Il ne passe un jour sans que les agents de la mairie de Libreville ne circulent dans leur pickup avec, à bord, des marchandises saisies dans les magasins, au mépris de la note émise récemment par le Premier ministre, Raymond Sima. Une mesure qui visait à proposer une solution d’urgence à la baisse des prix en supprimant, à travers les contrôles, la parafiscalité.
Faute de faire baisser les prix dans les commerces, la mesure prise par le gouvernement de Ndong Sima de suspendre les contrôles dans les boutiques semble, comme c’était prévisible, avoir laissé libre cours aux pires pratiques commerciales dans la capitale. Les produits périmés et impropres à la consommation sont introduits dans les étalages, les escroqueries se multiplient et certains petits malins en profitent pour racketter les commerçantes des marchés.
La Tanzanie s’apprête à accueillir, du 26 au 28 septembre prochain, le premier forum sur la révolution verte en Afrique. Cette initiative de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), vise l’élaboration des solutions africaines au problème de sécurité alimentaire qui sévit actuellement dans certaines parties du continent.
Face à l’envolée des prix des produits de la pêche, la Direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture a initié, le 16 août dernier, une opération de vente de poisson à bas prix au Centre d’appui à la pêche de Libreville (Capal). Après 5 jours, le résultat est plus que satisfaisant puisque 1,2 tonne de poisson a déjà été écoulée.
Le gouvernement gabonais, par le biais du ministère de l’Économie, vient de se saisir du dossier de l’inflation sur les produits de première nécessité tels que l’huile, le lait, le riz, le poisson ou les légumes. Une situation inquiétante pour le pouvoir d’achat de la population malgré une certaine embellie de l’économie nationale.
L’envolée des cours des matières premières agricoles s’est répercutée en juillet dernier sur les prix alimentaires mondiaux, qui ont grimpé de 6% selon les chiffres de la FAO, alors que la sécheresse sévit dans les principaux pays producteurs, à savoir les États-Unis et la Russie.
Si depuis quelques temps les associations des consommateurs et les syndicats crient «halte à la hausse vertigineuse des prix des denrées» perçue dans la capitale gabonaise, force est désormais de constater que l’inflation décriée gagne l’intérieur du pays où le gros des vacanciers s’est déporté.
Gros coup de filet de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) qui vient de mettre la main sur un stock de 1 500 cartons, soit 3,6 millions de paquets de serviettes hygiéniques contrefaites et «impropres» à la consommation.
Une douzaine de centrales syndicales du secteur publique, parapublique et privé viennent de lancer à l’endroit du gouvernement un ultimatum de trois mois pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs ainsi, que la baisse sans condition et dans les plus brefs délais des prix de produits de consommation. Faute d’obtenir satisfaction totale, toutes actions syndicales seront entreprises.
La recrudescence des coupures intempestives de la Société d’électricité et d’Eau du Gabon (SEEG), et la controverse autour de son monopole, ont fini par amener quelques PME gabonaises à penser à proposer des alternatives et des palliatifs aux consommateurs. A défaut d’une concurrence d’égal à égal, la société SYS E.N.R. Gabon, par exemple, propose des produits pour le moins pratiques, dans un Gabon meurtri par les manquements de son fournisseur d’électricité.