Réunis 48 heures durant à Libreville, les membres du réseau parlementaire de lutte contre le VIH/sida en Afrique ont recommandé la création d’une Agence africaine de réglementation des médicaments en vue d’accélérer de la mise sur le marché des médicaments de meilleure qualité. Prévention du Sida à Yaoundé au Cameroun - © D.R.

Cette réunion s’inscrivait en effet dans le cadre d’une réflexion autour du «financement de la riposte contre le VIH/Sida», soutenue par l’Onusida. «La lutte contre le VIH/Sida est une bataille et les soldats les mieux équipés sont les parlementaires, au regard du rôle essentiel que vous menez dans vos parlements respectifs lors de l’examen du budget de chaque année», a déclaré à la fin des travaux Léonard Andjembé, premier vice-président du Sénat gabonais, relayé par l’AGP.

Le réseau des parlementaires a également émis le souhait que les Africains s’approprient les investissements du développement et l’avènement rapide d’une production pharmaceutique locale, ainsi que l’accentuation des mesures préventives, le renforcement des systèmes de santé et la contextualisation des lois.

Par ailleurs, les participants ont dressé un constat sans complaisance des politiques misent en place pour lutter contre la pandémie du siècle, dénonçant notamment «l’assèchement des fonds dévolus à la riposte contre le VIH/Sida, la dépendance financière du continent pour mener ce combat, mais aussi la mauvaise qualité des médicaments administrés aux malades».

Le Réseau parlementaire de lutte contre le Sida en Afrique a été créé en 2000 à Yaoundé lors de la 16e session ordinaire de l’Assemblée parlementaire francophone (AFP). Ce réseau confronte les expériences des pays membres afin de mieux lutter contre le VIH/Sida. Selon l’Onusida, près de 34 millions de personnes vivent avec le virus du Sida dans le monde, dont 22,9 millions en Afrique. Le Gabon enregistre un taux de prévalence de 5,5 % depuis 2008.

 
GR
 

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