre le Sida, qui célébrée le 1er décembre prochain sous le thème «L’engagement du secteur privé dans l’atteinte de l’objectif zéro», l’organisme onusien de lutte contre le Sida et la direction nationale de prévention contre le Sida ont présenté la situation de cette pandémie au Gabon.

Globalement, l’état sanitaire du Gabon face à la pandémie du Sida s’améliore progressivement avec la diminution du nombre de nouvelles infections, qui a chuté de moitié depuis 2005, passant de 3 500 à 1 700 en 2013. Plus de 80% des nouvelles infections chez les adolescents surviennent chez les jeunes filles (15-19 ans), selon les données issues du dernier rapport de l’Onusida, intitulé «Accélérer : mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030». Le nombre de décès liés au Sida, a également connu une légère baisse, passant de 2 600 à 2 100 personnes sur la même période.

En ce qui concerne la couverture du traitement antirétroviral en 2013, elle a touché 55% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH au Gabon, contre 44% des hommes âgés de 15 ans et plus et 49,2% des femmes (+15) ne bénéficiaient pas de ces traitements. Seulement 2 sur 10 enfants séropositifs de moins de 15 ans sont sous traitement. Sans soins ni traitement, environ un tiers des enfants vivant avec le VIH meurent avant leur premier anniversaire, la moitié avant le deuxième. Cependant, malgré les campagnes sur la prévention de traitement mère-enfant (PTME), la proportion des femmes enceintes vivant avec le VIH qui ont reçu des médicaments antirétroviraux pour éviter une transmission mère-enfant a été de 62% en 2013, alors que la moyenne est de 68% pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.

S’agissant du financement, la part de la rétribution pour la riposte au Sida provenant de l’Etat a augmenté de 86% en 2012 à 92% en 2013. Le montant total des financements connaît cependant une diminution de près d’un quart (24.5%) entre 2012 et 2013, passant de 7 462 013 francs à 5 636 268 324 francs.

Afin de réduire les écarts relatifs à l’accès aux services de prévention et de traitement, une stratégie axée sur le lieu et la population a été admise. «Nous devrons aller vers ces lieux, ces communautés et ces populations les plus à risque», a dit Inge Tack, la directrice Onusida Gabon. «Ceci implique un déploiement rapide des relais communautaires recrutés au sein des communautés, bien formés, outillés, supervisés et intégrés dans le système de santé».

 

 
GR
 

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